Seconde guerre mondiale : Huis-clos, les mains sales … la nausée ! (3)

Dans la quête inaugurée dans ces colonnes pour identifier le pourquoi et le comment du nombre considérable de camps de concentration en France durant les années sombres de la seconde Guerre Mondiale et de leur répartition très particulière sur le territoire, un élément découvert très récemment (merci Internet !) pourrait jouer un rôle considérable : la thèse d’État de Denis Peschanski intitulée « Les camps français d’internement (1938-1946) ». Ce pavé (952 pages) constitue une somme extrêmement détaillée et documentée sur la question ; dans ce qui suit, les numéros de page sont autant de renvois à ce document de référence.

S’il n’est pas encore établi qu’il pourra à lui seul donner la clé de l’énigme, il promet d’ores et déjà de révéler par la richesse de son inventaire des vérités pas nécessairement agréables, mais (ô combien) indispensables à l’édification de nos contemporains, toutes générations confondues : les plus anciennes afin de leur communiquer les informations qu’ils ne risquèrent pas de lire dans la presse de l’époque et les plus jeunes, pour les instruire (à des fins préventives) de la sournoiserie de prémices qui passèrent inaperçus aux yeux des premiers.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me paraît utile de rappeler les dates marquantes de cette période, dans la mesure où elles apportent un éclairage significatif :
                 mai 1936 à juin 1937 : gouvernement de Front Populaire
                 juillet 1936 à mai 1939 : guerre civile espagnole
                 23 août 1939 : pacte germano-soviétique (Molotov-Ribbentrop)
                 3 septembre 1939 : déclaration de guerre (invasion Pologne)
                 10 mai 1940 : invasion allemande de la Belgique, percée de Sedan
                 17 juin 1940 : Pétain succède à Paul Reynaud à la tête du gouvernement, replié à Bordeaux
                 22 juin 1940 : signature de l’armistice
                 11 juillet 1940 : vote des pleins pouvoirs constituants à Pétain ; État français

A la lecture de ce document, on passe par une première découverte : la paternité biologique du concept d’internement administratif ne revient pas au régime pétainiste, mais bien à son prédécesseur. Combien aurions-nous préféré que le mal soit concentré sur ce baudet (ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal) ! Mais il faut se rendre à l’évidence, dépourvue de la moindre ambigüité :

page 253 : « Dans la suite logique de la décision de septembre 1939, mais sans tenir compte de l’expérience acquise, le gouvernement décida l’internement de tous les ressortissants de puissances ennemies. Une circulaire du 15 mai 1940 reprit, tout d’abord, le décret de septembre en imposant l’internement de tous les hommes de 17 à 56 ans, la limite étant portée à 65 ans le 29 mai suivant … ».

La souche était ainsi créée, dont pourrait se « tirer » la suite (à la manière du processus par lequel l’industrie électronique « tire » un barreau de silicium à partir d’un germe initial).

Les citoyens allemands furent donc la toute première cible. Logique, direz-vous peut-être : mesure de simple prudence à l’égard de ceux que le hasard avaient fait naître dans un pays qui venait de nous agresser ; puisque l’on ne savait pas si l’on pourrait maîtriser l’offensive qui faisait fi de nos frontières, au moins on avait les moyens de mettre hors d’état de nous nuire l’« ennemi » situé à l’intérieur.

Une précision s’impose, cependant : s’ils se trouvaient sur notre territoire, ce n’était pas en qualité de touristes … L’écrasante majorité de ces personnes avaient fui l’Allemagne et les exactions qui s’y pratiquaient ouvertement depuis cinq années ; en majorité, ils étaient Juifs ! Un « détail » qui parut échapper aux décideurs d’alors. Ou bien décidèrent-ils de l’exception au nom du pas encore célèbre principe de précaution : peut-être des espions infiltrés se dissimulaient-ils dans la masse. Faute de pouvoir faire le tri, un traitement intensif était un moindre mal.

page 254 : « En toute logique, la mesure fut élargie aux Italiens à partir du 10 juin [1940], quand Mussolini se décida à se lancer dans la guerre contre la France. La difficulté était tout autre cependant puisque la colonie italienne comptait environ 700 000 ressortissants en France, sans compter les irréguliers. Il était impensable de tous les interner mais la procédure fut engagée ».

