réflexions finales, et conclusion.

 

Réflexions finales.

 

Un jour, Zingong, disciple de Confucius questionnant le maître, «existerait-il une parole qui permettrait d’agir pour la vie entière ?» Celui-ci répondit, «Juger et traiter comme on voudrait l’être pour soi-même ! On ne fait pas aux autres ce que l’on ne désire pas pour soi-même»

Eulalie Steens, Le livre de la sagesse de Confucius.

 

Il y a 30 ans la France décidait de solidifier les déchets ultimes issus du retraitement des combustibles usés, première étape d’une stratégie de gestion des déchets de haute activité. Ainsi naquirent les verres R717. La question du devenir de ces fûts de verre nous est collectivement posée. La science à fait le premier pas en apportant des éléments de réponse d’ordre technique, elle livre les conclusions de quinze années de recherches qu’il convient à présent d’évaluer au regard des exigences de notre démocratie, contraintes sociologiques, éthiques, économiques, choix stratégiques pour l’avenir en matière d’énergie.

Depuis 1989, plus de dix mille conteneurs de verre sont sortis des fours de La Hague et trois mille de ceux de Marcoule. Une simple addition montre, qu’ensemble, ils piègent déjà l’équivalent de vingt fois la radioactivité qui s’est échappée de Tchernobyl. Le parc actuel devrait générer quelques quarante mille colis pour traiter l’ensemble des combustibles qui auront permis de produire de l’électricité pendant quarante ans. Inutile de disserter sur les conséquences sanitaires qu’une dispersion de ces produits dans l’environnement aurait sur les populations et leur descendance, l’idée de générer des nuisances diffuses et incontrôlables et pérennes serait contraire au principe de base qui veut que les solutions retenues minimisent les risques pour les générations futures.

Aujourd’hui, si le principe de la réduction de la toxicité des déchets par transmutation ouvre des perspectives intéressantes à moyen et à long terme, il subsistera toujours des radionucléides à vie longue dont il faudra se protéger. Pour les déchets à vie longue, verres actuels, déchets conditionnés de la catégorie B et futurs déchets à vie longue, l’idée de confinement et de stockage loin des centres d’activité humaine dégage un large consensus dans la communauté internationale. Il y aura toujours des esprits septiques pour clamer que cette quasi-unanimité ne constitue pas une garantie. Seulement, on ne peut nier le fait que nombre d’avancées technologiques ont été réalisés bien qu’elles n’apportent de solutions absolues, extraits.

Stéfane Gin.

 

Conclusion.

En fait Geenpeace fait une critique que tout le monde peut faire. Il laisse l’impression qu’il n’a pas pris connaissance dans le détail ce qui a été fait. Ces dossiers montrent la minutie qui a été apportée au traitement de ces déchets, à chaque catégorie et à chaque durée de vie des solutions ont été développées. Que ce soit la vitrification, le bitumage et la cimentation, ce qui a été fait est plutôt rassurant même si pour les déchets à vie longue l’entreposage en grande profondeur n’a pas de retour d’information.

 

Mais que faire d’autre et si l’on arrêterait maintenant le problème subsisterait.

 

Sur le retraitement, ce qui été fait répondait à un objectif du moment et, en effet cette phase n’ayant pas donné le but escompté sera progressivement abandonnée, c’est ce que j’en conclue par le fait que l’on trouve beaucoup plus d’uranium que ce que l’on espérait. Elle répondait à l’utilisation de l’énergie contenue dans les déchets primaires en particulier le plutonium dont il fallait autant que possible en réduire l’importance, ce qui s’est avéré contraire au but recherché puisque l’on a eu malgré cela un accroissement de la quantité de plutonium. En outre le coût du retraitement est lourd ce qui fait qu’EDF tant à vouloir abandonner ce retraitement, voir le dossier suite 1.

