Les élections et l’Union européenne

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Les journaux se félicitent tous d'une victoire de la démocratie suite au premier tour des élections, constatant que nous revenons aux deux partis dominants, droite et gauche. Peut-on pourtant parler d'une victoire de la démocratie lorsque les partis un peu divergeants sont éliminés dès le premier tour sans que le débat ait développé quelques-uns des thèmes importants et actuels?{mosimage}frenchflag.gif



A Bruxelles on se réjouit de ce que les deux candidats soient les plus pro-européens et si l'on considère qu'en effet la France avait rejeté le traité constitutionnel, il est compréhensible que les autorités européennes soient satisfaites. Devons nous l'être pour autant? Nicolas Sarkozy se propose de faire un traité allégé et de le faire valider par le parlement, éludant le sujet auprès des citoyens. Quant à Ségolène Royal, elle proposera un autre référendum. On ne peut que déplorer que sur un sujet si précis aucun débat n'ait été mis en place au préalable.

Tous les candidats qui traitaient le sujet ont été éliminés, Le Pen, de Villiers, Schivardi ou Nihous, au profit du vote utile, ce qui fait que nous revenons comme à l'aube du referendum, avec les trois partis dominant et tous acquis au projet constitutionnel.

C'est tout le mérite d'un Schivardi d'avoir soulevé le sujet, mais aussi concernant la ruralité, en même temps que Nihous le faisait. Tout le débat sur la fameuse PAC a été balayé d'un revers de main, et pourtant il était tout à fait dans l'actualité. Quelle sera l'identité de la campagne sans ses paysans? Quel est l'impact de l'Union sur la ruralité? Etonnante campagne dans laquelle les principaux candidats par des slogans ont désarmorcé tous les sujets des petits candidats. Même Jean-Marie Le Pen, qui quoi qu'on en pense, représentait une véritable opposition, sur l'Union européenne, notament, a été balayé dès le premier tour. Incluons-y les autres petits candidats, communistes, LCR, LO, qui tous revendiquaient une autre Union, aves des rêgles sociales, dont la survie est quasiment menacée, mis à part Besancenot qui a tiré son épingle du jeu.

Que restera-t-il dans une opposition aux projets Unionistes, bien souvent dirigés vers un certain libéralisme là où même les Etats-Unis font figure de protectionniste? Qui s'opposera sérieusement à des projets tels que la directive Bolkestein?

La démocratie avec trois partis, le plus souvent en accord sur les différents sujets importants tels que celui-ci, pourra nous apparaitre un peu boiteuse dans des cas tels que cette directive, ne reste plus qu'à espérer qu'aux élections législatives, l'équilibre soit mieux établi entre les différents courants politique!

Ou rêvons alors d'un autre système dans cette lointaine Union, avec une possibilité de participation plus active de chaque citoyen!