D’après une étude citée dans le journal ‘Time’, les fumeurs d’aujourd’hui s’avèrent être plus vulnérables aux influences génétiques qui les conditionnent à fumer que les fumeurs des générations précédentes.

Cela ne veut pas pour autant dire que les gènes humains ont changé, mais que la population de fumeurs est passée par des transformations significatives. ‘Dans le passé, quand le pourcentage de fumeurs était plus élevé, les personnes fumaient pour différents motifs’ a déclaré l’un des auteurs de l’étude, Fred Pampel, sociologue de l’Université de Colorado. ‘Aujourd’hui il y a plus de consommateurs qui fument influencés par leur facteur génétique’.

Au début des années 1970, quand ont été prises les premières mesures anti-tabac, le nombre des fumeurs n’a cessé de diminuer. Cependant en 2010 encore 19% des adultes américains fumaient encore des cigarettes. Pour comprendre dans quelles mesures les facteurs génétiques influencent la capacité des fumeurs à renoncer, Pampel et son équipe ont fait leurs études sur des jumeaux.

L’étude publiée dans le journal ‘Demography’ a été faite sur 596 paire de jumeaux, 363 vrais jumeaux et 233 faux jumeaux. Les chercheurs ont suivis leurs comportement entre 1960 et 1980, période durant laquelle la perception publique sur la cigarette a changée.

Les chercheurs ont découverts que dans 65% des cas de vrais jumeaux, les deux individus arrêtaient de fumer. Dans le cas des faux jumeaux, seulement 55% des de deux individus ont réussi à le faire. La conclusion de l’étude a été que le facteur génétique est un facteur actif dans la consommation de tabac, sachant que les vrais jumeaux ont le même ADN, ce qui n’est pas le cas de faux jumeaux.

‘Les hommes ne fument plus autant aujourd’hui à cause du motif social’ a expliqué Pampel, ‘En fait, les fumeurs se confrontent aux nombreuses critiques à cause de leurs habitudes, mais ils continuent à fumer à cause de leur dépendance de nicotine’.

La limite de l’étude est qu’aucun lien a été fait entre un gène bien spécifique et la dépendance. Cependant les chercheurs suggèrent que la cigarette doit être traitée comme une addiction et que, pour ce motif, les politique anti-tabac visant a augmenter les taxes ne seront plus aussi efficaces, car elles sont basées sur l’idée que le tabagisme est un choix et non une dépendance.