Et voilà l’exception faisant subrepticement ses premiers pas sur le chemin qui devait la mener à un périmètre de plus en plus élargi.

Avant même les « ressortissants des puissances ennemies », une autre population était déjà  visée :

page 331 : « … Le décret du 6 avril 1940 … prohibait la circulation des nomades sur la totalité du territoire métropolitain et pour la durée de la guerre. Les « nomades » (définition de 1912) devaient se déclarer dans les quinze jours aux autorités de police et être astreints à résider dans la commune fixée par le préfet concerné dans chaque département … »

Délit de faciès pour les Tziganes, Romanichels et autres nomades ? Pas vraiment, car :

Idem : « … Le préambule du décret est explicite : les nomades présentaient un danger, risquant de surprendre le mouvement des troupes ou de repérer les stationnements d’unités … ».

Mais ce décret ne faisait en réalité qu’entériner un état de fait préexistant car :

page 330 : « … dès le 22 octobre 1939, au nom de la loi sur l’état de siège et en s’appuyant sur la loi de 1912, le commandant de la 9e région militaire interdisait la circulation des nomades dans les départements de Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Vienne, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, Charente, Dordogne, Corrèze et leur séjour dans les deux premiers départements … »

Décidément, la logique militaire est à la logique tout court ce que la musique militaire est à la musique : d’un style souvent percutant et peu propice aux nuances …

« … astreints à résider dans la commune fixée par le préfet concerné dans chaque département … » ; voilà un indice qui pourrait donner un début d’explication à notre interrogation au sujet de la localisation des camps. Mais qui ne suffit pas, car c’était une population peu exigeante en matière d’infrastructure, puisque par définition, telle l’escargot, elle se déplaçait toujours avec celle qui lui était propre ; un point d’eau et quelques barbelés feraient prestement l’affaire (page 332 : « … Apt et Mormoiron avaient bien été prévues en juin 1940, …  pour accueillir des nomades avec leurs roulottes ») !

De plus, au titre du décret du 6 avril 1940, on aurait dû compter a minima une commune de rassemblement dans chaque département, ce qui n’est pas le cas (page 336 : « … on relève vingt-sept camps d’internement ayant accueilli des nomades en France, dont vingt-deux à titre exclusif ou très majoritaire … » [NdR : la liste publiée par Wikipedia, qui n’en dénombre que 17 exclusifs, serait donc incomplète]). Est-ce à dire que dès octobre 1939, la décision militaire pouvait l’emporter sur la loi administrative ?

page 331 : « … Il suffit de comparer les camps de zone Sud (NdR : dite « libre ») et de zone Nord (NdR : occupée) à la fin de 1940. Alors même qu’on comptait quelque 60 000 internés dans la première et moins de 2 000 dans la seconde, on ne comptait pratiquement aucun Tsigane interné en zone Sud. On y appliqua en fait le décret-loi du 6 avril 1940 en exigeant, avec plus ou moins de force, l’assignation à résidence et, donc, la sédentarisation. Tel fut le cas dans le Vaucluse. C’est le 8 juin 1940 que le préfet interdit la circulation des nomades dans le département le temps des hostilités et désigna deux communes d’assignation à résidence, Apt et Mormoiron … ».

page 333 : « … Quoi qu’il en fût l’internement des nomades en zone Sud fut un phénomène marginal et, en zone Nord, l’internement massif des populations nomades fut la conséquence d’une décision allemande, même si les préfets et les autorités locales, comme le reste de la société, se satisfirent d’être ainsi débarrassés de « populations indésirables » … ».

Le cheminement du traitement de la « question juive » est encore plus complexe, encore que l’on puisse le faire remonter à la circulaire du 15 mai 1940 car, comme nous l’avons signalé, même si celle-ci n’évoque aucun motif confessionnel ou « racial », nombreux étaient les Juifs parmi les ressortissants allemands réfugiés sur notre territoire au moment de sa promulgation

page 338 : « … Dannecker (…) rejoignit la France le 5 septembre 1940 … il s’imposa comme le coordonnateur de la politique antisémite en France occupée …
… Déjà en désaccord sur ce point avec les autorités militaires, il ne pouvait être l’homme de la situation quand furent scellés les « accords » Bousquet-Oberg …
… le 27 juillet 1942, il fut remplacé à son poste par Röthke …
 ».

