Les excès au nom de la normalité physique.

De nos jours, les diktats de la mode sont tels qu’il faut faire une taille 36 pour être dans la norme.

Que ce soit dans les magazines ou à la télévision, on ne fait que traquer les défauts physiques des célébrités, guetter la moindre prise de poids, on entend parler de régimes à tout moment de l’année.

Mais ceux qui imposent ces "règles" concernant l’esthétique sont ils réellement conscients de l’importance donnée à leurs propos et des conséquences que cela implique.

On voit des jeunes filles, et même des enfants de 6 ans commencer à parler régime.

-"Non maman, pas d’huile dans la salade, ça fait grossir !! "

On voit des reportages sur des jeunes filles de 16 ans qui font, avec l’accord de leurs parents, de la chirurgie esthétique, et notamment se font poser des implants mammaires.

Alors n’y-a-t-il plus que le physique qui compte de nos jours?

Quelles valeurs ces enfants devenus adultes vont inculquer à leurs enfants?

 

J’ai 37 ans et je suis bien dans ma peau, heureusement pour moi.

Seulement, lorsque je regarde un reportage sur la chirurgie esthétique, et plus précisément sur les débuts de la chirurgie esthétique chez des jeunes femmes de 16 ans, je suis abasourdie.

Je comprends que ces jeunes filles veuillent ressembler à un type de morphologie. Que vous ouvriez un magazine ou votre poste de télévision, à partir d’une taille 38 vous êtes ronde. Mais qui fixe ces principes?

N’y a-t-il pas un problème quand on voit tous les magazines people traquer la moindre trace de cellulite ou la moindre prise de poids des célébrités pour en faire des couvertures?

Le problème, c’est que vous devez être très mince, mais avoir de la poitrine, en bref, ressembler à une "Barbie". Ce qu’il ne faut pas oublier c’est qu’à un âge ou les jeunes femmes se cherchent et sont en pleine transformation physique, il n’est pas bon pour elles d’avoir comme repère une poupée.

A cet âge, on est aussi très influençable, il faut être populaire, avoir des "amis" sur facebook, des followers sur "Twitter", sinon on est à l’écart des autres, et on peut vite devenir le sujet de moqueries incessantes. Et lorsque les ados se moquent, ils choisissent la facilité et attaquent sur le physique, les vêtements, en bref l’apparence.

Alors c’est vrai, cela a toujours existé, mais avec les nouvelles technologies, et notamment les réseaux sociaux,cela peut prendre rapidement une ampleur considérable.

 

Alors quand je vois des parents offrir à leur fille une opération de la poitrine à 16 ans et un chirurgien esthétique soi-disant renommé pratiquer cette opération, je m’interroge.

Comment un chirurgien, avec de l’expérience, peut dire en regardant la caméra du journaliste, que cette jeune fille est parfaitement équilibrée et qu’elle peut parfaitement être opérée et que non il ne fait pas cela pour l’argent (une opération à quand même 5000 euros en clinique privée)? Personnellement j’ai du mal à le croire.

Elle souffrait d’après lui d’un complexe et c’était le seul moyen de l’aider à aller mieux.

Seulement quand on la voit à 17 ans, soit un an plus tard, se faire injecter divers produits gonflants dans les lèvres afin d’avoir une bouche plus pulpeuse, quel complexe peut-elle bien soigner?

N’aurait- il pas été plus judicieux d’éventuellement l’emmener chez un psychologue indépendant (pas celui que vous a recommandé le chirurgien) afin de trouver la vraie raison de son mal-être.

Je ne jette pas la pierre aux parents, ils aiment leur fille et veulent qu’elle se sente bien dans sa peau.

Mais je ne pense pas que les soi-disants professionnels qu’ils ont rencontré aient été de bon conseil.

On ne peut pas passer entre les mains d’un chirurgien à chaque fois que l’on se sent mal dans sa peau.

J’admets que certaines personnes puissent être compléxées et que la chirurgie peut les aider à aller mieux. Qu’un ado se fasse recoller les oreilles, d’accord, lais là on parle de chirurgie lourde de conséquence, avec des risques. Peut-on réellement mesurer tout cela à 16 ans?

Je n’en suis pas sûre……