Sur l’enfouissement Greenpeace le condamne sous le prétexte qu’il est dangereux, certes, mais il ne prend pas en compte dans son raisonnement du programme de surveillance mis en œuvre ainsi que la pérennité d’un contrôle et d’une maintenance pour les générations futures ainsi que de la qualité de conditionnement des déchets. Leur vitrification avec la création des verres R717 et toutes les précautions prises sont positives. Certes dans ce domaine nous n’avons pas de référence, et nous ne pourrons en avoir quand l’on connait les durées d’activité des déchets HA-VL on est en droit d’être inquiets. Mais que faire d’autre sinon abandonner le programme nucléaire alors que nous avons de plus en plus besoin d’électricité. C’est le choix politique des Français qui par leur vote aussi bien la droite que la gauche quand elle était aux commandes n’ont fait que poursuivre cette orientation énergétique.

Il faut bien comprendre que nos responsables politiques ne se sont pas engagés à la légère, le choix du nucléaire représente, outre un engagement financier important qu’il faudra maintenir à vie des déchets, ce qui paraît surnaturel, mais aussi des risques non seulement pour les Français mais pour la communauté mondiale. Un nuage réactif ne s’arrête pas aux frontières.

 

Et la question que l’on se pose et pour laquelle il n’y a pas non plus de réponse, que serions-nous devenus sans l’apport économique de cette énergie ?

 

L’Italie après un moratoire de 22 ans vient de faire le choix du nucléaire pour assurer son indépendance. Elle désire diversifier ses sources d’énergie en se fixant un objectif de 25 % d’énergie nucléaire à l’horizon 2030. Le choix de la France, et d’EDF, comme partenaire pour l’énergéticien national Enel, s’inscrit lui aussi dans une vision politique particulière. Les deux entreprises qui se sont associées le 3 août dernier afin de créer une joint-venture baptisée «Sviluppo Nucleare Italia Srl», pourraient devenir le moteur d’une alliance énergétique euro-méditerranéenne, les deux pays étant les leaders prévisibles de l’Union pour la Méditerranée. Ce choix concerne la construction de quatre des 8 à 10 réacteurs EPR que Sivio Berlusconi souhaite pour son pays.

 

Comme je l’ai écrit en introduction il convient parallèlement dans la recherche sur les déchets de mener les développements des énergies alternatives, puisqu’elles peuvent contribuer à faire moins d’énergies polluantes pour mieux préserver notre environnement et assainir notre planète.

Seulement dans ce domaine nous en sommes aux prémices, et ce n’est pas si simple que l’on semble le faire paraître. C’est toute une autre logistique qui s’étend de l’habitation particulière adaptée dont il faut assurer la maintenance aux grands développements en solaire ou en éoliennes qui associés les uns aux autres seraient susceptibles de donner à notre pays son énergie. C’est très difficile à maîtriser eu égard à cette dispersion sur le territoire de ces micro fournisseurs d’énergie. Sommes-nous mentalement aptes à le faire, j’en doute.

 

Ce qui me semble le plus important outre les déchets bien sur, mais dans ce cas on à le temps d’intervenir, c’est le risque de criticité développé par une réaction en chaîne au sein des matières fissiles, et là, c’est l’explosion si le risque n’est pas détecté dans sa valeur limite au delà de laquelle la réaction n’est plus maîtrisable.

Les opposants au nucléaire devraient mettre ce point en exergue c’est bien plus grave que les déchets dont les effets de contamination se développent lentement. Bien entendu un cahier des charges rigoureux de contrôle a été mis en place, il est développé au dossier 142, mais tout peut survenir, nous ne sommes jamais sur qu’un tel risque ne se produise jamais.

Ce qu’il importe c’est que nous consommions moins d’énergie d’origine pétrolière, de gaz et de charbon, afin d’une part de ne pas polluer par les gaz à effet de serre notre planète, mais aussi, de se dégager le plus rapidement possible des contrainte d’approvisionnement de ces énergies. Si les énergies alternatives nous permettraient d’atteindre ce but, ce serait déjà un progrès immense.