la classification des déchets et solutions associées.
Classer les déchets de la filière nucléaire en fonction de leur dangerosité est la première étape avant de chercher des solutions pour les traiter. En considérant en première approche que la toxicité chimique est faible eu égard aux risques liés à l’émission de rayonnement ionisants qu’ils provoquent, on retiendra deux critères de classification,
l’intensité de la radioactivité et la durée pendant laquelle le déchet présente un risque radiologique.
Au premier terme sont associés seuls les becquerels par gramme de matière, tandis que le second sera les périodes des radionucléides présents dans le déchet.
Le becquerel est l’unité de mesure de l’activité d’un radio élément, on dit qu’une source radioactive est de un becquerel lorsque dans cette source, un noyau se désintègre chaque seconde.
1 becquerel = 1 désintégration par seconde.
Pour fixer les idées voici la radioactivité naturelle de quelques produits courants.
Artificielle
On voit que les méthodes modernes d’investigations médicales ne sont pas sans danger.
On distingue parmi les déchets quatre catégories, les déchets de très faible activité, ceux de faible activité classe A, ceux de moyenne activité classe B, et ceux de haute activité classe C.
Les déchets de très faible activité.
Ils se distinguent par une très faible activité radioactive < 100 Bq/g en moyenne, c’est le cas d’un terrain granitique 3Bq/g. Ce sont des déchets à vie courte, période inférieure à 30 ans. Cumul à l’horizon 2020 ≈ 500.000 m3. Stockage dans le centre de Morinvillers, Aude, capacité 650.000 m3.
Les déchets de faible activité classe A.
Ils sont de durée de vie réduite, radioactivité quelques 100.000 Bq/g. Sont concernés les produits peu radioactifs et dont les radionucléides de période inférieure à 30 ans. Ce critère permet d’assurer qu’au delà de dix périodes, soit trois ans, que le déchet ne présentera plus qu’une radioactivité résiduelle inférieure au bruit de fond naturel. Période courte, Classe A, cumul à l’horizon 2020, 1,2 millions de m3, stockage dans le centre de l’Aude, capacité 1 million de m3 auxquels s’ajoutent les 500.000 m3 du centre de la Manche déjà rempli.
Dans cette catégorie on trouve des éléments radioactifs dans les limites de contamination voisines de celles des gisements d’uranium, seuil fixé à 370 Bq/g. On y trouve aussi pêle-mêle des objets et matériaux contaminés provenant de l’exploitation des réacteurs et des usines du cycle du combustible nucléaire, mais aussi de nombreux produits venant des secteurs miniers, métallurgiques ou agroalimentaires. Les laboratoires de recherche ou d’hôpitaux sont également producteurs de cette catégorie. Période >30 ans, cumul horizon 2020, 90.000 m3, stockage en subsurface à l’étude.
C’est l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs, l’Andra qui en a la charge. Ils ne posent guère de problèmes à la société. La solution consiste à réduire leur volume par compactage, incinération ou encore évaporation puis à les conditionner dans des futs spéciaux qui peuvent être dans des blocs de béton ou des enrobages à base de bitume. Les colis ainsi constitués sont stockés dans des sites gérés par l’Andra. Il en existe deux en France, un dans la Manche qui n’accepte plus de déchets depuis 1994 et le second en cours d’exploitation dans l’Aude.
Ces sites constituent une solution efficace pour cette catégorie de déchets.
Les déchets de moyenne activité classe B.
Ces déchets ont une activité moyenne de plusieurs millions de Bq/g. Ils sont moyennement radioactifs mais dont la durée de vie beaucoup plus longue exige une solution adaptée à cette contrainte. Ces déchets proviennent majoritairement de la filière électronucléaire et sont pour la plupart constitués des matériaux entrant dans la fabrication et le traitement des combustibles, ainsi que des gaines qui contiennent les pastilles d’oxydes d’uranium dans les assemblages de combustibles. Pour le moment les solutions de traitement sont semblables à celles de la catégorie A, (Classe A, cumul à l’horizon 2020, 1,2 millions de m3, stockage dans le centre de l’Aude, capacité 1 million de m3 auxquels s’ajoutent les 500.000 m3 du centre de la Manche déjà rempli),
mais il n’existe pas encore de solutions définitives pour leur gestion à long terme.
