Pendant que les débats font rage entre les partisans du livre papier et ceux du livre numérique, le véritable problème se trouve ailleurs et pourrait bien mettre tout le monde d’accord.

Internet et la promesse d’un avenir radieux

Au début de l’avenir d’Internet et des sites Web, ses partisans les plus enthousiastes y voyaient le futur d’un espace de liberté totale … et de totale gratuité : films, jeux vidéo, musique et livres sous format numérique (les fameux ebooks).

Au premier chef de ces derniers il y a les livres tombés dans le domaine public qui sont, du point de vue du droit d’auteur, gratuit. Un livre tombe dans le domaine public après un nombre d’année fixé par la loi et pouvant différer dans un pays à l’autre. Quand vous achetez un tel livre en librairie vous ne payez que les coûts d’édition. Avec l’avènement de l’informatique, on peut s’affranchir de ces coûts d’édition et vous trouverez sur le net de nombreux ebook du domaine public gratuitement.

Beaucoup d’auteurs indépendants y voient également l’opportunite de se défaire du diktat des maisons d’édition qui ne pourront plus imposer leurs lignes éditoriales. L’auteur de la célèbre saga Harry Potter, J.K.Rowling a d’ailleurs choisie l’auto-publication. Mais hélas.

Internet et la triste réalité

Cet espace de gratuité et de liberté est menacé par d’autres  »monstres » qui pointent à l’horizon : Apple, Amazon, Google, bientôt Microsoft et Sony. Avec leur puissance commerciale, ces géants du monde des affaires enferment tous les acteurs dans leur business model et écosystèmes numériques. Et que cela soit l’app store et l’ipad, Amazon et son Kindle, le Google Play Book, l’association de Microsoft avec Barnes & Noble ou encore le possible Storyteller de sony pour ses PsVita et PS3.

Adieu indépendance. Si les auteurs veulent avoir un lectorat suffisant, ils doivent utiliser ces systèmes et se soumettre à leurs lignes éditoriales et techniques. Adieu gratuité. Les lecteurs peuvent constater des prix parfois exhorbitant pour du cintenu numérique et dépassant dans certains cas leurs homologues papier.

Qui sont les fautifs ? Ces mêmes auteurs et lecteurs. Les auteurs de ne pas faire l’effort d’acquérir le langage Web pour s’auto-publier et de trouver d’autres sources de revenus. Les lecteurs qui ne donnent pas leurs chances à des auteurs inconnus et réellement indépendants et qui ne font que suivre aveuglement et bêtement les effets de mode dictés par ces mêmes trusts.