Comment j’ai sauvé un étang mort!

 Il y a cinq ans, un petit étang que je connaissais bien à commencé à mourir, la végétation disparaissait, le niveau d’eau diminuait… et bientôt les batraciens le désertèrent. C’était tout un écosystème local qui disparaissait! 

Durant 4 années j’ai attendu que la nature reprenne ses droits sur ce bel étang mais malheureusement, le temps ne guérit pas toutes les blessures et celles-ci ne cicatrisèrent pas. Je me mis alors à la recherche d’une solution pour redonner vie à ce lieu de  faune et flore. 

En premier lieu, il fallait que je règle le problème d’assèchement! Par chance, à quelques mètres de là coulait un petit ru. J’entrepris dés lors de le détourner un temps soit peu de son cours. Aussitôt dit et aussitôt fait! La cuvette doubla rapidement de volume et au bout de quelques semaines le nouveau lit du cours d’eau était modelé de façon optimale.

En second lieu, il fallait rajouter de la végétation dans ce bassin, ou il serait parfaitement incapable d’accueillir  quelque forme de vie que ce soit. Je cherchais donc à proximité un petit étang emplit de lentilles d’eau et comble de bonheur, à quelques pâtés de maison de mon étang se trouvait une mare sauvage située au beau milieu d’un champ et qui était recouvertes de ces petites feuilles vertes. Ce genre de plantes se reproduit très vite et une fois un carré de 20 cm sur 20 transplanté, je ne dus attendre que quelques mois pour avoir une magnifique couverture de lentilles.

En troisième et dernier lieu arrivait le problème de la faune. Les insectes reviendraient rapidement mais qu’en était-il des batraciens? Voulant presser un peu les choses je me renseignais sur les habitudes de ces animaux des coins humides et notais immédiatement quelque chose d’intéressant: Les grenouilles et crapauds reviennent la plus part du temps pondre dans le point d’eau où elles sont nées Je tenais la solution à mon problème. Ainsi, l’année passée, mi mars je me rendis à l’étang sauvage dans la prairie et prélevais deux bonnes poignées d’oeufs de grenouilles. Placés dans un petit bassin dans ma chambre, je les élevais avec soin, les nourrissant principalement de levure de boulanger. Quelques semaines plus tard, les têtards étant à un stade avancé de leur évolution, je les transportais précautionneusement jusqu’à mon étang remis à neuf et les y relâchait. Je croisais de tout coeur les doigts pour que ma manoeuvre fonctionne. Aujourd’hui même, il y a à peine une quinzaine de minute je suis allée revoir l’étang et là … surprise! Deux paquets d’oeufs de batraciens ont fait leur apparition et sont déjà bientôt sur le point d’éclore; on peut déjà voir remuer les embryons! Mon étang a retrouvé vie et j’espère que cela va continuer!

Prenez exemple sur cette petite histoire et tenter vous aussi d’agir pour l’environnement à votre petite échelle. Si chacun de nous place une petite pierre, nous sommes capables de construire de nouvelles pyramides! Alors remuez vous un peu, c’est la saison, les batraciens viennent de pondre alors fonçez et redonner vie à des points d’eau abandonnés, pour l’écosystème bien entendu mais aussi pour la grenouille verte, indigène de nos régions et qui tend à disparaître.

Bonne réimplantation à vous!

7 réflexions sur « Comment j’ai sauvé un étang mort! »

  1. Bravo ! pour ma part, je protège sur mon terrain les plantes sauvages, insectes (aides du jardinier utiles à 99%), lézards, hérissons, crapauds, grillons etc qui sont massacrés à la tondeuse et aux herbicides/insecticides par mes voisins. Ils m’insultent et menacent de répandre des produits polluants sur mon terrain, mais je résiste et j’espère qu’un jour ils comprendront.

  2. Cher « Hum, Hum », non je ne me considère pas du tout comme un dieu qui recrée la vie lol. Je veux juste aider à la repopulation de notre milieu par nos espèces indigènes. Je ne recrée pas du tout le vie (lol), je ne fais que la réimplanter. Une sorte de Dieu… tu as beaucoup d’humour… S’il suffisait de ça pour être un Dieu… il serait à la portée de tout le monde d’être Dieu et Dieu lui même n’aurait plus raison d’être… Bref, fin de la petite parenthèse philosophique ma foi bien peu interessante :p. Cet article n’est pas comme tu sembles le croire écris dans le but d’obtenir des félicitations ou n’importe quoi de glorifiant mais bien pour encourager les autres à entreprendre ce genre de petit geste qui semble bien inutile mais qui s’ils sont réalisés par des centaines de personnes auront un impact positif sur l’environnement.

  3. Mathilde, Bravo pour tes efforts! Tiens bon en ce qui concerne tes voisins, ils n’ont visiblement pas encore compris comme la faune et la flore sont importantes pour notre avenir. Tu as choisis une voie qui énerve beaucoup de personnes mais elle me semble cependant particulièrement judicieuse, merci à toi ( de la part de tous les amis de la nature).

  4. Hum hum, pour ma part je pense que Dieu n’est que la symbolique du subconscient – qui ne connait ni les barrières de l’espace-temps (= éternité), ni celles du corps physique -: nous sommes donc tous des dieux inter-actifs, et quand on regarde la « signature » des plantes et animaux(comme Edgard Cayce et les juifs kabbalistes etc l’ont démontré) on réalise combien nos liens avec la biodiversité sont étroits: par exemple la noisette ressemble au coeur, la noix au cerveau, les amandes aux ovaires, les haricots aux reins et leurs sont bénéfiques, et les plantes rouges soignent le sang, celles tachetées les brûlures etc. Bien des animaux sont là pour nous guérir sur le plan du subconscient: cheval/libido, tortue/asthme, oiseaux migrateurs/ sinus … 😉

  5. CuweuilPistache, si un jour tu veux vivre sur ton étang (mon rêve) il existe des maisons Batiflo (qui seraient bien utiles sur les terres inondables)

  6. @CuweuilPistache ,
    c’est une très jolie histoire, qui se finit bien!
    Bravo pour votre initiative.
    Je partage votre point de vue si chacun d’entre nous fait quelque chose tous les jours pour notre Planète le monde ira de mieux en mieux.

Les commentaires sont fermés.