En attendant, ces déchets sont entreposés de manière sûre mais cette situation, comme pour les déchets C est nécessairement provisoire. Catégorie B période >30 ans, cumul horizon 2020, 60.000 m3 recherches en cours.
Les déchets de haute activité classe C.
Ce sont les déchets qui présentent à la fois une forte radioactivité, plusieurs milliards de Bq/g, et une proportion importante d’éléments à vie longue. Ils composent des produits de fission formés au cours des réactions nucléaires en réacteur. Ils représentent une très faible part de l’inventaire environ 1% en volume, mais plus de 90% de la radioactivité totale des déchets, toutes catégories confondues. C’est dans cette catégorie que nous trouvons les verres nucléaires pour les pays qui les considèrent comme déchets. La forte toxicité et la très longue durée de vie conditionne toute l’attention des responsables.
Déchets C, cumul à l’horizon 2020, 4.000 m3, recherches en cours.
Aujourd’hui, pour certains déchets les solutions définitives ne sont pas encore mise en œuvre. Cela pourrait être critique si pour des raisons liées aux quantités à traiter, les solutions comme l’entreposage ne pourraient être maintenues longtemps Les déchets à vie longue qui conditionne l’enjeu principal des recherches sont traités, conditionnés dans des matrices spécifiques et isolés en attendant que la société fasse le choix d’une solution définitive.
Les solutions associées.
La gestion des déchets radioactifs consiste essentiellement à les emprisonner sous forme solide et stable à l’intérieur de structures étanches elles-mêmes durables de façon à non seulement se protéger de leurs rayonnements, mais surtout éviter leur retour et leur dispersion dans la biosphère.
Un stockage de déchets radioactif ne peut donc en aucun cas être assimilé à une «décharge ou à un tas d’ordures». C’est un système rigide et résistant où interviennent, suivant le principe de la défense en profondeur, plusieurs barrières, le colis de déchets lui-même, l’ouvrage dans lequel il est placé, éventuellement les structures géologiques environnantes. Les déchets ne sont placés dans leur stockage que lorsque le dégagement de chaleur consécutif à leur radioactivité est suffisamment faible pour éviter tout échauffement intempestif.
Ceci signifie que les déchets C doivent d’abord être entreposés, pendant une durée de l’ordre de 50 ans, avant d’être stockés. Il est essentiel de noter que, sous cette réserve, il n’y a au sein d’un stockage de déchets aucune source d’énergie à même de déclencher un quelconque phénomène violent, tel qu’explosion ou incendie, pouvant conduire à leur dispersion. La solution pour les déchets dont la radioactivité aura disparu au bout d’un petit nombre de siècles, est simple et connue.
Les déchets A , généralement enrobés de ciment, sont placés à l’intérieur de conteneurs étanches en béton ou en acier, strictement contrôlés et répertoriés. Ceux-ci sont à leur tour disposés dans les alvéoles en béton d’un stockage de surface recouvert d’une couverture multicouche, comportant notamment une membrane bitumineuse et au dessus une couche de terre végétale engazonnée. Il est clair que ces structures extrêmement compactes et robustes, situées au ras du sol, résisteront au moins aussi longtemps que subsistera une radioactivité significative. Au surplus un stockage de surface peut être aisément surveillé et éventuellement réparé. Un drain disposé sous le stockage permet de vérifier qu’il n’y a pas fuite de radioactivité vers le sol.
Les déchets C constituent de loin le problème majeur de la gestion des déchets radioactifs, puisqu’ils contiennent la presque totalité de l’activité engendrée par la production nucléaire. Compte tenu de leur temps de décroissance, il apparaît inadapté de les mettre dans un stockage pérenne en surface ou à faible profondeur, ce serait laisser aux générations futures le souci d’en assurer la gestion.
Les placer dans un stockage géologique, à quelque 500 mètres de profondeur, apparaît comme la meilleure solution. Elle suppose bien entendu le choix d’une structure géologique stable, aussi peu sismique que possible, avec de très faibles circulations d’eau. Une deuxième précaution supplémentaire est prise au niveau du conditionnement,
les éléments combustibles non retraités sont enfermés dans des conteneurs en cuivre épais, spécialement étudiés pour minimiser la corrosion en stockage profond. Les déchets issus du retraitement sont incorporés au sein d’un verre spécialement étudié pour, d’une part, fixer dans sa matrice même tous les radioéléments présents et, d’autre part, résister à la corrosion des eaux pouvant circuler en profondeur avec un «taux de lixiviation» particulièrement faible.
