La publication des patrimoines de nos politiques : Mon envie de vomir !

 Après le premier séisme de l’affaire Cahuzac, nous assistons depuis deux jours aux conséquences de l’éclatement de cette affaire sur la scène publique. Dire que je suis pris de dégout et de répugnance à l’égard de nos politiques relève de l’euphémisme.

Quel spectacle consternant et désolant que de voir tous ces abrutis de politiciens se rendant soudainement compte que la meilleure façon de calmer les tressaillements de l’affaire est de prendre le virage de la transparence tout azimut.

Quel ridicule que d’entendre Cécile Duflot, dont je tairai l’opinion peu flatteuse que j’ai envers elle, faire l’inventaire méthodique de son patrimoine, en énumérant ses logements, ses voitures,…

Est-ce vraiment cela la solution qui normalisera la vie politique française et fera couler tout le pus qui se cache derrière les visages souriants et condescendants de nos élus ? Je n’en suis absolument pas sur. Bien au contraire, ce voyeurisme inutile (puisque rien ne dit que les patrimoines avancés sont bien les véritables) ne fera qu’aggraver la situation, en créant un climat encore plus nauséabond que celui d’aujourd’hui. Les regards vont bien évidemment se tourner, esprit français oblige, vers celles et ceux dont les patrimoines seront les plus importants. En France, on n’aime pas les riches et ceux qui réussissent.

Mais comment a-t-on pu en arriver là ? Comme, au fil des mois, la situation politique française a-t-elle pu à ce point basculer dans le déshonneur, la honte et la bassesse la plus affligeante ?

Je n’ai pas de mots suffisamment durs pour exprimer mon dégoût et ma défiance totale et sans doute définitive quand à ces escrocs qui sont aux commandes de la France.

Connaître le patrimoine de nos élus va-t-il moraliser la vie politique sous réserve que la communication de ses éléments soit fiable ? J’ai de sérieux doutes.

Quelle situation ridicule que de voir certains responsables politiques faire un total déballage de leurs acquis. En écoutant la liste des biens et des actifs financiers détenus par Cécile Duflot, encore elle, j’avais plus l’impression d’avoir affaire à un vide grenier qu’à autre chose.

Je suis bien entendu pour une plus grande transparence du patrimoine de nos élus mais certainement pas de cette manière qui donne plus l’impression d’une tentative de justification qu’une réelle preuve de sincérité. Je trouve cela tellement démagogique, tellement indigne de notre pays.

Et à quoi servent ces testaments de foi s’il n’est pas possible d’en vérifier la véracité ? Sans doute Jerôme Cahuzac aurait-il menti si on lui avait demandé de rendre public son patrimoine.

Autre effet pervers de ce mouvement démagogique, connaissant le tabou de l’argent en France et la haine qu’ont les français envers ceux qui en gagnent beaucoup (réaction stupide et qui en dit long sur la façon de promouvoir la réussite dans notre pays), les élus qui présenteront les patrimoines les plus imposants seront sans doute regardés d’un mauvais œil. Sans doute les français rêveraient de responsables politiques gagnant le Smic pour s’assurer de leur honnêteté et de leur probité. Comme j’aimerai quitter ce pays où je ne me retrouve plus…

19 réflexions sur « La publication des patrimoines de nos politiques : Mon envie de vomir ! »

  1. Envie de vomir?

    INFO OBS. Bernard Tapie : ses grosses affaires dans les paradis fiscaux

    [url]http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20130410.OBS7431/info-obs-bernard-tapie-ses-grosses-affaires-dans-les-paradis-fiscaux.html[/url]

  2. Ce n’est pas avoir de l’argent qui irrite les Français; ils sont tout aussi intelligents que dans d’autres pays; c’est ce systeme D institutionnalisé qui permet à certains de frauder en toute impunité.

    D’une certaine façon, s’il n’y a pas de sanctions penales severes contre les fraudeurs, et pas de verification efficace, cette mesure est symbolique.

    Libertinus, vous avez raison, Lagarde et Tapie nous ont bien enfumé; tout ces millions qui devaient revenir au contribuable.

