Le karma est l'enveloppe de nos pensées, désirs et action passées, accumulées dans les vies antérieures ou les instants passés, dont la graine est encore en mémoire dans les fruits ou conséquences actuelles et ne cesse de résonner en direction du futur.

Toutes nos actions (physiques, mentales, objectives, subjectives) laissent une empreinte indélébile : telles une volée de flèches lancées dans le temps, certaines arrivent à destination aujourd'hui, dans votre vie courante, au cours de ce simple instant présent inséré parmi une série d'autres passés et d'autres encore futurs.

La loi du karma est la loi de la succession, de la rétribution, ou encore énergie dans la matière.

Cette enveloppe, agréable ou désagréable, vous empêche de voir la semence dans le fruit en question, c'est-à-dire la génération à laquelle appartient la pensée, le désir ou l'acte auxquelles les dites conséquences restent pendantes, autrement-dit l'arbre d'où le fruit justement est tombé.

Mais on reconnaît un arbre à ses fruits, n'est-ce pas ?

L'éternelle reproduction ou succession dans un élan quasi-automatique de la vie sur cette planète est le résultat de cette loi qui interpelle la conscience.

Vous ne pouvez connaître exactement ce qui, dans votre passé, a créé les conditions d'existence actuelles : des milliers de facteurs et des millions d'influences entre en jeu.

La Terre est seulement un lieu d'ensemencement des éléments d'origine extra-terrestre, cosmique.

Le Karma est énergie de conservation, ou de réaction, force d'inertie ou de résistance, une des deux polarités de l'énergie qui structure toute chose dans l'univers.

Il s'apparente à la matière sur le plan terrestre, à la fois passive et réceptive.

Car chaque chose tend en effet à se reproduire semblable à elle même sur le plan physique : c'est la « loi » des générations qui fait mine de se substituer à la loi de la pure Création, entretenant l'apparence de vie au sein du système terrestre de façon quasi-mécanique.

L'innovation n'a jamais lieu et on parle plus souvent d'évolution pour désigner des adaptations consécutives aux légères transformations du milieu.

L'évolution ou karma, est le domaine de l'instinct de survie, héritage du passé, des comportements anciens, quand la « révolution », ou « conscience », est celui de la vie supérieure de l'être, le LIBRE-ARBITRE, de la CREATION.


Tous les organismes sont soumis à l'instinct d'évolution, mais tous ne réalisent pas les conditions rares de la conscience au cours de leurs existences multiples.

Car la mécanique de l'horloge ne peut donner naissance à un horloger qui l'entretiendrait.

Ce sont donc de purs réflexes, des ricochets du passé qui, sortant de la mémoire des vies antérieures ou des instants passés (habitudes, conditionnements), produisent mécaniquement l'existence terrestre et poussent les organismes, même parmi les plus évolués, à se reproduire sous forme de générations successives sans autre finalité que d'entretenir leur présence au sein de la biosphère comme des parasites se nourrisant de l'énergie commune à toutes les vies.

La mémoire, tel un champ de force hérité d'un aimant terrestre, contraint tous les atomes sur cette planète à s'agglomérer dans des formes d'existences déjà produites ou en adaptation.

Océan de cinq centimètres de profondeur, elle renferme les patterns ou formes dormantes des expériences passées qui attendent d'être activées, attirées en surface, tels des fossiles revenus à la « vie ».


L' « existence », dans ce cas n'est que rêvée, une sorte de retour d'un passé révolu mais artificiellement rappelé à se manifester par répétition des causes et des conséquences secondaires qui l'entretiennent jusque dans notre imagination comme une vie à part, alors qu'il n'est que combinaison "nouvelle" de l'ancien…

Comme une loi non-écrite dans le destin des enfants, la tendance est lourde de vivre la vie de leurs parents à leur place, de faire survivre la lignée, de servir de cellule-miroir.

Et la tendance lourde inversée existe dans la vied es parents de se "payer" sur le dos de leur progéniture en leur transmettant les valises familiales…

Rarement il est donné à un enfant de se comporter comme une cellule souche pouvant choisir sa destinée…

La « vie » est bien souvent le cauchemar des âmes endormies que la mort tire de leur sommeil biologique.