Il m'arrive quelquefois d'imaginer quelle sera la vie des jeunes qui ont 15 ans aujourd'hui, dans 10 ou 15 ans. C'est loin et très proche 15 ans, c'est la durée d'une scolarité moyenne.

Pour l'essentiel d'entre eux, ils n'ont pas de formation professionnelle, ils ne sont souvent même pas bien lettrés, s'ils le sont. Découragés avant d'avoir commencés à vivre, ce en quoi ils n'ont peut être pas tort !

Elevés dans une société où l'argent est la valeur suprème, ils glandent devant leurs 3 normaux (thé qui se boit en 3 fois) et vont glander longtemps en admirant les rutilants 4X4… La société sénégalaise ne fabrique pas d'emplois, et pour cause, l'argent gagné au Sénégal va s'investir en Europe.

Ils sont inutiles et peut être s'en rendent-ils compte. Les exemples d'avenir compromis foisonnent autours d'eux, certains hommes de 35 ans n'ont encore jamais travaillés de leur vie, des universitaires sont marchands ambulants…

Tous ces jeunes n'ont pas de place dans notre société, leur place n'est d'ailleurs pas prévus.

Il y a quelques mois je demandais à un conseiller ministériel (enseignement)pourquoi le pouvoir préférait construire d'autres universités pourvoyeuses de chomeurs diplomés plutôt que de mettre en place un système de formation professionnelle en cours du soir, style "arts et métiers" en France. A voir sa réaction j'ai eus l'impression de lui parler de concepts extra terrestres !

Or, s'il est facile de trouver un constitutionnaliste, ce qui chez nous est plutôt comique, il est très difficile de trouver un vrai plombier.

J'ai une cinquantaine d'années et je me dis que je ne connaitrais sans doute pas l'année 2025, année où, selon le gouvernement, la pauvreté doit être divisée par deux. Et, quelquefois, j'en suis soulagé…