C’est le procédé de vitrification mis au point en France dans les années 70. En définitive les blocs de verre, ou conteneurs en cuivre, incluant les déchets C sont placés dans les galeries du stockage géologique, bloqués en place par un matériau sélectionné pour constituer une barrière dite ouvragée, par exemple à base d’argile imperméable à l’eau. Le comblement des galeries se fait au fur et à mesure de l’avancement du stockage, avec des matériaux identiques ou comparables à celui de la barrière ouvragée enveloppant les colis.
Des multiples études et simulations faites pour prévoir l’évolution de ce système dans le temps, il résulte que l’on est en droit d’affirmer, si le stockage a été bien conçu et bien construit, que,
l’étanchéité de l’ensemble colis + barrière ouvragée devrait être conservée pendant de nombreux millénaires. Cette étanchéité ne se trouvera dégradée que lorsque les radioéléments à vie courte auront perdu leur nocivité et que subsisteront essentiellement les radioéléments à vie longue issus de la transmutation de l’uranium (actinides).
A supposer que les hommes de cette époque lointaine aient perdu la notion de radioactivité (ce qui paraît peu probable, étant donné le rôle que celle-ci va jouer à l’avenir dans beaucoup de domaines), de telles sources seront aisément repérables à des valeurs de radioactivité bien inférieures au seuil de danger. Il est évidemment indispensable que les experts puissent confronter à la réalité leurs données de base sur les colis et les différentes barrières, c’est ce qu’ils souhaitent faire quand ils construisent un «laboratoire souterrain», tel celui de Bure dans la Meuse.
Il ne fait pas de doute que la solution verre après retraitement est préférable à la solution du «stockage direct» en conteneur de cuivre. En effet, dans le premier cas, il y a moins de radioéléments stockés (plutonium et uranium naturel ayant été isolés pour recyclage) et ces radioéléments sont mieux fixés au sein du verre que dans les éléments combustibles irradiés. Ceci peut être illustré par le fait que les verres retrouvent la radioactivité du minerai d’origine au bout de 10.000 ans, alors qu’il en faut plus de 100.000 pour les éléments combustibles usés. Mais les deux solutions devront être utilisées, y compris dans les pays ayant fait le choix du retraitement.
Les déchets B doivent évidemment rejoindre les déchets C dans un stockage géologique. Ils ont longtemps été considérés comme les plus gênants compte tenu de leur volume relativement important. De très gros efforts ont été faits par la Cogema pour réduire ce volume et ont abouti à un gain remarquable de l’ordre d’un facteur 10 ! Reste que ces déchets ne peuvent être inclus dans des verres, c’est au cas par cas, compte tenu de leur diversité, que doit être défini le meilleur conditionnement permettant d’atteindre une rétention aussi bonne que possible et comparable, compte tenu de la faible teneur de ces déchets en radioéléments de longue vie, à celle des verres des déchets C.
En conclusion.
Les solutions mises au point pour les différentes classes de déchets radioactifs constituent une panoplie qui a fait ses preuves. Il est donc faux de dire qu’il n’existe pas de solution au problème des déchets radioactifs.
Ce qui manque, c’est la démonstration en vraie grandeur du «stockage géologique». Si elle n’existe pas aujourd’hui, c’est qu’on s’est heurté, en 1991, en France, au syndrome du NIMBY,
«pas dans mon arrière-cour, de l’anglais Not In My Back Yard. NIMBY désigne une position éthique et politique, qui veille à ne pas tolérer de problèmes dans son environnement proche. Cette idée peut s’appliquer à une personne (quelqu’un qui a une attitude NIMBY est un NIMBY) ou à une association de riverains créée pour défendre son environnement. Ces associations sont aussi nommées NIMBY. Le terme a été utilisé pour la première fois en 1980 et se retrouve dans la littérature sociologique francophone, on parle parfois de «syndrome nimby».
Et ceci est un vrai problème, qu’il sera bien difficile de résoudre, tant que les responsables politiques n’auront pas le courage de dire aux Français qu’un stockage de déchets est totalement inoffensif. A moins d’aller rechercher ailleurs un site plus ou moins désert, et convenable géologiquement, où ce syndrome ne jouerait pas. La loi de décembre 1991 nous a donné un temps de réflexion :
les conclusions de 2006 nous diront si nous avons su en tirer profit, notamment pour améliorer les solutions disponibles, ce qui est toujours possible. Mais n’en attendons pas la disparition du problème. Il y a au contraire fort à parier que les solutions de 2006 ne seront pas fondamentalement différentes de celles de 1990.
