Les drogues en France…Un business à repenser!

<< Le marché de la drogue en France estimé à 2 milliards d’euros >> Ce chiffre m’interpelle car il est associé à une somme équivalente investie par les pouvoirs publics dans la « lutte » contre ce fléau des temps modernes (prévention, moyens policiers, etc.) Je m’interroge :

Mardi matin 10h, entre deux cours, je profite de ma pause pour faire un tour chez le buraliste du coin.

Au milieu de tous les titres locaux, j’aperçois le carrousel des journaux internationaux : l’occasion pour moi d’emporter une feuille de choux  à décortiquer plus tard en sirotant un café.

Mon choix s’arrête sur le Figaro, car l’édition du Canard Enchaîné date déjà de près d’une semaine et  j’ai lu  le Monde la veille en ligne.

 

Les grands titres de l’actualité se recoupent avec les journaux cités précédemment mais mon œil est interloqué par un article sur le trafic de drogues en France.

<< Le marché de la drogue en France estimé à 2 milliards d’euros >>

Lien : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/22/01016-20090922ARTFIG00321-drogue-le-marche-francais-atteint-deux-milliards-d-euros-.php

 

Ce chiffre m’interpelle car il est associé à une somme équivalente investie par les pouvoirs publics dans la « lutte » contre ce fléau des temps modernes (prévention, moyens policiers, etc.)

Je m’interroge : à combien se monte le déficit de la sécu ? 8,6 milliards d’euros annoncés pour 2009 si l’on en croit le site «  www.contribuables.org ».

 

Aussitôt me viennent plusieurs pensées : Pourquoi donc s’acharne-t-on à lutter contre les drogues ? N’en consommons nous pas tous à différentes échelles au quotidien ? Médicaments psychotropes, anxiolytiques (et j’en passe) sur ordonnance ; la canette de bière et le vin rouge en vente libre ; le tabac : produit toujours disponible au coin de la rue (mais qui sait pour combien de temps encore ?)…

Pourquoi donc certaines drogues sont- elles stigmatisées et diabolisées, alors que d’autres au bénéfice du patrimoine culturel sont toujours à la portée de tous ?

 

Ma réflexion ici n’a pas pour but d’encenser les paradis artificiels quels qu’ils soient, détrompez-vous ! Comme toute personne socialement intégrée, j’espère éviter à titre personnel, les écueils de toute dépendance quelle qu’elle soit ; tout comme s’il m’arrive un jour de devenir parent, j’espère bien donner les armes à ma progéniture pour éviter ces faux-pas – qui nous le savons tous, ne mènent qu’au plus négatif de ce que la vie peut offrir -.

 

Non, je me demande juste pourquoi le gouvernement ne propose pas de libéraliser complètement les drogues dures et douces et de tenir ce marché si fructueux ?

En vendant ces produits, ou en les offrants sur le marché via licences ou taxes, les profits iraient directement dans les caisses de l’État et permettraient certainement de beaux profits qui pourraient être réinjectés dans les quelques trous de certains ministères. L’État pourrait aussi gérer en direct les soins et la prévention des habitués ou utilisateurs… Si le consommateur vient au guichet, on pourra parler de prévention totale : remise de dépliants explicatifs des risques et mesures d’hygiènes à suivre, indications sur les thérapies possibles, distribution automatique avec tout achat de matériel stérile, …Non ?

L’État ne gagnerait-il pas aussi en crédibilité en ayant  un discours cohérent quand le duo armement- drogues est sous les feux des projecteurs ?  Personne n’ignore que nombre des pays producteurs de drogues (Afrique du Nord notamment) sont aussi de très bons clients du secteur de l’armement français. L’exportation de l’un ne permet-il pas de financer l’achat de l’autre ?

 

Peut être des questions que j’aurai dû garder pour moi-même…peut être pas ?

 Psychobabe.

10 réflexions sur « Les drogues en France…Un business à repenser! »

  1. [b]Personnellement, je suis opposé à la vente libre de drogues dures et de drogues douces… [i]Cependant, je suis farouchement opposé à ce qu’il y ait une répression accrue policière et judiciaire contre les simples consommateurs de drogues dures et contre les simples consommateurs de drogue douce, la répression devant s’exercer contre ceux qui en font commerce ![/i]

    En ce qui concerne le tabac, [i]substance autorisée à la vente libre, mais interdite à toute publicité[/i], certes, il peut y avoir addiction, certes, il peut ne pas y avoir addiction ! Cependant,
    [i]- le décret contre le tabagisme dans les lieux dits de plaisir, contre lequel je suis, parce que je considère qu’un propriétaire de ces lieux n’a pas besoin d’un décret pour interdire ou pour autoriser l’usage du tabac par ses clients,
    – le décret contre le tabagisme dans les lieux publics, que je considère normal,[/i]
    étaient inutiles… En effet, l’État, qui veut l’argent du beurre, fait preuve d’hypocrisie, tout simplement, parce que,
    [i]- d »un côté, il autorise la vente libre de ce tabac,
    – d’un autre côté, il en interdit l’usage et la publicité ![/i]