    Vivement qu’il y ait une vraie chasse à l’evasion fiscale, comme ils commencent à le faire en Allemagne; voila qui reduira grandement notre deficit.

    Sinon, je suis tout à fait d’accord avec Bayrou
    [quote]la moralisation de la vie publique «ne peut passer que par l’intervention des citoyens». «Si vous demandez aux députés et aux sénateurs de diminuer par deux le nombre de leurs sièges, ils ne le feront pas. Si vous leur demandez de mettre un terme à un certain nombre d’avantages qui sont les leurs, ils s’arrangeront pour que cela se perde dans un labyrinthe. Cela ne peut donc se faire que par référendum»[/quote]

  3. [b][b]Ces fortunes, soit ! et leurs origines? comment se sont elles constituées? à partir de quels revenus « occultes »? et ne sont-ce point les parties émergées de l’iceberg? ou le reste est-il caché ? Quels en sont les prêtes-noms? qui sont les parents qui ont constribué aux camouflages ? et j’en passe … [/b][/b]

  4. Bon, une fois que nous aurons la valeur du patrimoine de nos chers élus, nous pourrons tirer à boulets rouges sur les plus fortunés.
    Ce gouvernement à l’art de se tirer une balle dans le pied ! Sont vraiment très forts!

  5. En tout cas, ça a comme avantage de ne pas parler des vrais problèmes : exit le chômage, la dette, etc..

  6. Ce ne sont pas les riches qui sont méprisables, ce sont les menteurs, les voleurs, les fraudeurs, et bien sûr les nombreux esclavagistes, égocentriques, eux-mêmes souvent lâches, hypocrites et veules…

  7. L’idée de publier les patrimoines n’est pas mauvaise. Le gens se rendront alors compte de l’indécence des fortunes amassées par tous ces voleurs. Pour bien faire, il faudrait aussi publier celui des patrons et des actionnaires. Après tout, les salariés qui travaillent à l’accroissement des ces patrimoines n’ont-ils pas le droit de savoir quel château le parasite qui les dirige va se payer ?

  8. Ne soyez pas envieux [b]Poisson Rouge[/b], la plupart de ces gens fortunés le doivent à leur labeur acharné. Ça commence souvent par des études poussées (tout en travaillant) et ça se poursuit par l’esprit d’entreprise. Au début, cela demande beaucoup de sacrifices, pas ou peu de salaires, une vie de famille étriquée, une vie sociale restreinte, etc. Et puis, à force de travail, d’une bonne équipe constituée, cela finit par « payer ». Alors, suprême récompense, vous êtes assujetti à l’ISF, vous êtes traqué par les impôts, vous êtes suspecte aux yeux de vos contemporains, voire même enviée ! Mieux, un jour vous entendez que le président de votre pays clamer à qui veut l’entendre : « Je n’aime pas les riches qui gagne plus de 4000 euros par mois ! »
    Mais je ne vous en veux pas, rassurez-vous !

  9. Quidam,
    Les études poussées, je les ai faîtes.
    Les étudiants qui bossent pendant leurs études doivent représenter à peine 0,5% des effectifs. Le reste vient soit de la classe moyenne soit de la bourgeoisie.
    Je suis sorti d’une bonne école d’ingénieurs avec un net mensuel de 2300€ parce que je suis né au bon endroit et que je ne suis pas complètement abruti.
    Je serais né dans le 16e, je serai sorti d’HEC, je serais né à Clichy, j’enchaînerais les contrats d’intérim.
    C’est une question de naissance, ça n’a rien à voir avec le travail et le mérite. Il n’y a aucune fierté à tirer de la réussite scolaire et d’un salaire élevé.
    Je gagne bien ma vie, j’en suis content (tout être humain comprend bien que je préfère gagner deux fois le smic qu’une fois le smic) mais certainement pas fier.

  10. Poisson Rouge, avez-vous tenté, comme je l’ai fait, de vous établir à votre compte ? Même sans argent (j’ai commencé comme ingénieur-conseil) ? Ou alors avez-vous préféré la sécurité ? Toute la différence est là ! Rassurez-vous, il n’est jamais trop tard pour le faire. Aujourd’hui, je suis passé à autre chose, et je suis vraiment fière de voir mon premier livre publier (et pourtant combien m’ont dit que ce n’était pas possible…)!

