Avec la crise et l’explosion du déficit public de notre pays, les collectivités locales et notamment les conseils généraux sont une nouvelle fois montrés du doigt.

Fin novembre 2011, le Premier Ministre demandait aux collectivités d’être "aussi rigoureuses" que l’Etat dans la maîtrise de leurs effectifs.Il prônait la mise en place d’une Révision générale des politiques locales (RGPL), à l’instar de la Révision générale des politiques publiques (RGPP).Celle-ci, menée depuis cinq ans par le gouvernement, se traduit par la suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires et le démantèlement de services publics , comme ceux de l’Education Nationale ou de l’Emploi notamment.Dernièrement , le Président de la République a annoncé sa volonté de moduler les dotations d’Etat aux collectivités "en fonction de leur sagesse en matière de création de postes de fonctionnaires".

Avec cette annonce, on voit un pas vers l’étranglement financier des collectivités, au risque de fragiliser encore plus les services départementaux , la qualité de vie des populations mais aussi l’activité des entreprises et l’emploi.En effet, contrairement à l’Etat, les collectivités locales ont l’obligation de voter leurs budgets en équilibre.Elles n’empruntent que pour financer une partie de leurs dépenses d’investissement, ce qui se traduit concrètement par des opérations telles que constructions de collèges , de routes… Cela représente environ 70% de l’investissement public en France.Les difficultés financières des collectivités  proviennent en cascade de la baisse des dotations , de la réforme fiscale (impôt des sociétés) et de la dette de l’Etat qui se répercute à ce niveau.

Il est vrai que les effectifs des collectivités locales ont augmenté ces dernières années.Encore faut il savoir pourquoi. Cette augmentation est due à l’intégration de personnels de l’Etat qui leur ont été transférés au fil des ans , pour exemple en Val de Marne, 1200 fonctionnaires issus des personnels des collèges et des agents de l’ex DDE.