Les recherches sur le retraitement poussé et la transmutation menées dans le cadre de la loi de 1991 avec l’objectif de réduire la quantité, la nocivité et la durée de vie des déchets à stocker restent par ailleurs un élément important dans l’évolution du dossier. Enfermer les déchets C dans un stockage géologique est bien la meilleure façon de les empêcher de nuire, que ce soit localement ou de façon planétaire, voir ici la Société Française d’Énergie Nucléaire.
Le problème de la vitrification constituera le prochain dossier.
[i][b]Alors, ne conviendrait-il pas de privilégier d’autres sources d’énergie beaucoup moins polluantes, beaucoup moins dangereuses ? Les générations futures, que vont-elles faire de tous ces déchets nucléaires stockés ?[/b][/i]
Hélas Dominique, je ne crois pas la France possède assez de rivières lui permettant de se tourner vers l’hydroélectricité, pas assez d’ensoleillement annuel pour se tourner vers l’énergie solaire (qui par ailleurs présente des inconvénients). Les éoliennes seraient peut-être une alternative ; mais on ne peut pas compter sur une telle source d’énergie pour alimenter quelque 65 millions d’habitants. Toutefois, la recherche pour trouver de meilleurs sources d’énergie doit selon moi se poursuivre.
amicalement
Northlandnews,
Je ne peux qu’être de cet honorable avis Northlandnews.
Nous utilisons déjà l’énergie hydraulique dans nos barrages, en outre nous avons l’usine marée motrice de la Rance, énorme installation qui fonctionne avec les marées, toutes les chutes d’eau exploitables sont utilisées.
Nous avons le gaz qui pollue moins que le pétrole, mais nous sommes obligés de le faire venir de Russie.
L’énergie du vent captée par les éoliennes rendrait le paysage invivable.
Il faut aller pour s’en rendre compte aux Pays Bas, vers le nord d’Amsterdam.
Alors, seul le nucléaire résout actuellement partiellement le problème.
Bien à vous,
Anido
Merci d’avoir voulu nous « éclairer » sur les déchets radioactifs… mais quelle déception !
O que non, la gestion de ces poisons n’est pas merveilleuse. Demandez aux citoyens et élus du CEDRA, qui démontrent que les sites-poubelles de Soulaines et Morvilliers (dans l’AUBE, en Champagne, et non dans l’Aude !) rejettent des gaz radioactifs sur les riverains. En toute illégalité (et cachés) pendant des années, mais pas en toute innocuité. Allez voir également ce qui se passe à BURE, et puis l’actu des plus chaude sur les déchets nucléaires au nom de code ‘FAVL’
Infos complémentaires > http://www.burestop.org / http://www.villesurterre.com
et à votre dispo pour faire connaître la réalité des déchets radioactifs du nucléaire
[b]CEDRA[/b] bonsoir,
Et si on arrêtait le nucléaire, qui prendra la décision ?
Après on donnera à chaque Français un vélo et on lui demandera de pédaler pour alimenter nos usines et notre énergie domestique ?
Bien sur que ces déchets ne font pas l’unanimité et que certains communes n’en veulent pas.
Mais d’autres les acceptent!
[u][b]Bure Stop[/b][/u],
Oui, [b]mais que faire des déchets radioactifs ?[/b]
vendredi 14 avril 2006
Beaucoup de gens disent : “Oui, mais il faudra bien en faire quelque chose de ces déchets !” Et si on posait le problème autrement ? 1-Tirer le vrai bilan du problème déchets “Et si l’on reconnaissait l’impasse totale qu’ils constituent, aujourd’hui et pour l’avenir ?”
2- Prendre le problème à sa source “Toute gestion des déchets pose la question de la réduction à la source.” Il faut arrêter d’en produire, donc stopper le retraitement et opter pour la sortie du nucléaire.
3-SE DONNER LE TEMPS et les moyens ensuite de choisir collectivement l’option pour en assurer la gestion la moins “mauvaise”.
L’abandon de l’enfouissement et le maintien des déchets sur leurs sites de production sont indiscutables. Limiter leur transport est fondamental. Des orientations honnêtes et démocratiquement débattues sur le sort des déchets nucléaires existants ne seront possibles [u][b]qu’une fois l’arrêt de la filière électronucléaire décidé et mis en œuvre ![/b][/u]
Ce sont des écris irresponsables Cedra.
