Old Trafford et l’Etihad Stadium se défient au coeur de la ville. Tout comme leurs équipes de football se défient au sein de la Premier League Anglaise. Et cette saison, cela semble être pour de bon. La passion anime toute la ville. Une ville coupée en deux. La passion anime les supporters. Qui font de cette rivalié plus qu’une question d’honneur. Manchester City parviendra-t-il à détrôner son vieux rival de Manchester United? La passassion de pouvoir est-elle en marche? Cette saison en Angleterre semble se réduire à un duel entre ces deux équipes si bien armées. Qui sortira vainqueur de ces joutes footballistiques?

Quoi qu’il en soit, les Citizens se sont donné les moyens de leurs ambitions. Portés par leur mécène, ils ont beaucoup recruté depuis quelques saisons déjà. Mais cette année, les recrues l’ont été à prix d’or: Dzeko, Nasri, Balotelli et Aguero en sont les meilleurs exemples. Cette politique de recrutement est aux antipodes de celle de Sir Alex Fergusson chez les Red Devils. Davantage porté sur la détection de nouveaux talents, il se trompe peu. Qui aurait misé sur Cristiano Ronaldo, débauché du Sporting de Lisbonne, avant qu’il ne devienne le CR7 du Real Madrid qu’il est aujourd’hui? Qui connaissait Nani avant qu’il ne débarque? Qui aurait eu l’audace de recruter Rooney si jeune en provenance d’Everton? Aujourd’hui, ces élements composent avec d’autres anciens (Ferdinand, Vidic, Giggs, Evra) un véritable groupe de joueurs qui évoluent depuis longtemps ensemble et se connaissent bien. Au contraire de l’équipe de City qui ressemble davantage pour l’instant à une somme d’individualités. Ou est la vérité? Quelle alchimie sera la plus efficace? L’avenir seul nous le dira.

Car la route est longue. Le parcours en championnat d’Angleterre est semé d’embûches. Il faudra défier Chelsea, Liverpool, Arsenal, Tottenham, Newcastle…Et passer le Boxing Day sans encombres. Et ce Boxing Day, nul doute que l’effectif de United y est mieux rôdé. Le parcours en Champions League sera lui aussi déterminant. Pour United, l’objectif chaque année est d’aller au bout. Pour City, il s’agira de briller sur la scène Européenne. Mais dans un groupe ou figurent également le Bayern Munich, Naples et Villareal, les luttes s’annoncent dévastatrices.

Les rôles de Mancini et de Fergusson seront déterminants bien sûr. Le premier devra continuer à faire cohabiter des stars entre elles, à instaurer un turn over que chacun devra accepter. Le second connait bien ses hommes. Et ses hommes le respectent. C’est sans doute là que se situe leur principale différence. Car Fergusson sait tirer le meilleurs de ses troupes aux bons moments. Et dans une compétition qui requiert autant de valeurs physiques que mentales, cela peut constituer un élement déterminant.