Dominique Dutillois nous a rappelé que les lois vichystes relatives aux Juifs sont datées du 4 octobre 1940. Cinq semaines seulement s’étant écoulées entre l’arrivée du « coordonnateur » et la publication desdites lois au Journal Officiel, on se dit qu’il est vraisemblable que son action fut une véritable sinécure tant les « coordonnés » se montraient bons élèves. Et de fait :

page 342 : « … Si, comme on l’a vu … Dannecker se plut à dire ainsi aux responsables du camp de Pithiviers que l’internement relevait de la seule responsabilité des autorités françaises, il se passa en fait moins de trois semaines entre le moment où celles-ci furent informées de la décision allemande et l’ouverture effective du camp. C’est en effet le 22 avril 1941 que le représentant de l’Intérieur dans les Territoires occupés, le préfet Ingrand, était averti par le MBF que les Allemands souhaitaient l’application en zone occupée de la loi du 4 octobre 1940 permettant l’internement des Juifs étrangers pour la seule raison qu’ils étaient juifs et étrangers. Il n’était encore question alors que de l’ancien camp de prisonniers de guerre de Pithiviers qu’ils mettaient à la disposition des Français.

Dans la même note, Ingrand annonçait l’envoi sur place d’un inspecteur général de services administratifs qui avait fait le voyage avec les représentants allemands. Le 25 avril, il lui faisait rapport : compte tenu des capacités d’internement et de l’urgence, deux localités avaient été choisies, Pithiviers et Beaune-la-Rolande, pour un effectif maximum de 5 000 personnes ; Dannecker exigeait la désignation de deux chefs de camp pour le 29 au plus tard ; l’ouverture, quelques mois plus tôt, du camp de Jargeau dans le même département avait asséché le réservoir local de main-d’œuvre et rendait nécessaire de regarder vers la région parisienne pour le recrutement des gardiens. »

page 344 : « … L’opération débuta le 13 mai, à Paris. On remit 6 694 « billets verts » valant convocation : la personne visée devait se présenter le lendemain, accompagnée d’un membre de sa famille, à l’un des trois centres de rassemblement prévus à cet effet. Pour les 3 710 Juifs parisiens, polonais pour l’essentiel, qui se présentèrent à ce qu’on leur avait présenté comme une simple vérification, ces centres ne furent qu’une étape : transférés par autobus jusqu’à la gare d’Austerlitz, ils rejoignirent les deux camps du Loiret par quatre trains spéciaux.

La même improvisation et la même urgence prévalurent à l’ouverture du camp de Drancy en août 1941 ».

Mais avant 1941 ?

page 354 : « … dans un document du 13 septembre 1940 … compte rendu de la réunion qui s’était tenu la veille … on … lança l’idée de diminuer les coûts en limitant le nombre de camps à sept, dont trois pour les étrangers (Gurs, Le Vernet, Argelès) et quatre pour les Français (localisations à définir). »

page 355 : « Très rapidement un contrôleur général fut chargé de repérer et proposer les quatre camps prévus pour les Français offrant une capacité de 2 000 places chacun. Sa conclusion fournie le 18 septembre contrastait avec le schéma théorique arrêté quelques jours plus tôt : « Aucun des vingt centres dont il s’agit ne répond entièrement aux nécessités envisagées ». La seule solution, dans les limites imparties, impliquait le changement de statut de Gurs, jusque là et à l’avenir prévu pour les étrangers ».

D’où l’on peut conclure qu’au 18 septembre 1940, existaient trois camps : Gurs, Argelès et Le Vernet prévus pour regrouper plusieurs dizaines de milliers des combattants et réfugiés espagnols, ouverts début 1939, ainsi que vingt autres centres (principalement des casernes ou des forts désaffectés) dont aucun n’atteignait la capacité requise. On est en tout cas loin du chiffre de 240 sites !