Maintenant, il faut aider les communes qui acceptent ces déchets afin de garantir leur existence.
Le sacrifice qu’elles font impose de notre part un soutien permanent.
C’est pour le moment la seule alternative.
Bien à vous,
Anido
[b]Une lecture, un vote silencieux
Bonne journée, Nidolga
Sophy[/b]
[b]Sophy [/b]bonsoir,
C’est très gentil merci,
Anido
Au sujet des éoliennes, Anido, vous avez parfaitement raison. Ces structures immenses et inesthétiques assassinent le paysage. Aussi, ai-je été étonné d’apprendre que bien qu’une éolienne ne produit pas plus que 45dB, les gens vivant près des parcs éoliens étaient incommodés par le bruit que cela produisait. C’est sûr qu’à la longue, ce vrombissement peut devenir lassant, voire agressif pour les oreilles…
Amicalement
[b]Northlandnews[/b] bonjour,
Effectivement, c’est insupportable d’avoir comme horizon ces énormes machines délivrant leurs décibels et rendant le paysage inhumain.
Il faudrait qu’elles soient placées à haute altitude, mais là encore nos montagnes si belles hérissées de ces monstres de pales tournant dans le vent auraient quelque chose d’horrible.
Mais en outre, leur tête devrait être asservie à la direction du vent.
Bien à vous,
Anido
Quelle manque de réflexion, quelle mauvaise foi……. alors que l’aspect esthétique de milliers de caténaires, poteaux électriques n’a jamais suscité le moindre débat……..!!!
Vous n’êtes pas sérieux Libertinus? Comparer un poteau électrique, dont la hauteur est régie par des lois municipales (du moins ici), à une éolienne. Les modèles plus modernes fournissant jusqu’à une puissance de 6 MW peuvent parfois atteindre les 180 mètres; soit presque deux fois la hauteur de la Statue de la Liberté. Vous voudriez en avoir une plantée dans votre arrière cour, vous? Moi, je trouve que cela dévalue le paysage et l’aspect touristique d’une région, surtout comme celles que l’on peut trouver au Pays-Bas.
Par ailleurs, tout comme vous, j’admets que les caténaires sur les voies ferrées donnent parfois l’impression de retourner au début de la révolution industrielle, tant leur aspect est triste et austère…
Cordialement
Libertinus,
Peut-être devrait-on faire comme chez vous, en Belgique, et installer des éoliennes en pleine mer ? Au moins cela ne dérangerait personne …
Approchez Paris en TGV, …….la toile d’araignée s’étale sur une centaine de kilomètres….de diamètre…C’est bien plus impressionnant (euphémisme) que la Tour Eiffel qui n’a que 300 mètres de haut …..Ouvrez les yeux!
Et je parle pas des graffitis ….Au niveau esthétique la Gare du Nord à Paris, c’est pas mal dans le genre!Purée…..
Quel débat !
En fait, c’est clair, il semble que les gens préfèrent avoir une jolie centrale nucléaire à l’horizon de leur lointain voisin et un centre de déchets dans le département le plus loin du leur
plutôt qu’un assortiment d’éoliennes…au coin de leur départementale, éoliennes qui ne sont pas si laides du tout et qui ne font pas tant de bruit que certains s’exhortent à le répandre!
Enfin, pensons quand même à réduire la consommation, ce sera déjà un pas (un petit pas pour l’homme….etc….)
Bravo Libertinus!
Bonne soirée à tous.
Pardon d’intervenir mais je ne peux m’empecher de réagir par rapport aux commentaires qui sont fait ici.
Je souhaite attirer votre attention sur une malheureuse vérité que pour la plupart, vous semblez avoir oublié : l’energie est devenu le nerf de la guerre et la surconsommation ainsi que l’émergence de certains pays font que la planète tout entière va se retrouver d’ici peu en rupture d’energie (juste avant l’eau potable, mais c’est un autre débat)
Les energies fossiles sont en fin de vie, non pas parce qu’elles se rariefient, mais bien parce que leur extraction coute de plus en plus chere.
Par le choix du nucléaire il y a quelques décénnies, la France est devenu aujourd’hui le pays ou l’energie est la moins chere et surtout, la plus disponible. Nos voisins européens nous envient et sont obligés d’acheter à EDF un peu de « jus ».
