Non, ne craignez rien… je ne vais pas vous parler de religion, mais de ces jolies petites images que l’on mettait dans nos missels: celles de nos amis, et membres de la famille, qui venaient de faire leur communion. C’était le temps des échanges, et pour les plus passionnées, c’était le moment d’en récupérer le plus possible pour en faire la collection appelée tout simplement canivetie.
Canivetiste est le nom que l’on donne à ces collectionneurs d’images pieuses. J’ai pensé à faire cet article car je viens d’en retrouver et mes souvenirs sont revenus au grand galop. Dans le sac à main de ma grand-mère, il y avait toujours un missel avec des images. Aujourd’hui ils dorment au fond des tiroirs. Les décors des vitraux servaient, au moyen âge, à instruire les illettrés.C’est seulement au quinzième siècle, lorsque l’imprimerie a été découverte, que l’on a pu fabriquer ces petites images et ainsi apprendre à interpréter la doctrine chrétienne.
Au 17et 18ème siècle, les images furent imprimées dans des monastères , mais uniquement tenus par des femmes, lesquelles pouvaient graver ces images sur du bois. Elles pouvaient également en faire de jolis décors manuellement. C’est seulement au début du 19eme siècle que toutes ces images sont devenues un peu plus belles: leur contour fut finement ajouré au moyen d’un simple petit canif qui servait à fuseler les plumes d’oies avec lesquelles elles les femmes travaillaient. La technique de découpage qui donnait l’effet de dentelle porte le nom de son outil , le canivet.
Par la suite, plus près de nous, bien-entendu, est parvenu le procédé de gaufrage. Dans certaines maisons, le canivet se réalise à l’aide d’un papier calque, une aiguille et un clou. Si à votre tour, l’envie vous vient de devenir canivestiste, il vous suffira de fouiller un peu dans les missels de vos grands-parents, mais aussi de faire un tour chez les brocanteurs! Pour quelques euros, je pense que vous pourrez retrouver un véritable bonheur à avoir entre vos mains des images faites au canivet. On n’en trouve plus beaucoup de nos jours, j’en ai retrouvé une seule, et elle m’a procuré beaucoup d’émotion.
;D oui, ça occupait les enfants pendant les longues messes…
et au dos, étaient inscrits les dates et lieu des communions des cousin(e)s, des oncles et tantes, de gens inconnus mais qui un jour avaient eu un lien avec la famille;
un trésor aussi pour les généalogistes ;D
Bonjour
je découvre votre site j’ai aussi une petite collection d’images pieuses j’aimerai savoircomment et dans quoi vous les conservez
tout simplement dans une boite en carton , dans du papier de soie et surtout à l’abri de la lumière.