Ce lundi 21 mars, François Fillon n’a pas hésité devant le bureau politique de l’UMP à appeler « les électeurs de la majorité » à voter contre le Front National. C’est à dire qu’il est (sans prononcer les termes cependant) pour « un front républicain » au deuxième tour des élections cantonales, dimanche prochain !

Contrairement à Nicolas Sarkozy, qui avait demandé aux représentants de ce parti, un peu plus tôt de pratiquer le « ni – ni ». C’est à dire de ne voter ni pour les socialistes ni pour les frontistes dans les 200 duels qui opposeront ceux-ci au deuxième tour des cantonales.

Jean-François Copé, qui a défendu la position du « ni-ni » jusqu’à ce matin semble avoir sensiblement évolué puisqu’il donne une consigne légèrement différente maintenant…Il laisse les  électeurs : "libres de leur choix".

Il y a aussi quelques personnalités de la droite et du centre, qui eux, ont appelé ouvertement les électeurs de la majorité à voter pour la gauche dans le cas d’un affrontement gauche FN (Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Louis Borloo (Parti radical) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau centre). Pas sûr que le Président soit content !

Christian Jacob, le président du groupe parlementaire UMP a précisé sur LCI « qu’il n’avait pas envie de faire la campagne du PS » et il a ajouté que « Localement les gens ajusteront leurs positions, au second tour dimanche prochain, concluant : "à titre personnel, jamais de ma vie je n’ai mis un bulletin FN" dans l’urne.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa position est pour le moins nuancée par rapport aux autres leaders de droite qui se sont prononcés !

N’oublions pas non plus la position de Nadine Morano (ministre chargée de la formation professionnelle sur Europe 1 « notre message est très clair : pas de soutien au FN. Après, il y a à regarder le candidat que nous avons en face. C’est aux électeurs à décider s’il représente leurs valeurs".

Ce qui est sûr, c’est que Jean-Louis Borloo, qui appelle a un front républicain pour le deuxième tour des cantonales, gagnerait à être entendu dans les prochains jours… Selon lui, « il ne s’agit pas de stigmatiser ses électeurs, mais il y a des moments où il ne peut pas y avoir d’ambiguïté ».

Rappelons que la gauche à une position plus nette en appelant à voter pour les candidats de l’UMP lorsqu’ils seront opposés à un candidat FN.