Bien sur se pose le problème du traitement/retraitement des déchets et sur ce point, il a été plusieurs fois envisagé de les envoyer dans l’espace tant que nos scientifiques n’auront pas trouvé le moyen de les désintégrer ou d’en annihiler les effets dévastateurs.
Pour le moment nous n’avons pas le choix que d’utiliser cette source d’energie (le nucléaire) tant que n’auront pas d’autres alternatives.
Concernant justement les alternatives, plusieurs projets important sont à l’étude actuellement en france comme ailleurs et l’éolien est le plus simple à mettre en place. Alors oui, c’est vrai que ce n’est pas beau, que ca pollue (cf les rapports des associations anti éoliennes sur le béton coulé en terrassement), ca fait du bruit, etc…
Comme il a été dit plus haut, tous les cours d’eau sont exploités aujourd’hui et accroitre notre consommation de gaz revient à donner du pouvoir à un système qui est combattu depuis tant d’année (Cf. la rupture de gaz Ukrainienne)
Donc, au final, avons nous le choix ?
Vous tous ici, et votre présence le prouve, souhaitez avoir de l’electricité pour vous chauffer, chauffer votre nourriture, pour poster sur C4N, etc…
Concernant C4N, savez vous quelle quantité d’energie est necessaire pour que vous puissiez lire ne serait-ce qu’un seul commentaire ?
Vous l’aurez compris, nous n’avons pas le choix, donc energie nucléaire pour une part importante de la production, energie fossilienne pour une autre part importante et energies nouvelles (dont éolien) pour chercher à minimiser la part des deux premières
Puis qui sait, avec les avancées technologiques actuelles, il est fort à parier que d’ici quelque temps, les systèmes éoliens seront intégrés au constructions modernes comme les immeubles ou les piles de pont ou des poteaux autoroutiers (http://www.ekoolos.fr/images/blog/article/eolienne_autoroute.jpg)
De plus et comme dit le dicton « on sait ce qu’on perd mais on ne sait jamais ce qu’on gagne » alors même si une éolienne est moche et qu’elle gache le beau paysage, nous savons au moins qu’elle ne fait pas vraiment de mal.. pourrons nous en dire autant des technologies du futurs ?
Je ne pense pas…
Childe vous résumez ce qui doit être dit au sujet de la question de l’énergie. Puisque nous devons bien nous rendre à l’évidence que ce n’est pas tant par choix, mais par résignation que plusieurs pays optent pour le nucléaire. Considérations géographiques, démographiques, économiques etc imposent. Quant aux éoliennes, qu’on les aime ou non, elles risquent d’être toujours une source palliative d’énergie qui devra être combinée à une autre. Ce en raison de la demande toujours grandissante des particuliers comme des entreprises, encore plus énergétivores. D’où la nécessité de réduire notre consommation, mais aussi de poursuivre les recherches et innovations en matière d’énergie propres et écologiques…
Cordialement à tous
Vraiment intéressante cette structure; une éolienne greffée à un pont autoroutier.
Merci Childe, pour le lien que je remets en image ci-dessous:
[img]http://www.ekoolos.fr/images/blog/article/eolienne_autoroute.jpg[/img]
[b]libertinus [/b]bonsoir,
Je n’ai pu participer au débat, je viens de publier la suite.
libertinus, comment pouvez-vous assimiler des éoliennes pour leur nuisance au poteaux télégraphiques et autres caténaires.
Que ce ne soit pas esthétique, je vous l’accorde, mais pour les poteaux, ils sont en voie de disparition.
Dans ma rue les alimentations passent par le sol.
Quand aux caténaires, un projet est en cours pour leur disparition.
Amicalement,
Anido
Je ne suis pas de mauvaise foi, je présente mon opinion comme vous, et je n’écris pas que vous êtes de mauvaise foi.
[b]diamanta[/b] bonsoir,
Voici quelques éléments de réflexion.
Un éolienne d’une puissance typique de 2 MW délivre ente 600 KW et 1400 KW, soit en moyenne 1.000KW, [b]soit 1 MW[/b].
Une centrale nucléaire typique délivre une puissance de 1.300 MW, il faudrait donc théoriquement [b]1.300 éoliennes par centrale nucléaire pour compenser cette puissance.
