Toujours en retard par rapport à François Hollande dans la course à la primaire, Martine Aubry ne parvient toujours pas à enclencher le mouvement qui lui serait nécessaire pour inverser la tendance. A cela, vraisemblablement cinq raisons qui sont autant d’inquiétudes à venir quant à ses chances réelles pour l’emporter.
La multiplication des petites phrases et des dénis n’y change rien. Martine Aubry peine à trouver le rythme et la dynamique qui lui seraient nécessaires pour combler son retard sur François Hollande.
Les couacs et les moqueries concernant le peu d’entrain de sa campagne fonctionnant, eux, comme une vraie dynamique, mais déclinante et baissière pour l’ancienne ministre du travail et des solidarités sociales.
Mais cinq raisons sont, plus spécifiquement, à avancer pour expliquer cette panne d’entrain :
1) 1) Tout d’abord une campagne adossée à une crise économique et sociale allant en s’aggravant et se précisant. Contexte exigeant des candidats qu’ils fassent preuve d’une réelle réactivité, voire d’une incontestable capacité d’improvisation, au moins jusqu’à un certain point. Contexte de campagne où toute logique de plan de campagne est difficile à tenir. Or il semble y avoir, là, un fait avantageant François Hollande et Ségolène Royal, plus à l’aise, surtout en ce qui concerne la seconde, lorsqu’il s’agit de suivre un rythme imposé et soutenu.
2) 2) Incontestablement Martine Aubry semble davantage souffrir que François Hollande de la très bonne campagne de Ségolène Royal. En retard sur Hollande, Aubry voit dans les soutiens allant à Royal autant de voix qui lui feront défaut. Dans un jeu de vase-communicant il semble logique que la « capacité de rattrapage » de Aubry soit liée à celle de Royal. Plus l’une d’elles y est meilleure que l’autre, plus l’autre donne l’impression de stagner.
3) 3) Englué dans une crise économico-sociale, le pays peut se laisser tenter par la tentation de la pleine nouveauté politique. Offrant ainsi une sorte de prime implicite à qui lui apparait comme neuf, bien qu’ayant une certaine expérience tout de même. Le handicap de Hollande concernant son absence d’expérience gouvernementale devenant ainsi un avantage. Le contraire désavantagerait, à l’inverse, la candidate Aubry, dont le nom reste attaché à certaines des mesures phares du gouvernement Jospin.
4) 4) Depuis 2006 on le sait : les électeurs à une primaire PS ont tendance à se décider en tenant compte des sondages pour l’élection présidentielle à venir. Or des trois favoris à la primaire PS, Martine Aubry n’est pas celle qui s’en sort le mieux dans l’hypothèse d’un affrontement avec Nicolas Sarkozy.
5) 5) Plus anecdotiquement on peut, aussi, rappeler les tergiversations ou les reniements, c’est au choix de ses antipathies, que Martine Aubry a montrés sur l’affaire DSK. Or sur la question le problème n’est pas tant le sort de l’ancien ministre de l’économie que l’impression d’incohérence de principe et d’idées que Martine a pu laisser entrevoir.
AinAinsi se précise, pour Martine Aubry, la logique d’une défaite à venir. Non pas tant eu égard à ses qualités ou mérites qu’à son début de campagne raté et à la dynamique qu’elle n’a jamais sue enclencher. A presque un mois du verdict final se pose dès lors la question du réel envisageable quant à cette dynamique ( y arrivera-t-elle un jour ?). Dans le cas contraire se posera celle du trop peu, trop tard (même si la dynamique venait à s’enclencher, ne serait-ce pas inutile ?)
Pour aller plus loin voir :
http://gregory-vuibout.blogspot.com/2011/09/candidature-aubry-un-flop-mediatique-de_09.html
http://www.come4news.com/dsk-nouveau-handicap-du-ps-321499
http://gregory-vuibout.blogspot.com/2011/09/universite-dete-du-ps-les-six_12.html
Ou plus généralement :
http://gregory-vuibout.blogspot.com/
Grégory Vuibout le 12-09-10
it will be a royal…hollande second round and the second round will be decided by martine and who she decides to support. I somehow doubt she will end up supporting hollande.
Agree !
cinq raisons de la stagnation aubryiste: seulement ? si on oublie ses reculades et reniements!
Elle est partie au combat en reculant. Ses électeurs s’en sont rendus compte. Je ne vois pas en elle, la pêche nécessaire pour, dans un premier temps, gagner les primaires. Qu’apporte-t-elle déjà en tant que premier secrétaire du PS ? Rien ? Que sont les nouveautés tant attendues de ce parti ? Invisibles. Rien de rien, le socialisme français ne sait pas s’adapter au temps et à son époque contrairement à ceux des autres pays.