Une note du 17 décembre 1940 permet de se faire une idée des critères à satisfaire :

page 356 : « Il semble, en effet, que l’on ne se soit guère préoccupé jusqu’à ce jour des conditions dans lesquelles pourraient être réalisés l’installation des camps, l’aménagement des baraquements, la nourriture, le couchage et le chauffage des internés, autant de questions qu’il était peut-être relativement aisé de régler jusqu’alors, mais dont la solution s’avère de plus en plus ardue à mesure que s’accroissent les difficultés d’approvisionnement et de ravitaillement en produits de toutes sortes. […]

Improviser des agglomérations importantes susceptibles de grouper jusqu’à 20 000 individus dans des régions généralement déshéritées, à l’écart de toute agglomération importante, même de gare de chemin de fer, n’est possible qu’à la condition d’assurer la ‘vie’ de ces agglomérations, c’est-à-dire de les introduire dans un circuit réalisant, d’une part, leur alimentation en valeurs économiques (nourriture, eau, combustible, éclairage, médicaments essentiels etc.), intellectuelles ou morales (correspondance, lecture) et, d’autre part, l’évacuation des éléments nocifs à divers titres (maladies graves, décédés, individus dangereux, naissances etc.). ».

 

 

 

17 réflexions sur « Seconde guerre mondiale : Huis-clos, les mains sales … la nausée ! (3) »

  1. [quote][b]JPLT007 a écrit :
    [i]« …Dominique Dutillois nous a rappelé que les lois vichystes relatives aux Juifs sont datées du 4 octobre 1940…. »[/i][/b][/quote]
    [b]JPLT007[/b], [i]tout d’abord, mais ce n’est qu’un détail[/i], vous avez mal orthographié mon nom ! En effet, il s’écrit ainsi : [b]Dominique Dutilloy[/b]…
    [b]

    [u]Ensuite, je ne vous ai jamais rappelé « les lois vichystes relatives aux Juifs et datées du 4 octobre 1940 »[/u] :[/b] [i]en effet, je vous ai rappelé les lois anti-juives promulguées par le [b]Maréchal Philippe Pétain[/b] et signées par[/i]
    – [i]Le vice-président du conseil[/i][i],[/i][b] Pierre LAVAL[/b].
    – [i]Le garde des sceaux, ministre secrétaire d’État à la justice[/i][i],[/i] [b]Raphaël Alibert[/b].
    – [i]Le ministre secrétaire d’État à l’intérieur,[/i] [b]Marcel Peyrouton[/b].
    – [u]Le ministre secrétaire d’État, aux affaires étrangères,[/u] [b]Paul Baudouin[/b].
    – [i]Le ministre secrétaire d’État à la guerre,[/i] [b]Général Huntziger[/b].
    [i]Le ministre secrétaire d’État aux finances,[/i] [b]Yves Bouthillier[/b].
    – [i]Le ministre secrétaire d’État à la marine,[/i] [b]Amiral DARLAN[/b].
    – [i]Le ministre secrétaire d’État à la production industrielle et au travail,[/i] [b]René BELIN[/b].
    – [i]Le ministre secrétaire d’État à l’agriculture,[/i] [b]Pierre CAZIOT[/b].

  2. A ce que je constate, personne ne s’est, parmi les membres de ce Gouvernement de Traitres, appelé [b]Vichy[/b]…

    [b][u]Donc, le terme [i]« Vichyste »[/i] est totalement inapproprié et inexact[/u] :[/b] [i]en effet, lorsqu’on parle d’histoire, on se doit d’utiliser les termes exacts ; de ce fait, vous auriez du parler des[/i] [b]« lois pétainistes relatives aux Juives datées du 4 octobre 1940 »[/b][i], sachant que [b]Vichy [/b]est une ville et non une personne…[/i]
    Le terme [b][i]« Vichyste »[/i][/b], bien que accepté dans de nombreux dictionnaires français, dont le [b]Larousse[/b], est refusé dans les règles du scrabble…

    Je suis de [b]Vichy[/b]… Et j’en ai assez de cet amalgame recurrent que beaucoup, dont vous commettent à longueur d’articles, de commentaires, de livres…

    [b][u]Donc, comme vous le constaterez, tout est affaire de sémantique[/u] :[/b]
    [b]1°) -[/b] [i]Donner à un gouvernement le nom de son dirigeant (Premier Ministre ou Président du Conseil des Ministres), ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française.[/i]
    [b]2°) -[/b] [i]Donner à une loi le nom de son auteur (un Député, un Sénateur, un Ministre d’État, un Ministre, un Ministre Délégué, un Secrétaire d’État, ou, tout simplement un Gouvernement dans son ensemble), ce qui se fait toujours, participe à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, mais, fait partie des règles essentielles de la grammaire française. [/i]
    [b]3°) -[/b] [i]Donner à un Gouvernement le nom de la ville où il siège, ou celui de la ville où il a siégé est une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage ![/i]
    [b]4°) -[/b] [i]Donner à une loi le nom de la ville où elle a été débattue, votée, puis, promulguée est également une faute de français, en plus de ne pas participer à la manifestation de la vérité dans la narration des faits historiques, ce, bien que cela soit -et je le déplore- toléré par facilité de langage ![/i]

