C’est l’improbable rencontre qui est en effet proposée en clôture du championnat de France.
Son issue ne changera pas la face d’une saison lorientaise correcte mais progressivement discrète.
Côté lillois en revanche c’est tout simplement le titre honorifique de vice-champion qui se joue avec un destin maitrisé puisque le LOSC se présente au Moustoir en solide second. Même les matchs en retard low cost, enfin, plutôt dernière minute de Lyon n’y auront rien changé.
Aulas le prince de l’éthique peut s’époumoner, il ne fait qu’illustrer un état pas loin de la crise de nerf pour son club qui pourrait devoir se contenter d’un tour préliminaire toujours périlleux. En même temps, côté jeu déployé il y aurait de la tristesse à voir la pauvreté des prestations lyonnaises l’emporter sur la flamboyance de la meilleure attaque de ligue 1…
Il n’y a plus qu’à espérer en fait que les lorientais aient le même sens de l’éthique que les monégasques et le tour sera joué…
Pour en arriver là, Lille aura donc battu le champion en titre pendant que les voisins nordistes Lens et Valenciennes obligeaient les autres prétendants à concéder le nul.
Face à Marseille, les hommes de Rudy Garcia seront passés par tous les états et les supporters avec. Le final n’aura pas été loin de me rappeler un France-Portugal mémorable. Mais au coup d’envoi, il ne fut pas trop question de faire les malins. Crispés par l’enjeu face à des marseillais libérés, il n’en fallait pas davantage pour que Niang ne refroidisse l’ambiance. Et il fallut approcher de la demi-heure de jeu pour enfin sentir les rouges poser leur empreinte sur le match jusqu’à cette percée de Gervinho séchée par Mandanda. La double peine ne tardait pas, toujours un peu curieuse dans le cas du gardien mais bon. C’est Cabaye, salement expulsé au Vélodrome en Coupe de la Ligue qui remettait les compteurs à un partout. L’attaque-défense façon handball se mettait en place et la confiance transpirait de la circulation de balle. L’OM allait bien finir par craquer. C’était sans compter sur le revenant Hilton qui au sortir d’un corner mal négocié par Rami redonnait l’avantage à ses couleurs à l’heure de rentrer au vestiaire. Bonjour le coup de bambou ! Les pires scénarios s’envisageaient alors d’un club nordiste échouant si près du but. Garcia faisait entrer à bon escient Tulio De Melo, le souvent claudiquant chasseur de but brésilien. Devant l’avalanche de centres, l’option séduisait mais ne payait pas. Le fantasque gardien remplaçant de Marseille ayant décidé de briller. Le doute, l’énervement, la peur aurait pu s’abattre sur les gaillards de Rio Mavuba et consorts mais cette équipe au jeu offensif séduisant et efficace s’est d’abord forgé un caractère bien trempé qui, inlassablement, les conduit à dérouler leur jeu. Avec l’entrée d’un Obraniak enfin virevoltant, Marseille allait céder à 10 minutes du terme sur un téte claquée du De Melo en question suite à un centre au deuxième poteau du dit Obraniak. Bravo coach. Dans un stade survolté, Lille poussait encore. Hazard provoquait une énième fois ce qui constituait bientôt le dernier corner du match. Et au bout du temps additionnel, le même Obraniak posait le cuir sur la tête de Mathieu Debuchy. L’arrière droit mettait toute sa volonté dans ce dernier geste avant de … se blesser à la retombée. Qu’importe, le Stadium avait pris feu, les trois points dans l’escarcelle, le Losc reprenait la main. Le reste de la soirée pouvait être consacré à se remettre de ces émotions tout en saluant des marseillais courageux qui sans être géniaux sont de beaux champions. Didier Deschamps, au contraire de Puel et Blanc notamment, avait certainement su se constituer le meilleur effectif, au moins le plus homogène. Alors que Bordeaux explosa en défense, Lyon pouvait il décemment prétendre à mieux avec les seuls Lisandro et Gomis devant ?
Au passage, le titre de meilleur joueur à ce Lisandro me semble bien généreux, il bénéficie de la mansuétude des spécialistes envers l’attaquant puelien qui evolue seul devant…
Hazard garde son titre espoir, la moindre des choses tandis que Jean Fernandez est désigné meilleur entraîneur de Ligue 1, une récompense méritée pour ce personnage passionné et particulièrement perfectionniste.
Nous voilà donc à un match d’une qualification directe ou indirecte pour la Ligue des Champions, ce qui est bien réjouissant. Lorsque la saison débuta au coeur du mois d’Aôut par une défaite à domicile contre… Lorient, on n’en était pas là. L’expérience de rencontres couperets en Europa League apportera on l’espère ce supplément d’expérience et d’âme pour assurer le résultat qui convient.
Il sera alors temps de s’interroger sur la présence ou non de lillois dans les 23 à Raymond. 2 dans les trente c’est plutôt respectable, pour Landreau et Rami la porte est ouverte même si le second peine depuis quelques semaines d’avoir tant joué. Dommage pour Debuchy surtout au vue des joueurs pris à son poste… Pour le reste de la liste, l’ossature est celle qui s’est si péniblement qualifiée ce qui ne promet pas trop. Boumsong quand il n’est pas blessé me paraissait pas mal, Govou même agen ne me semble luipas à sa place et Benzema aurait du être géré au sein du groupe. Sur le petit M’Vila, surprise du chef, j’ai quand même tendance à penser qu’un loulou de 19 titulaire en Ligue 1 dans un gros effectif, capitaine des espoirs français doit avoir sa chance à l’échelon supérieur…
Enfin tout ça c’est bien gentil mais l’Afrique du Sud nous n’irons pas, alors que quelques beaux déplacements en Champions League on ne dirait pas non !!!
[b]Juste un vote de « Ch’ti », trop technique pour moi, mais
ALLEZ LE LOSC!!![/b]