    En ce qui concerne l’alcool, il devrait y avoir
    [i]- une campagne destinée à faire la promotion d’un alcool dégusté avec beaucoup de modération
    – une campagne destinée à combattre les addiction, qui peuvent conduire à la mort ou à la déchéance.[/i]

    [u]Pour terminer, on ne peut pas, à la fois prôner la vente libre de drogues douces et de drogues dures et interdire formellement le tabac partout dans les lieux publics[/u] : [i]c’est d’une incohérence totale ![/i]

    [u]Pour conclure, les lois destinées à promouvoir la bonne santé publique ne se doivent pas d’être liberticides[/u] : [i]en effet,[/i] et je suis persuadé que la Loi Evin suffisait amplement[i], le Gouvernement, en agissant ainsi obtiendra le résultat inverse de celui désiré, puisqu’il y aura l’attrait de l’interdit ![/i] [/b]

  2. hmm Dominique,
    peut être me suis-je mal exprimée?
    je ne « prône » pas la vente libre des drogues et je ne suis absolument pas pour l’interdiction du tabac (c’est ma seule addiction) .
    Je suis pour les libertés individuelles: toutes les libertés individuelles.
    Je pense que chacun doit être libre de faire ce qu’il veut avec son corps et son esprit ( jusqu’à se donner la mort ou l’obtenir..autre sujet à développer: l’euthanasie).
    A mon avis une société ne se doit de poser des limites et des interdictions que lorsque les propos ou agissements des uns mettent en danger les autres.
    Par exemple, je n’adhère pas à l’obligation du port de ceinture en voiture: si j’ai un accident, c’est mon problème si je me tue en défoncant le pare-brise..Par contre quand je conduis les limitations de vitesse m’empêchent (dans une certaine mesure) de causer un accident et de tuer d’autres automobilistes qui arrivent en face de moi…

    Pour en revenir aux drogues: je suis pour une libéralisation totale car d’une part je considère que l’utilisation de drogues est un choix personnel et d’autre part je trouve les pouvoirs publics hypocrites à ce sujet (prévention, illégalité de la consommation, soins des addictions, répression, et problématique du financement de nos exportations du secteur de l’armement par les pays producteurs de ces mêmes drogues…)

  3. [b]psychobabe,

    moi aussi, je suis contre l’obligation du port obligatoire du port de la ceinture de sécurité dans son véhicule… De même que je suis contre tous les interdits qu’on nous fait en ce qui concerne le tabac, donc, farouchement opposé à ce fameux décret dont j’ai parlé dans mon commentaire ! De même que je suis contre l’interdiction de toute publicité sur les tabacs et dérivés !

    Par contre, je reste opposé à la libéralisation totale des drogues… Cependant, comme je l’ai écrit dans mon commentaire, je suis viscéralement opposé à toute répression accrue policière et judiciaire exercée contre de simples consommateurs de drogues dures et contre de simples consommateurs de drogue douce…
    Par contre, la répression policière et judiciaire doit s’exercer contre ceux qui en font commerce !

    Cordialement,

    Dominique[/b]

  4. Psychobabe

    Votre article, sa réthorique sont provocateurs et séduisants ; si on pouvait résoudre le trou comme cela (bien que ce trou soit alimenté par l’Etat et n’aurait lieu d’exister si l’Etat ne l’utilisait pas pour d’autres raisons)

    Cependant, la drogue est une addiction et il est difficile pour un desespéré de faire le choix de devenir addict ou pas (voyez ce qui ce passe avec l’alcool, les cliniques et hopitaux sont pleins d’alcooliques récidivistes, doit on taxer plus l’alcool?)

    Que diriez vous si de jeunes addicts braquaient une pharmacie vendant de la drogue?
    Les mettre en prison (l’Etat en serait partiellemnt responsable puisque vendeur de drogue)

    Il serait normal que la Justice les acquitte.

    aux Pays Bas , la vente et l’exploitation de cannabis sont controllés et autorisés
    Le Bureau du Cannabis Médicinal (BMC), qui dépend directement du Ministère de la Santé et des Sports Hollandais, est en charge d’assurer le contrôle de la distribution de ces nouveaux médicaments. En 2008, 120 000 g de cannabis médical ont ainsi été vendus au travers du réseau des pharmacies.
    Concernant la culture, celle-ci est autorisée jusqu’à cinq plants par personne et est considérée à titre de consommation personnelle

    en Californie, Arnold Schwarzenegger, va dans votre sens et s’est dit prêt à un débat sur la légalisation du cannabis. Il a précisé y être tout de même personnellement opposé. Une telle démarche permettrait à l’état de récolter plus d’un milliard de dollars d’impôts par année (qui à un déficit budgétaire de 20 Milliards de dollars). Selon les sondages actuels 56% des électeurs californiens seraient favorables à une légalisation du Cannabis. Ce projet de loi devrai être entendu début 2010.