  3. [b][u]De ce fait, et j’espère que vous daignerez le comprendre aisément[/u] :[/b]
    [i]- Il n’y a jamais eu de [b]« Gouvernement de Vichy »[/b],
    – il y a eu un [b]Gouvernement collaborationniste installé [u]à[/u] Vichy[/b],
    – il n’y a jamais eu de [b]« Vichystes »[/b], les habitants de Vichy étant des [b]Vichyssois[/b],
    – le terme [b]« République française »[/b] ayant été banni par le [b]Maréchal Philippe Pétain[/b] lorsque les pleins pouvoirs lui furent accordés en juillet 1940, il convient de parler, dans ce cas précis, de l’[b]« Etat français »[/b], vocable officiel pour désigner la [b]France[/b],
    – le nom [b]« Vichyste »[/b], étant, bien qu’accepté par les dictionnaires français, le terme inexact adapté pour désigner les[b] partisans de la Collaboration entre le Gouvernement français du Maréchal Philippe Pétain et le Régime nazi[/b], il convient de parler uniquement de [b]« Pétainistes »[/b] ou de [b]« maréchalistes »[/b].[/i]

  4. [b][u]Aussi, je vous engage à lire mes articles[/u] :[/b]
    – [i][b]« Lettre ouverte à Antoine de Gaudemar, Éditorialiste à ‘’Libération’’ »[/b][/i]
    [url]http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11943[/url]
    – [i][b]« La Ville de Vichy ne doit pas servir de bouc émissaire lors des commémorations de la Shoah »[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4959[/url]
    – [b][i]« Vichy, Capitale européenne de l’Intégration »[/i][/b]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=18845[/url]
    – [i][b]« Après le Sommet… Quelle politique ? »[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=23292[/url]
    – [i][b]« C4N – Débat sur Vichy avec Gérard Charasse : hier, aujourd’hui et demain ! »[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=27474[/url] ,
    [b][u]également visible, sans l’article, en une seule vidéo sur Dailymotion[/u] :[/b]
    [url]http://www.dailymotion.com/relevance/search/fabienbardoux/video/x9h6pg_c4n-interview-du-depute-gerard-char_news[/url]

  5. Qui plus est, je vous conseille de lire cet excellent papier rédigé par [b]Anidom Nidolga[/b] : [b][i]« Le régime de Vichy, qu’est-ce que c’est ? »[/i][/b]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26900[/url]

    Par ailleurs, je vous conseille fortement de vous pencher sur la [b]Proposition de Loi[/b] de [b]Gérard Charasse[/b], Député de l’Allier, [i][b]« visant à substituer dans les communications publiques invoquant la période de l’État français, aux références à la ville de Vichy, l’appellation « dictature de Pétain » »[/b][/i], sur ce lien de l'[b]Assemblée Nationale[/b]
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0729.asp[/url]

    Cordialement,

    [b]Dominique Dutilloy[/b]

  6. Mes sincères excuses pour avoir involontairement écorché votre nom.

    Après ‘RATP’,voici quelques jours à peine, me voici chaudement habillé pour l’hiver ! Décidément, vous battez l’ombre, seulement surpassé par Lucky Luke en personne.

    L’unique talent de « vichyste » serait à la rigueur de ne pas faire l’amalgame avec « vichyssois ». Mais soit : c’est une faute de français que je ne commettrai plus.