[/b]
Voici les éoliennes du Texas ici
[img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b3/USDA_windmills.jpg/130px-USDA_windmills.jpg[/img]
Si vous trouvez que c’est joli tant mieux pour vous.
Les éoliennes ne peuvent servir que d’appoint local, mais quand à vouloir en faire une production énergétique pour la Nation, bonjour les dégâts.
Bien à vous,
Anido
[b]childe [/b]bonsoir,
Quelle pensée, [b]on sait ce que l’on perd mais on ne sait jamais ce que l’on gagne ![/b]
En effet, et dans cette réflexion j’attends toujours l’argumentaire de Patrick Marks.
Comme l’écrit Northlandnews, [b]ce n’est pas par choix que le nucléaire à été adopté mais par nécessité[/b], nuance !
Quand aux gadgets sur les ponts routiers, [u][b]il faut être sérieux !
[/b][/u]
Réduire la consommation j’ai fait un article qui évoque cette nécessité.
Bien à vous,
Anodo
Hihihi vous avez raison que ces gadgets sur les ponts ne compenseront jamais notre incroyable demande d’énergie, Anido. Mais avouez que ce gros batteur à œufs a du style 😀 😀 ;D.
L’image de Childe m’intrigue, je me demande où elle a été prise ?
Amicalement
Re bonsoir,
je ne dis pas que c’est joli.
Quoique ceci est certainement plus joli…. dans le département voisin…
[img]http://www.azurs.net/photos/tours-et-reacteurs-centrale-nucleaire-cattenom.jpg[/img]
D’autant qu’un « accident » d’éolienne…
cela ne doit pas aller bien loin.
C’est un débat sans fin, j’en suis consciente.
Je crois que le « batteur à oeuf » est en France, mais je ne pourrais l’affirmer. Il me semble l’avoir vu par ailleurs.
Le premier qui trouve !
Celles-ci sont au dessus de Fécamp:
[img]http://storage.canalblog.com/90/54/201827/8023751_m.jpg[/img]
ça ne change pas le goût de la Bénédictine… 😉
Pfff mdrrr
« Une éolienne horizontale pour autoroute
« L’idée qui suit, originale mais pas franchement réaliste, a été imaginée par un étudiant de l’université de l’Arizona.
« Il s’agit de récupérer l’air mis en mouvement par les véhicules pour faire tourner des éoliennes. »
c’est là: [url]http://www.consoglobe.com/ac-etonnant_1964_eolienne-horizontale-autoroute.html[/url]
[b]North[/b],
C’est vrai que ce pourrait être un gros batteur œufs, mais quelle mayonnaise !
Anido
@ Diamanta et Anido
Bon ben merci d’avoir retrouver la source de l’image. La fin de l’article tend à démontrer que l’idée n’est pas non plus très écologique, puisque pour faire tourner l’éolienne, il faudrait un grand nombre de voitures sur l’autoroute, roulant assez vite pour contrer la résistance de l’air. Au final, on aura produit un peu d’électricité, mais beaucoup de gaz carbonique…
Je ne sais pas pour vous, mais moi toute cette discussion m’a donné faim :D!
Amicalement
[b]diamanta[/b],
Quelle gorge et surtout ne vous dénudez pas, ce n’est pas nécessaire !
Installation de la première éolienne horizontale Française, le fouet à pâtisserie.
C’est une première en France. La société néerlandaise Windwall a installé jeudi dernier, la première éolienne horizontale en milieu urbain et plus exactement sur la terrasse d’un immeuble, à Équihen-Plage au sud de Boulogne-sur-Mer (62).
Le prototype est de taille modeste ([b]5 m[/b]), pour une puissance de 9.000 KW/h, juste de quoi alimenter les deux immeubles du dessous. Il doit être raccordée au réseau EDF très prochainement. Il est résistant aux vents turbulents avec un très faible niveau sonore.
La note qui s’élève à 70.000 euros, a été divisée en deux. Une partie par le Pas-de-Calais Habitat, qui gère l’immeuble HLM et l’autre partie le conseil régional et par l’Agence de développement et de maitrise de l’énergie (Ademe).
[img]http://www.enerzine.com/UserFiles/Image/breve92a.gif[/img]
Voici l’éolienne horizontale pour autoroute.
L’idée qui suit, originale mais pas franchement réaliste, a été imaginée par un étudiant de l’université de l’Arizona.
Il s’agit de récupérer l’air mis en mouvement par les véhicules pour faire tourner des éoliennes.
