Méconnues du grand public, ces écoles différentes s’adressent aux 18-25 ans qui ont quitté le système scolaire sans diplôme.

La première école de la deuxième chance est née à Marseille il y a un peu plus de dix ans. Partant du constat que pour les jeunes « décrocheurs », sortis sans aucune qualification de l’école traditionnelle, les chances d’insertion sont minces, surtout quand on ne maîtrise pas les savoirs de base. Cette première école a donc vu le jour pour offrir une nouvelle chance à ceux qui, pour des raisons familiales ou à cause de difficultés sociales, n’ont pas pu la saisir la première fois.

Depuis, l’école de Marseille a fait des émules et il existe aujourd’hui plus d’une quarantaine d’établissements de ce genre en métropole et dans les DOM. Et une quinzaine d’autres sont en projet. En 2008, environ 4 700 stagiaires ont été accueillis dans toute la France.

Ces structures offrent aux jeunes âgés de 18 à 25 ans une formation de 9 mois à 1 an pendant laquelle ils vont pouvoir apprendre à leur rythme afin de maîtriser les savoirs de base : lire, écrire, compter mais aussi avoir des notions d’informatique et d’une langue étrangère. En dehors de ce volet théorique, l’enseignement est largement orienté vers l’insertion professionnelle. Ainsi, durant cette période, les jeunes sont amenés à faire plusieurs stages dans des entreprises afin de découvrir concrètement le monde du travail. Ils sont suivis à la fois par un tuteur au sein de l’entreprise et par un formateur de l’école, non seulement sur le plan de l’acquisition des savoirs mais aussi du point de vue du comportement au travail.

À la fin de leur parcours au sein de l’école de la deuxième chance, les jeunes peuvent obtenir un certificat qui atteste de leur niveau de compétences et dont ils peuvent se servir comme passeport pour entrer dans la vie active. Environ deux tiers d’entre eux décrochent une formation en alternance ou un emploi à la sortie.

Plutôt pas mal cette idée d’école de la deuxième chance, n’est-ce pas ?