Les contradictions de Jean-Paul Delevoye.

Le médiateur de la République a rendu son rapport pour la dernière fois. Dorénavant, il sera remplacé par le défenseur des droits, une sorte d’homme à tout faire : défenseur des enfants et président de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde)

Il faut dire que le futur « défenseur des droits », ce sera lui. Et il prévient tout de suite qu’il ne sera pas Zorro.

Son constat est affligeant : « la France est très malade ». Il n’a pas de mots assez durs pour parler de notre société qui s’enfonce dans l’individualisme et l’égoïsme. Il déplore l’abondance des lois : « la fébrilité du législateur trahit l’illusion de remplacer par la loi le recul des responsabilités individuelles et de la morale. » C’est bien ce que la gauche reproche à l’actuelle majorité.

« Les ressorts citoyens sont usés par les comportements politiciens ». Avec ce genre de remarque, on se dit que ce monsieur n’est pas un grand fan  de la politique qui est menée actuellement. Ce sont à coup sûr, les propos d’un opposant !

Il constate le manque de « réponse politique », mais quand Thomas Legrand lui fait remarquer qu’il jette une pierre dans le jardin de Sarkozy, il n’est pas d’accord.

Il déplore pourtant les failles du service public. Il s’élève contre le côté inhumain des rapports entre les usagers et les fonctionnaires, par exemple quand c’est un standard automatisé qui répond au téléphone. Mais à qui la faute ? En supprimant des fonctionnaires à tour de bras, on a moins d’interlocuteurs, c’est évident.

Monsieur Delvoye se dit Gaulliste social ce qui n’est sans doute pas le cas du président de la République.  

A son poste, il a sûrement fait un bon travail et rendu bien des services à des citoyens en délicatesse avec l’administration. Mais le rapport qu’il vient de rendre au Président de la République, tout critique et sévère qu’il soit, finira dans le fond d’un tiroir et ne modifiera en rien les habitudes de la politique française.

Sources : Le post, le Monde

 

2 réflexions sur « Les contradictions de Jean-Paul Delevoye. »

  1. Moi aussi, ce matin j’ai écouté cette interview.
    Ayant pris l’émission en court de route, j’ai pensé que France inter avait invité un gauchiste.
    Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre le nom de Delevoye.
    Membre de la majorité actuelle, qui a et continue de casser le service public (fermeture d’hôpitaux, de bureaux de poste, de tribunaux, diminution du nombre d’enseignants…), joue les vierges effarouchées.
    Considère que les citoyens sont mal menés par les administrations.
    Mais bien évidemment, ce n’est à cause des choix politiques qui sont fait.
    C’est la faute des fonctionnaires qui sont inhumains
    Le taux de dépression et de suicide dans la fonction publique qui augment à cause de la surcharge de travail et du traitement qui leur est fait, connais pas !

    On casse tout ce qui fait société, pour produire des individus isolés, et on fait semblent de se plaindre des conséquences.
    Quel cynisme !
    Vous pensez, cher Vieilleforge, que le rapport va finir au fond d’un tiroir…
    Je suis convaincu qu’il est déjà dans la corbeille du bureau et de l’histoire !
    Qui se souvient des rapports sur la fracture sociale, sur les discriminations…. ?

    D’un coté on fait semblent d’entendre les citoyens et de l’autre on s’empresse de l’oublier.
    C’est tellement « populaire » de taper sur ces fainéants et incompétents fonctionnaires !

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