Les épopées du football Français

A l’heure ou notre équipe de football nationale cherche son jeu, son identité et ne propose que très rarement un spectacle digne de ce niveau, il est bon et quelque part rassurant de se replonger dans les heures les plus glorieuses des Bleus.

Peut être pour se dire qu’avant les premiers triomphes, il y a eu des années de galère. Celles que nous sommes certainement en train de vivre aujourd’hui, malgré la qualification à l’Euro 2012.

Et que cette période appelle sans doute des jours meilleurs tels que nous en avons déjà tellement vécus.

Retour sur cinq évènements majeurs du football Français.

Coupe du Monde 1982, Espagne: après une Coupe du Monde Argentine (1978) lors de laquelle l’équipe ne passa pas le premier tour et un Euro 1980 auquel elle ne participa pas, la qualification pour le Mundial Espagnol fut une véritable bouffée d’oxygène. Encore fallait-il bien figurer. Lors du premier tour, les Bleus sont confrontés aux redoutables Anglais. Défaite logique lors du premier match (3-1) avec un but encaissé dès la première minute. Viendra ensuite la victoire face au Koweït (4-1) qui placera l’équipe de France en position favorable avant d’affronter la Tchécoslovaquie pour une place au second tour. Le nul obtenu (1-1) permet aux Bleus de passer, en particulier grâce à un sauvetage sur sa ligne de but de Manu Amoros en toute fin de match.

 

Lors du tour suivant, les Français se voient proposer l’Autriche et l’Irlande du Nord. Ces deux matches seront ponctués de deux victoires (1-0 face aux Autrichiens, coup franc de Genghini et 4-1 face aux Irlandais, doublés de Giresse et Rocheteau). Les milieux de terrain Français ont donné le tempo et permettent l’accès à la demi finale.

 

La demi finale? Séville…     Le match le plus dramatique du football Français. D’abord menés par les Allemands, les Bleus réagissent sur un pénalty de Platini. Puis l’attentat qui envoie Battiston dans le coma. Mais qui laisse Harald Schumacher sur le terrain. Incompréhensible. Irréel. Injuste. Puis ce furent les prolongations. Des Français qui attaquent marquent deux fois par Trésor et Giresse. Des Français qui continuent à attaquer. Et qui en contre se font reprendre par Rummennige et Fisher. On ira aux tirs aux buts. Non sans que Manu Amoros n’ait expédié une frappe sur la transversale adverse en toute fin de prolongations. Injuste.

Les Français, abbatus, fatigués, termineront quatrièmes de la compétition après leur défaite en match de classsement face à la Pologne (3-2).

 

Championnat d’Europe 1984, France: après de telles émotions, on attendait beaucoup de la bande d’Hidalgo sur ses terres. Le match d’ouverture fut un calvaire. Le rouge de Manu Amoros et son coup de tête sur Jesper Olsen. Des Bleus qui ne trouvent l’ouverture qu’en toute fin de match sur un tir contré de Platini (1-0). Pus ce fut la démonstration face à la Belgique (5-0) avec un triplé du même Platini. Et enfin la victoire (3-2) face à la Yougoslavie à Saint Etienne. Pour son retour sur le terrain de ses exploits, Platini ne pouvait faite autrement que de frapper fort. Il frappa par trois fois. La demi finale, à Marseille face au Portugal, restera sans doute comme l’un des plus grands matches livrés par les Bleus face à des Lusitaniens décompléxés. Et ce n’est que lors des prolongations, après un débordement rageur de Tigana, que Platini, encore lui, offrira la victoire à ses coéquipiers.

 

La finale face aux Espagnols tombeurs de la RFA en poule, fut tendue. Bien organisés, les hommes de Miguel Munoz gènent les Bleus. Jusqu’au coup franc de Platini et la fameuse "Arconada". Le but de Bellone en toute fin de match scellera la victoire d’une équipe talentueuse et flamboyante (2-0).  

 

Coupe du Monde 1986, Mexique: cette Coupe du Monde doit représenter l’apothéose pour toute une génération de joueurs. Lors du premier match face au Canada, la victoire ne se dessine qu’en toute fin de match sur un but de Papin (1-0). La seconde rencontre, face à l’URSS, sera difficile. Menés au score par une équipe majoritairement composés du Dynamo de Kiev, les Français font preuve d’une énorme force de caractère et égalisent par Fernandez après avoir été menés (1-1). Le troisième match et la victoire face à la Hongrie (3-0) envoie les Bleus en huitièmes face à l’Italie, championne du Monde en titre.