[img]http://www.archinect.com/images/uploads/turbine_freeway_structure_2.jpg[/img]
C’est sans doute une belle utopie car il faudrait un sacré paquet de ces éoliennes pour produire suffisamment d’électricité. De plus, cela augmenterait sans doute la résistance à l’air des véhicules qui auraient du coup besoin de plus d’énergie pour avancer.
Bien à vous,
Anido
Mais qu’est-ce ? 🙂 😉 😀
C’est un coup des pro-nucléaires!!! 🙂 😉 😀
je n’ai jamais mis cette image, mais la photo de trois cheminées de centrale nucléaire :
http://www.azurs.net/photos/tours-et-reacteurs-centrale-nucleaire-cattenom.jpg
Quelle impudence ! 🙂 😉 😀 🙂 😉 😀
Si ce sont là les effets des radiations, comment voulez vous que l’on puisse lutter !
Et puisque c’est ainsi, j’emploie aussi les grands moyens:
Samedi 5 Septembre
manifestation anti-nucléaire à BERLIN
Le samedi 5 septembre prochain une manifestation anti-nucléaire aura lieu à Berlin, quelques semaines avant des élections à l’issue desquelles la relance du nucléaire pourrait « l’emporter ».
C’est pour cela que nos ami-es allemand-es mobilisent le 5 septembre : poursuivre la sortie actuelle du nucléaire.
Notre soutien à leur lutte va de pair avec leur soutien au rassemblement des 3 et 4 octobre prochains à Colmar [url]http://www.fermons-fessenheim.org[/url]
La photo de la centrale est donc visible ici: [url]http://www.azurs.net/photoblogv0/a/2005/11/bonnes_tranches.html[/url]
et oui, le fameux « batteur à oeufs », c’est donc celui de l’immeuble HLM que j’avais déjà vu.
Bonne nuit à tous.
[b]diamanta[/b] bonjour,
Si la centrale de Fessenheim est hors d’état de fonctionner, je pense qu’il est préférable de l’arrêter.
Anido
Chéres toutes et tous,
Les projets les plus fous que nous rencontrons sur internet sont bien la preuve d’une sensibilisation mondiale au problème de l’énergie, propre de surcroît.
Il est évident qu’en l’état, cette « batteuse à mayonnaise » n’a pas sa place sur les autoroutes du monde mais il faut avouer que l’idée est très intéressante : profiter du mouvement (d’air dans le cas présent) effectué par des objets pour générer de l’énergie. C’est d’ailleurs l’idée qui doit en priorité nous intéresser avant l’image en elle même.
J’ai lu quelque part qu’au Japon, certains « jardins » privés, étaient recouvert d’un projet de gazon synthétique constitué de cils qui, par leur mouvement de va et vient provoqué par le vent, généraient suffisamment d’électricité pour alimenter les ampoules d’un appartement.
Bref, de toute façon quelque soit la solution trouvée, elle aura toujours ses détracteurs et tel est l’humain…
PS : Personnellement et sans susciter de controverses, je ne trouve pas une éolienne plus moche que la Tour Eiffel
[b]childe[/b] bonjour,
On n’a pas de pétrole mais on a des idées !
Je préfère quand même la Tour Eiffel aux éoliennes, elle ne fait pas de bruit mécanique et aérodynamique, mais elle ne fait pas d’électricité dommage.
Bien qu’en mettant une éolienne à 300 m, ce serait original et elle pourrait faire fonctionner les ascenseurs.
Quand aux cils du gazon pourquoi pas, le problème est comment on récupère l’électricité ?
Bien entendu rien n’est parfait, et ce sont encore les centrales nucléaires n’en déplaisent à beaucoup qui nous donnent l’énergie dont nous avons besoin.
[b]Il faut savoir qu’en France l’augmentation moyenne de la radioactivité ambiante due à la production d’électricité nucléaire est 5 000 fois plus faible que la radioactivité naturelle. Par ailleurs, l’activité de la totalité des déchets produits pendant 50 ans de fonctionnement du parc de réacteurs français en absence de retraitement ne représenterait, au bout de 1 000 ans, que le millième de l’activité de la croûte terrestre française, ce qui signifie que,
même dans le cas extrêmement improbable où toute l’activité du dépôt serait relâchée
dans l’environnement, l’augmentation de la radioactivité moyenne resterait très faible.
[/b]
Bien à vous,
Anido