Dimanche se terminera l’édition 2013 des festivités de Sin-le-Noble, deux semaines avant le défilé de Gayant, les célèbres géants de Douai ("gayant" signifie "géant" en patois picard). Sept jours de réjouissance dans la joie et la bonne humeur qui ont lieu actuellement avant le clou du spectacle : le cortège, qui arpentera les rues sur le thème des couleurs et de la bonne humeur. Rendez-vous à 15h.
Mais quelles sont les origines de ces fameux géants ? Que signifient-ils ?
Si l’on sait que le Nord-Pas-de-Calais est la région des géants, on en sait en revanche moins sur leurs origines. Il en existe près de 300, symboles des cités pouvant représenter des héros imaginaires, historiques, ou animaux. Citons par exemple Monsieur et Madame Gayant (Marie Cagenon) (Douai), Gargantua (Bailleul), Lyderic (Lille)… Je vais vous parler de ceux que je connais le mieux, puisque j’assiste au défilé chaque année (le dimanche qui suit le 5 du mois de juillet). Je cite… les Gayant. Monsieur Gayant a vu le jour en 1530 lors d’une procession en l’honneur de saint Maurand, alors patron de Douao. Pendant trois jours, à l’occasion des fêtes, il parcourt la ville avec sa femme et leur enfants Jacquot, Fillon et Binbin (qui ne veut jamais rentrer) pendant trois jours. Le matin du cortège, la famille se réunit dans la cour de l’Hôtel de Ville (c’est le meilleur moment pour espérer les rencontrer, bien que je les ai déjà croisés sur la Place d’Armes un soir (pour ceux qui connaissent la ville)).
Une famille de porteurs
Les porteurs appartiennent à "la famille des porteurs de Gayant", dont le recrutement se fait à 18 ans sur proposition d’un parent, et de père en fils. Aujourd’hui, il est élargi aux beaux-fils voire aux cousins.
Appartenir à cette famille est en soi un honneur puisqu’à son mariage, le porteur bénéficiera d’une haie d’honneur formée par tous les porteurs, et son cercueil sera porté par les six plus âgés de la communauté.
Leur tenue est composée d’une chemise blanche à col ouvert assorti à un pantalon de même couleur, d’espadrilles blanches (remplacées en 1950 par des baskets, d’une large ceinture noire (auparavant en flanelle, aujourd’hui en coton) et d’un béret (jusqu’en 1958).
Aujourd’hui, les porteurs se répartissent sur cinq-six familles et regroupent cinquante-six personnes.
J’ai eu la chance de voir un éléphant géant au Havre il y a quelques années ainsi qu’une poupée géante du même style et sincèrement le spectacle vaut le détour ! Quel dommage que j’habite loin, je me serais volontiers déplacée pour voir vos géants !!! Merci pour le partage et toute l’histoire qu’il y a autour.
Le plus impressionnant, je trouve, c’est quand ils dansent le rigodon. Chapeau aux porteurs. Et voir monsieur Gayant me fait toujours le même effet !