    Mais que cela ne nous masque pas mon propos, qui visait une (impardonnable) faute de (certains) Français : [s][b]pourquoi 240 camps ? pourquoi plus nombreux dans certaines régions ?[/b][/s]

  7. JPLT007, vous pouvez, sans aucun problème, m’appeler [b]Dominique[/b], puisque, vous et moi, sommes auteurs sur C4N…

    Si je m’en suis pris au terme [b]«[/b] [b]Vichyste [/b][b]»[/b], que vous avez employé dans votre article, c’est tout simplement parce il y a trop souvent confusion entre [b]« Vichyste »[/b] et [b]« Vichyssois »[/b], à un point tel que, lorsqu’il est question du [b]Gouvernement de Pétain[/b], on parle très souvent… [b][u][i]trop souvent à mon goût[/i][/u][/b]… de [b]« gouvernement Vichyssois »[/b] au lieu de parler de [b]« gouvernement Vichyssois »[/b], ce qui, de toutes les manières, est une faute…

    Je suis de [b]Vichy[/b]… Aussi, [i]et ne m’en veuillez pas de cette réaction épidermique[/i], je fais partie de ceux qui veulent qu’on appelle [b]un chat[/b] [b]un chat[/b]… Le terme [b]« Vichyste »[/b] est un terme que je ne n’utilise jamais lorsqu’il m’arrive de rédiger des papiers historiques… D’ailleurs, il n’est pas reconnu dans les championnats de scrabble…
    [b]
    [u]Je pense que vous ne vous rendez pas compte ce que cet amalgame sur le simple nom de Vichy, qui, pratiqué plus de 60 ans après la Libération de notre pays, peut faire énormément de mal[/u] :[/b] [i]je suis assez bien placé pour le savoir, moi, qui, lorsque je suis à Vichy, je côtoie et parle avec des casinotiers du Groupe Partouche, des hôteliers, des restaurateurs, des commerçants, des artisans, des libraires, des médecins… de simples citoyens…, qui sont excédés par cet amalgame ! Pourtant, beaucoup d’entre eux sont, comme moi, nés après la IIè Guerre Mondiale…[/i]
    [b][u]Il faut savoir que cet amalgame fait énormément de mal à notre Ville de Vichy, tant au plan économique, qu’au plan politique ou social[/u] :[/b] [i]des organisateurs de congrès ou de symposiums… ont refusé d’organiser leurs évènements à [b]Vichy[/b], tout simplement parce qu’ils rendaient notre ville responsable des crimes commis par les traitres à la Patrie sous l’Occupation ! [b]Vichy [/b]est un bassin d’emploi important dont il faut parler en termes de santé, de thermalisme, d’élégance, de beauté, de gastronomie, de tourisme, de culture, de sport, d’arts…[/i]

  8. J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir été en dehors du sujet de votre papier… Mais, il faut réellement que vous vous rendiez compte du mal que peut faire cet amalgame, du mal que peut faire l’utilisation du terme [b]« Gouvernement Vichyste »[/b] ou du terme [b]« Gouvernement Vichyssois »[/b]… A cet égard, je vous invite à lire mon article : « C4N – Débat sur Vichy avec Gérard Charasse : hier, aujourd’hui et demain ! »
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=27474[/url] ,
    également visible, sans l’article, en une seule vidéo sur [b]Dailymotion[/b] :
    [url]http://www.dailymotion.com/relevance/search/fabienbardoux/video/x9h6pg_c4n-interview-du-depute-gerard-char_news[/url]

    Là, et j’espère que vous commenterez ce papier, vous vous rendrez réellement compte du sens du combat que nous menons, [b]Gérard Charasse[/b], Député de l’Allier et moi-même…

  9. [i][b]« Lettre ouverte à Antoine de Gaudemar, Éditorialiste à ‘’Libération’’ »[/b][/i]
    [url]http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11943[/url]

  10. [i][b]« La Ville de Vichy ne doit pas servir de bouc émissaire lors des commémorations de la Shoah »[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4959[/url]

  11. [i][b]« Vichy, Capitale européenne de l’Intégration»[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=18845[/url]

  12. [i][b]« Après le Sommet… Quelle politique ? »[/b][/i]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=23292[/url]

  13. Puis, il y a ce texte en deux parties !

    [b][u]Déjà, alors que tout le Territoire français venait d’être libéré de l’occupation nazie, des hommes politiques, qu’on ne pourrait guère soupçonner de collaboration avec l’ennemi, ainsi qu’avec le Régime de l’Etat Français, s’en émurent en ces termes([i]1[/i])[/u] :[/b]

    [b]« Vichy n’est pas le siège d’un gouvernement traître à la Patrie, mais la ‘’Reine des Villes d’Eaux’’ »