 

Il n’ y eut pas de match. Les Français l’emportent (2-0) sans trembler avec en particulier un but de Platini, joueur de la Juventus de Turin à l’époque.

 

Le quart de finale face au Brésil fut un délice de match. Une tragédie parfaite qui se terminera aux tirs aux buts après que Bats ait arrêté un pénalty de Zico dans le temps réglementaire. Platini manque son tir au but, Bellone marque le sien après un rebond improbable sur le poteau et la tête du gardien adverse…et c’est finalement Luis Fernandez qui envoie le Bleus en demi finale en transformant son coup de pied. Demi finale que se jouera encore une fois face nos meilleurs ennemis Allemands. Mais cette fois, la défaite (2-0) ne souffrira d’aucune discussion. Les Français termineront à la troisième place de la compétition après leur victoire en match de classement face à la Belgique (4-2).

 

Coupe du Monde 1998, France: les années qui précédent le tournoi sont chargées de pression. Aimé Jacquet et toute l’équipe sont décriés. Ils apporteront sur le terrain la meilleure des réponses. Trois fois vainqueurs en poule face à l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite et le Danemark, les coéquipiers de Zidane retrouvent en huitième de finale le Paraguay. A Lens, ils font face à une équipe regroupée et accrocheuse, guidée par son capitaine Chilavert. Il faudra le désormais fameux but en or de Laurent Blanc pour passer au quart de finale (1-0). Les Italiens se dressent alors sur la route des Français. Au Stade de France, le match est irréspirable. Roberto Baggio fait passer des frisson dans le dos de chaque citoyen avec sa reprise de volée croisée qui manque de battre Barthez. Les choses se règleront aux tirs aux but. Et Di Baggio écrasera sa frappe sur la transversale de notre divin chauve…on est en demis!!!

Les Croates, vainqueurs des Allemands (3-0) n’étaient pas attendus à pareille fête. Et pour répondre à l’ouverture du score de Suker, il a fallu avoir recours au miracle Thuram, auteur d’un doublé (2-1).

La finale idéale aura donc bien lieu. France-Brésil. Le doublé de Zizou. Le rouge de Desailly. Le but de Petit. La france en liesse. Et un, et deux, et trois zéro!

Championnat d’Europe 2000, Belgique/Pays Bas: auréolés de leur titre de Champion du Monde, les Bleus se présentent à l’Euro en favoris. Il ne leur faudra que les deux premiers matches de poule pour assurer leur qualification en quart de finale (Danemark 3-0 et République Tchèque 2-1). La défaite (3-2) est en effet anécdotique et permet surtout de faire souffler quelques joueurs. En quart de finale, Zidane et Djorkaeff sont au sommet de leur art. Et il fallait bien ça face à des Espagnols qui ne manquent les prolongations que suite à un pénalty manque de Raul (2-1).

Il faudra affronter le Portugal de Figo en demi finale. Menés rapidemnt suite à un but de Nuno Gomes, les Bleus n’égalisent que seconde mi-temps grâce à Thierry Henry. La victoire sera acquise lors des prolongations grâce à un but de Zizou, non sans que Barthez ait miraculeusement sorti une tête catapultée par Abel Xavier.

La finale? Le summum du suspense. Bien bloqués et menés au score par des Transalpins difficiles à jouer, les coéquipiers de Deschamps égalisent dans les arrêts de jeu grâce à Wiltord. On jouera les prolongations. Même si l’issue ne fait plus doute. Plus maintenant. Rien ni personne ne peut arrêter cette équipe fantastique qui réalise là un doublé Coupe du Monde – Championnat d’Europe historique.

2 réflexions sur « Les épopées du football Français »

  1. Et puis coupe du monde 2010 :
    L’apothéose de la médiocrité française (entraineur et joueurs) ! Le déballage du mal français (grève) ! La honte du mondial 2010 ! Les vertus du modèle français (avantage à qui ?) ?
    Bref, j’entends dire par ailleurs (je ne suis pas une spécialiste) que le recrutement dans les clubs tend à fortement diminuer. On peut le comprendre !

  2. Mais qu’ils leur donnent donc à tous un ballon, ils ne courront plus tous après le même 😉

    Panem et circenses pour endormir le peuple

    Lamentable

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