Les électeurs de gauche sont en droit de se sentir trahis. Ainsi, on nous présentait DSK comme le nouveau messie, le favori des sondages, devant lui c’était un boulevard etc…

Et puis voilà qu’à la suite de cette terrible affaire, on nous sort des « révélations » de derrière les fagots. Le journaliste du Figaro Yves Thréard qui s’exclame : « Sarkozy ne craignait pas Dominique Strauss-Kahn car il y a suffisamment de « boules puantes » qu’on pouvait ressortir pendant la campagne ». Autrement dit, on sait des choses mais on attend le bon moment pour les sortir. En candidat de la gauche, DSK était attendu au tournant et le pauvre électeur est bien le dindon de la farce.

De vieilles affaires reviennent à la surface sorties d’on ne sait où, d’autres tentatives de viol (une certaine Tristane Banon aurait subi une tentative de viol) et surtout son comportement habituel avec les femmes : « Dominique Strauss-Kahn était un dragueur impénitent, parfois insistant ou compulsif, déclare Thomas Legrand ».Avant, on le présentait comme un séducteur, ce qui peut être flatteur, voilà qu’on le présente plutôt comme un harceleur.

Quand je pense à la réaction qu’il a eue après le billet d’humour de Stéphane Guillon ! A cette époque, on pouvait penser « Là, Guillon, il a poussé le bouchon un peu loin ! »

Dans leur livre « Sexus politicus », les journalistes Christophe Deloire et Christophe Dubois font allusion à des moeurs plutôt libertins de certains politiques dont DSK.

Tout cela nous est livré aujourd’hui et on est abasourdis. On se sent floués, à tel point que la première réaction a été pour beaucoup l’incrédulité. On a vu resurgir le complot : « ce n’est pas possible, c’est un coup monté ! » Eh bien non, il faut bien se rendre à l’évidence, le candidat qu’on voulait nous vendre n’était pas celui qu’on croyait.

Dominique Strauss-Kahn est peut-être innocent dans cette affaire mais j’en veux aux journalistes qui savaient de ne pas avoir mis au jour cet aspect de sa personnalité qui ne pouvait conduire qu’à un échec du candidat de la gauche. Je ne suis pas bégueule ni puritain mais j’aime bien savoir pour qui je vote.