    J’avoue hésiter entre le danger de l’addiction et l’avantage du controle étatique de sa consommation. Je préfereai aussi que l’argent sale de la drogue ne revienne pas aux mafieux

  5. Et comme Dominique, je prefererais que la répression se fasse contre les vendeurs plutot que les consommateurs

    cordialment

  6. Merci pour vos réactions 🙂
    Imaginez juste un instant si tous les réseaux mafieux qui engrangent ces milliards de l’argent de « la » drogue perdaient totalement leur monopole au profit de l’Etat ?!
    C’est tout de même ce qui s’est produit au cours du sciècle pour deux drogues communément inscrit dans les esprits comme de simples produits de consommation courante, j’ai nommé: l’alcool et le tabac (fini la contrebande! les alcools frelatés!)

    Imaginez un peu : du jour au lendemain, depuis le gamin qui fume la moquette au junkie accro à la dure, plus personne n’aurait à passer par les caves désafectées d’une HLM pour se procurer son matos… Du jour au lendemain, des milliers de petits caids se retrouveraient sans marchandise à dealer et donc sans les liasses de billets et les moyens financiers de terroriser des quartiers entiers…
    je vous l’accorde, cela déclencherait certainememt d’autres problématiques…

    Reste qu’à mes yeux, les drogues dures ou douces – quelles qu’elles soient – sont un des travers de l’espèce humaine : chacun à notre manière, à un moment x de notre vie avons le risque de sombrer dans une addiction.
    Que le produit de cette addiction soit légal ou pas, n’a pas vraiement d’importance: c’est beaucoup plus notre cadre de vie, notre éducation et l’entourage qui font que l’on penchera ou non, un jour ou l’autre pour une drogue légale, douce ou encore dure (la 1ere clope du collégien, l’alcoolisme mondain, la coke de la jet-set, le pétard au lycée, mal être de l’adolescence ou situations familiales particulières qui font qu’on avale un cacheton; j’en passe et des meilleurs).
    Et tous ceux qui s’adonneront à l’une ou l’autre ne le feront peut être que pour le plaisir, par envie d’expérimenter, juste une fois..tous n’auront pas la > (définition de l’addiction par Freud).

    Bonne soirée
    :-*

  7. [b]Psychobabe,
    C’est Dominique Dutilloy qui me signale votre article que j’avais parcouru sans laisser de « trace », à par un VOTE positif!

    Je serai d’accord en ce qui concerne les drogues dites douces, pa rcontre pour les drogues dures en vente libre, là je ne suis plus du tout en phase avec vous..

    Apparemment on y viendra certainement vu la nouveau projet de loi de madame Bachelot, et surtout l’inauguration de salles d’injection.
    la première sera inaugurée à Biarritz, entre le 23 et le 26 octobre

    là encore c’est une solution de facilité contre laquelle je me bats dans l’article de ce jour :

    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=29021[/url]

    Et si vous avez la curiosité de lire le commentaire de Michel, vous verrez que nous ne sommes pas loin d’être complètement « lobotisé », par toutes les mesures farfelues que nous imposent la France, qui petit à petit nous enferme dans un enclos où nous deviendrons de vrais « moutons de Panurge »

    Cordialement
    SOPHY[/b]

  8. je suis d’accord avec Sophy et ne suis pas pour la vente libre de drogue dure.
    cependant je pense qu’il serait préférable de légaliser le cannabis et officialiser sa culture et son commerce c’est a dire que des entreprise agricole pourrait ouvrir en rapportant des taxes a l’état en fonction des bénéfices engendrer par la société.De plus le cannabis ne produit pas uniquement de la « drogue » il peut être également producteur de fibre très résistante et d’hydrocarbure.
    Je pense que le cannabis ne devrait pas(si il était un jour légaliser)etre considérer comme le tabac mais que sa culture et son commerce devrait etre déclarer et règlementer pas interdit!

    J’en profite pour faire par de mon mécontentement du fait que la culture du tabac(étant disponible en vente libre)soit interdite.Les tomates sont bien en ventes libre te pourtant personne ne m’enpechera d’en planter chez moi.Pourquoi n’en est-il pas de meme pour le tabac.Ou encore le cannabis…

Les commentaires sont fermés.