J’ai réalisé après ce long conflit social que la classe dirigeante en Guadeloupe était presque exclusivement blanche. Les premières images télévisées d’une rencontre entre le Peuple, le Préfet et le Patronat ont inscrit ce conflit dans une résistance galvanisée par ces images. Des blancs d’un côté, des noirs de l’autre. On a vécu le miroir inverse de l’effet Obama du mois de janvier. On peut regarder le 27 janvier, la salle de négociation dans le reportage de France 24, ici . C’est surtout pour cette raison raciale, que la forme de ce conflit ne peut pas se reproduire en métropole.
Même quand les quatre cent mille chômeurs attendus en France par les statisticiens ne trouveront pas de jobs à la fin de l’année, les députés risqueront plutôt de voter des lois liberticides pour les millions d’entrepreneurs (que l’on confond avec les dizaines de groupes internationaux); du type interdiction de licenciement si publication de bénéfices. Un peu comme ces lois votées à la fin de la seconde guerre mondiale qui ont donné des privilèges à des communautés de fonctionnaires, au détriment des salariés du privé.
Alors que ces mesures exigent des discussions avec les pouvoirs régionaux au cas pas cas, afin d’évaluer les manières de soutenir une entreprise qui craint à juste titre les effets de la crise. Il faut trouver les idées qui permettraient de pérenniser des salaires quand il y a moins de commandes plutôt que de faire plonger les comptes de l’Unedic.
Une histoire de France à suivre pour lever une opacité sur le mode de gestion de ces îles françaises. Pourquoi les médias nationaux, dont les blogs, n’ont-ils jamais réalisé d’enquêtes avant ce conflit? Je pense que les guadeloupéens ne seront plus tout à fait les mêmes demain. Tant mieux pour eux et pour nous les métropolitains.
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