Le moment du vote arrive à grand pas, il galope, dans ‘une semaine, il sera temps de faire un choix parmi les 10 candidats. Il faut glisser un bulletin dans l’urne, c’est un acte citoyen par lequel vous pouvez exprimer votre choix de société dans lequel vous croyez. Après, il sera trop tard et il ne restera plus que les yeux pour pleurer. Sarkozy piétine, mois après mois et sondage après sondage, il ne parvient pas à creuser l’écart avec François Hollande. Il risque gros dans ce scrutin, une place chez le juge par exemple, son programme est inexistant et se résume à attaquer, critiquer, celui du socialiste.
Sortir l’artillerie lourde pour s’assurer une place au second tour en utilisant sa femme, c’est le spectacle que l’on a pu voir depuis ces derniers jours. Carla Bruni avait rassemblé, le lundi 2 avril, ses amis dans une modeste masure dans le pittoresque XVIème arrondissement de Paris, pour y faire une réunion du type Tupperware. Autour de l’humble première dame de France, d’origine noble, était conviées une trentaine de femmes dont les invitations avaient été envoyées par sms ou par mail.
Des femmes nécessiteuses, partageant toutes le même train de vie, mariées à des hommes indigents gagnant à peine plusieurs milliers d’euros par mois, possédant un faible patrimoine composé de quelques biens immobiliers et des petites entreprises, mais jamais rien de très excessif. Des épouses désespérées venant du monde de la mode, des médias, des milieux professionnels ne pouvant aucunement susciter un courant d’influence. Dans l’assemblée, Véronique, vous savez ? Celle qui coprésentait "Gym Tonic" dans les années 1980, une émission sportive. Elle était venue, T-Shirt "I love Sarko" sous le bras, afin de les distribuer. La tante de Laurence Parisot, la patronne des patrons, la productrice Anne Marcassus ou encore la journaliste Catherine Delmas étaient également présentes.
La grande majorité était de droite et convaincue aux soi-disant biens faits du programme d’assistanat aux riches prôné par le candidat aux talonnettes. Par solidarité envers Sarkozy, elles se sont prêtées au jeu. Un petit coup de pouce du réseau pour tenter d’influer le vote, une réunion pour trouver les arguments qui pourront faire mouche. Les indécises, ne trouvant pas encore leur place sur l’échiquier politique, devaient laisser leur adresse mail pour que Carla leur envoie un courrier listant les bonnes raisons de voter Sarko. Le temps a passé et leur boite mail est toujours aussi vide. A moins qu’il ait été envoyé directement dans les spams par la messagerie.
Pourtant, Carla n’a pas déchanté, elle a défendu avec ardeur les actions de son époux, affirmant qu’ "il donne tout". La politique c’est sa passion, sans lui et son intervention, le monde serait un chaos innommable, plus d’Europe, plus de monnaie unique, un gigantesque champ de ruines. Ouf, on a évité le pire. Un geste désespéré à portée pyramidale. Carla espère qu’en ratissant son carnet d’adresse, en faisant l’éloge de son mari, elle suscitera l’émulation des ses proches qui, de leur tour, réuniront leurs amies pour qu’elles aussi fassent une sacralisation du candidat UMP et ainsi de suite.
Une réunion où la déception a fini par régner. Toutes attendaient, telles des groupies espérant la venue de leur idole, calepin à la main pour y recevoir un modeste autographe, la venue de Nicolas, en vain. Il faut le comprendre, avec un tel emploi de temps, il n’a pas pu se libérer, bien malgré lui. Il devait faire face aux terribles ouvriers et aux syndicats à Florange, ces personnes étranges se battant pour la survie de leurs maigres acquis. Mais Alléluia, un coup de téléphone a égayé la réception, Nicolas, très fatigué par son emploi et le bébé braillant toutes les nuits, a tout de même tenu à leur faire un "petit coucou". Quel homme notre président, admirable.
Nicolas Sarkozy promet une autre BCE aux français, sauf qu’il évite soigneusement de le dire devant Angela Merkel
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