Le all inclusive, formule inventée par le Club Med, s’est imposé comme un rempart anti-crise pour de nombreux groupes de voyage. Des séjours de ski aux vacances au soleil, ces offres permettent de lutter contre la concurrence d’internet et constituent une alternative rafraichissante pour ceux qui manquent de temps à l’heure d’organiser leurs vacances.
Une formule française séduisante
Farniente sur la plage en sirotant un cocktail, plongée au milieu des requins et d’un récif corallien préservé dans une eau à 27 degrés, sieste sur un transat…. Le Club Med propose une multitude de services haut-de-gamme et dans une même formule à une clientèle qu’il veut combler. Rendre les gens heureux, voilà ce qui constitue l’objectif du Club Med et des gentils organisateurs. Gérard Blitz, fondateur du Club en 1950 insufflait déjà cette philosophie : « Le but dans la vie c’est d’être heureux…Le moment pour être heureux c’est maintenant. Et l’endroit pour être heureux, c’est ici ».
Les vacances heureuses et le bien-être des clients, voilà ce qui constitue la ligne de conduite du club. Si le groupe français connaît un tel succès et qu’il s’exporte si bien à travers le monde, c’est surtout parce que son offre repose sur une stratégie bien ficelée, le all inclusive. Quoi de mieux que de passer des vacances en toute insouciance, sans se préoccuper du prix des repas, des activités, d’un petit cocktail au milieu de l’après-midi ? C’est grâce à cette formule du « tout compris », qui constitue l’ADN du Club, que le groupe a bâti un succès durable.
Si l’avenir du Club devrait s’annoncer radieux, l’offensive de l’italien Bonomi qui désire prendre les rênes de la marque au trident invite à la plus grande prudence. Cet industriel, également « raideur » souhaiterait revenir sur les formules « tout compris » et les remplacer par des formules à la carte qui seraient, selon lui, plus économiques. Une attaque dont se serait bien passé le Club Med qui doit faire face à une lutte acharnée avec ses concurrents.
Une concurrence qui s’inspire du Club Med
En observateurs avisés, d’autres tour-opérateurs se sont en effet largement inspirés du modèle du Club Med et pourraient le menacer. Patrice Caradec, PDG de Transat France (Look Voyages) montre par exemple que le nombre d’hôtels clubs proposés à la clientèle française est passé de 200 à 400 en cinq ans. « Il y a dix ans, quand dix Français partaient en séjour balnéaire avec un tour-opérateur, cinq optaient pour une formule hôtel club, tout compris. Aujourd’hui, c’est sept. A terme, nous ne vendrons plus que ça ! »
Pour exemple, Look Voyages réalise déjà 75% de ses ventes dans ses 34 clubs Lookéa. Ces clubs sont en réalité des hôtels indépendants de 150 à 200 chambres dont Look Voyages assure un remplissage à 80%. Directeur marketing de Look Voyages, Laurent Laforest explique les raisons d’un tel succès : « Face à Internet qui pousse à se passer de plus en plus de tour-opérateur, c’est la formule la plus pertinente, qui offre le meilleur rapport qualité/prix. Tout l’enjeu est d’arriver à imposer sa marque comme garantie ».
Si le Club Med est parvenu à éviter la crise grâce à ses formules, le son de cloche est le même chez les concurrents : Laurent Laforest, affirme que « dans un marché du voyage en crise, c’est le segment qui résiste le mieux avec le sur-mesure et le très haut-de-gamme ». Président de la même entreprise, Denis Wathier conclut : « la demande augmente et l’offre suit au détriment des hôtels classiques, que l’on trouve facilement sur Internet sans passer par des tour-opérateurs ».
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