Crèche pour bébés…
De l’état de délabrement de l’humanisme des Français.
Les élections, et la sondagite qui s’y rattache, mettent à jour l’esprit et le cœur de ceux qui vont choisir leur Président.
C’est atterrant quand on entend les commentaires que vient de susciter la proposition faite par F. Hollande à propos de la présence d’enfants dans les centres de rétention. (Les partisans nous expliquent avec soin que rétention n’est pas détention, même si cela y ressemble fort).
A quel niveau abyssal sommes-nous tombés ?
Le cheminement vers ces profondeurs est vertigineux. Surtout de la part de ceux qui ont des enfants.
Hors élections, nous pouvons lire « l’émigration, une chance pour la France ». Il arrive à certains d’entre nous de nous rendre à l’hôpital où nous croisons des infirmières et des médecins qui ont franchement des têtes ou des noms d’expulsables. Et nous sommes bien heureux qu’ils nous soignent. Quand un médecin non Français consent à s’installer dans une région désertée, la commune est soulagée et s’en réjouit.
La Cour européenne des droits de l’homme, ces droits universels dont nous sommes les fiers inventeurs, a plusieurs fois condamné la France à propos de ces centres. Mais quand on tient un bouc émissaire, on serre le licou. Sans remords, on piétine ce qui nous a fondés. On expose à la vindicte populiste les juges qui ont l’audace de faire appliquer des droits à des émigrés, sans papier, graine de délinquance.
On souhaite même les remplacer par de l’Administratif, un truc anonyme qui sent vraiment mauvais et qui dispense d’humain.
Les arrestations de familles se font sans ménagement si l’on en croit les associations, genre CIMADE, auxquelles d’ailleurs il conviendrait de couper les vivres.
En pleine crise, il faut lâcher les chiens contre ce qu’ils peuvent facilement mordre. Cela ne changera rien à la crise, mais libérera tous les garde-fous de notre conscience. Pourquoi ne pas taper avec un bâton dans l’eau au lieu de dépenser notre énergie à canaliser les flots ?
Et si l’on regardait les chiffres. Le nombre des familles et des enfants en centre de rétention est en constante augmentation: en 2010, 178 familles ont été enfermées avec 356 enfants, dont 57 nourrissons, contre 318 en 2009. Un fonctionnaire s’occupant de ces lieux clos signalait que son budget ne prévoyait pas de couches de rechange pour les bébés. Un oubli de la Préfecture !
Ainsi selon un sondage (encore un) 70 % des 65 millions de Français trouvent que c’est normal de traiter ainsi des enfants. La disparition de la dette de 1700 milliards est à ce prix. La disparition du territoire de 356 enfants permettra de boucler nos fins de mois.
Tollé à droite quand un candidat s’insurge contre ce mode de traitement. C’est la porte ouverte à l’immigration, un appel d’air pour la venue de la terre entière sur notre territoire.
Que l’on renvoie de France des étrangers est bien normal. Que nous apprenions à la faire avec dignité, respect et honneur est la moindre des choses.
Eh ! Bien, non ! C’est trop ! Ils n’ont, ces miséreux (misérables), que le traitement qu’ils méritent.
Un nourrisson peut, si l’on a bonne vue, ressembler, à s’y méprendre à un gibier de potence.
Que dit le loup à l’agneau ?
Je partage votre indignation chère Jacques!
Comment est-on arrivé à ce degré d’inhumanité?
j’ai eu l’occasion de rentrer dans un des « centres de rétention », pour aider une famille ( http://www.come4news.com/welcome-in-france-190051 ). Je n’ai jamais eu, à ce point, honte d’appartenir à cette communauté nationale. La droite, pour avoir quelques voix de l’extrême droite, est prête à toutes les ignominies.