Les africains tentent jusqu’aujourd’hui d’attribuer la responsabilité des malheurs qu’ils vivent depuis des années au monde occidental. Que non ! Car, on ne le dira jamais assez, le premier ennemi de l’africain reste « l’africain ». Et, contrairement à ce que pensent certains, la seule et véritable indépendance dont a soif l’Afrique reste et demeure l’indépendance culturelle.
A mon sens, l’Afrique ne pourra se dire souveraine et indépendante que lorsqu’elle sera en mesure de d’assumer son passé, d’accepter sa différence, et surtout de se faire confiance. Car jusqu’ici, l’africain s’est toujours montré inférieur, même devant les choses les plus banales. Une auto-dégradation bien regrettable, qui expliquerait le grand retard qu’accuse ce jour le continent pourtant « berceau » de l’humanité.
Le pire dans tout cela c’est que cette auto-diminution mentale de l’africain s’observe tant chez le citoyen lambda que chez les Ministres, haut fonctionnaires de la République, et même chez le Président de la République. Sinon, comment comprendre qu’un Président africain en visite officielle en France soit accueilli à l’aéroport par un sous-secrétaire d’Etat ? Pourtant, lorsqu’un simple Premier Ministre français est en visite en Afrique, il est reçu au bas de l’avion par le Président de la République !
Une autre caractéristique des dirigeants africains est le mépris qu’ils affichent généralement à l’égard de leurs journalistes. Car pour connaitre la position d’un Président africain sur une question d’actualité dans son pays, il faut attendre que celui-ci soit en visite en Europe. Ici, il accordera des interviews à tout le monde, même aux simples bloggeurs.
Savez-vous que Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun depuis trente ans, n’a jamais accordé la moindre interview à un media camerounais ? À chaque fois qu’il veut communiquer, ce n’est qu’à travers les medias occidentaux. Tout récemment, il a fallu qu’il se rende en France, pour que les camerounais sachent ce qu’il pense de l’homosexualité.
En effet, Paul Biya n’est pas le seul dans ce cas. Ce comportement est devenu presque la marque distinctive des leaders africains. D’ailleurs, ce n’est que ce matin que les burundais ont pu savoir à travers les antennes de la Radio France Internationale (RFI), l’opinion qu’a leur Président de la République des sujets qui font l’actualité dans leur pays. Une situation bien regrettable, dans un contexte où l’Afrique tente de se détacher du joug colonial !
Pas tous il des exceptions et le président Biya du Cameroun en fait partie car il existe tout un arsenal de liberté de la presse qui est mis sur pied et une aide financière annuelle qui est allouée à cette presse écrite ou télévisée.