    [i]« Le Conseil Municipal de VICHY, réuni en session ordinaire le 20 novembre 1944,
    – observant que la Radiodiffusion Nationale et la Presse continuent d’user des termes ‘’Le Gouvernement de Vichy’’, ‘’La Politique de Vichy’’ pour désigner l’ex-gouvernement Pétain-Laval et la politique qu’il a suivie,
    – Emu de constater que le nom de VICHY est ainsi dénigré en l’associant à un régime condamné par l’ensemble de la population française.
    Proteste avec énergie contre ce discrédit immérité infligé à notre ville et à ses habitants.
    – VICHY s’est vue imposer la résidence du Gouvernement de l’Ex-Etat Français et a dû subir sa présence et celle de nombreux fonctionnaires civils et militaires souvent avides de places, d’avancement et de prébendes.
    – VICHY a vécu pendant quatre ans sous un régime policier où s’est manifesté sans retenue le zèle de fonctionnaires traîtres à leurs Pays, la cruauté des miliciens de DARNAND et des hommes de la Gestapo.
    – VICHY, devenue malgré elle capitale provisoire de notre Pays, ne s’est jamais laissé griser par ce titre et a su conserver, au milieu des malheurs de la FRANCE, sa dignité et son honneur.
    – VICHY a eu, elle aussi, ses prisonniers, ses déportés, ses héros, ses martyrs. La liste en est imposante.
    Les Vichyssois n’ont donc point failli à leur devoir et ils ne méritent pas d’être déshonorés par l’abus qui est fait du nom de leur Ville et de celui de ses habitants.[/i][/b]

  14. [i][b]- VICHY, par l’efficacité de ses eaux, le résultat de ses cures, par l’ampleur de son organisation thermale, par la valeur artistique de ses spectacles et de ses concerts{2}, par sa réputation d’accueillante hospitalité s’est classée au premier rang des stations thermales du monde. Elle est et veut demeurer « La Reine des Villes d’Eaux ».
    – VICHY veut continuer cette mission de messagère de la FRANCE, elle veut continuer à faire connaître et aimer notre Pays car elle en est toujours digne.
    Les habitants de notre Ville n’ont cessé d’affirmer leurs sentiments républicains et patriotiques. Ils ont, à maintes reprises, proclamé leur dévouement au Général de GAULLE. Ils ont manifesté l’admiration et la reconnaissance qu’ils éprouvent à l’égard de notre magnifique jeunesse qui s’est battue dans tout le Pays et continue à refouler l’ennemi hors de nos frontières. Ils savent tout ce qu’ils doivent à nos fidèles alliés Anglais, Russes, Américains.
    – Mais, en retour, ils réclament pour eux compréhension et justice.
    – Ils ne veulent plus que leur nom soit associé à la politique néfaste qui a été conçue et réalisée à l’intérieur des murs de leur Ville malgré eux et contre eux.
    – Ils demandent qu’un effort soit fait par tous ceux qui écrivent dans la Presse ou parlent à la Radio pour que cesse cet état de choses qui ne porte pas seulement préjudice à la réputation de leur Ville, mais aussi à l’intérêt bien compris de la FRANCE toute entière.
    Au moment où les pays voisins se préparent à équiper leurs stations thermales avant d’entreprendre la propagande qui attirera chez eux baigneurs et touristes, la Municipalité de VICHY demande à toutes les Autorités Françaises de lui apporter leur appui dans la campagne qu’elle entreprend pour effacer définitivement la souillure répandue sur la Ville par quatre années d’un régime détesté, de l’aider à redonner à « la Reine des Villes d’eaux », honneur de notre Pays, un rayonnement conforme aux intérêts du thermalisme Français. »[/b][/i]

  15. [b]([u][i]1[/i][/u])[/b] – La copie fidèle de cet appel : [i][b]« Vichy n’est pas le siège d’un gouvernement traître à la patrie, mais la ‘’Reine des des Villes d’Eaux’’ »[/b][/i], m’a été remise, par [b]Monsieur Gérard Charasse[/b], [i]Député de l’Allier[/i], lors de son colloque, [b]« Vichy : une mémoire à construire »[/b], qu’il a organisé, le 22 juin 2000, à l'[b]Assemblée Nationale[/b].

  16. Au sujet de la [b]RATP[/b], mille excuses également… Mais, comme vous l’avez reconnu vous même, ce n’était pas très clair… C’est pourquoi j’ai fait les recherches pour savoir ce qu’il y avait avant la [b]RATP [/b]et pour pouvoir en parler en commentaires…

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

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