  11. Et les études, vous les avez faîtes sans argent bien sûr ?
    Et comment avez-vous vécu pendant la phase de démarrage de votre boîte de conseil ?
    Comprennez bien que je ne vous reproche pas d’avoir fait des études avec le soutien de vos parents, je l’ai fait aussi, j’ai même acheté un studio à rénover avec un prêt étudiant à 0% que je rembourse sans problème mais que je n’aurais jamais obtenu sans garantie.
    Par contre, je ne considère pas que n’importe qui aurait pu faire la même chose que moi si il avait voulu, si il avait travaillé et ce genre de blabla.
    Monter une boîte comme retapper un appart, vous pouvez vous le permettre quand vous sortez de l’école sans prêt sur le dos, pour sortir de l’école sans prêt sur le dos, il faut avoir des parents qui paient le gros des études, sachant que pour être entré dans une bonne école d’ingénieurs, il faut avoir réussi en prépa, ce que presque personne ne parvient à faire en travaillant au Macdo le soir, ce qui signifie qu’il faut avoir des parents capables de vous financer au moins pendant deux ans.
    Tout ça, vous n’avez pas l’air de l’avoir à l’esprit.
    Le problème, c’est que quand les choses s’enchaînent bien, on a l’impression que c’est facile, ou du moins, que c’est à la portée de toute personne qui est animée d’un minimum de volonté.
    Vous avez pu monté votre boîte parce que vous pouviez vous permettre de rester pendant x mois sans rentrer d’argent ou en en rentrant peu. De la même manière, j’ai pu utiliser les prêts étudiants pour m’acheter un appartement parce que je n’avais pas besoin d’emprunter pour bouffer.

    Pour répondre à la question, non, je n’ai pas commencé comme indépendant. Il aurait été idiot de prendre ce risque avec le prêt à rembourser, d’autant que j’avais trouvé un boulot à peu près bien payé avec soirées et WE libres, ce qui me permettait de retapper mon appart.

  12. Ce qui donne également une impression de mérite, c’est aussi le fait d’avoir connu une certaine période de galère. Je veux bien croire que vous vous êtes tapé de longues journées et des nuits blanches à écrire des rapports pour vos clients avant de pouvoir être payé et d’amorcer ainsi la pompe.
    Moi, je me suis tapé 9 mois à dormir sur le carrelage, laver mes fringues dans une bassine, faire cuire ma bouffe avec un réchaud à gaz de camping, et à me laver à l’eau froide, évidement, pas de TV, pas d’internet, pas de chauffage l’hiver, et pas de sorties au bar ni le soir ni le WE, parce que j’avais besoin du pognon pour rembourser le prêt et acheter les matériaux pour bricoler et j’avais besoin de tout mon temps pour le bricolage.
    Maintenant, tout ça n’aurait jamais été possible si je n’avais pas eu les études payées, bref, si je n’avais pas eu un certain nombre d’avantages par rapport à d’autres.
    Effectivement, j’ai bossé. Si vous avez 3 notions de bricolage, vous savez que c’est nécessaire pour rénover un appart en 9 mois en bossant à côté (disons un an et demi pour la rénovation complète, mais en 9 mois, j’avais le minimum vital, à savoir flotte, électricité, douche, évier).
    De là à dire que n’importe qui aurait pu en faire autant, il y a un pas que je ne franchirais pas :
    Pour rénonver il faut des outils. Si j’avais dû les acheter, j’en aurais eu pour au moins 15000€. Comment ai-je fait ? Mon père a lui-même rénové une maison, il a des outils.
    Pour rénover, il faut des matériaux. J’en ai acheté une grande partie, mais pas tout, ça m’aurait coûté trop cher. Une grande partie vient de la benne, je réccupère depuis des années. Où ai-je stocké tout ça ? Chez mes parents, qui ont une grande maison avec dépendances. Si vos parents vivent en appartement, c’est mort.
    Côté finances, c’est passé de très peu. La voiture lâchait, c’était mort, je ne pouvais pas, de moi-même, en acheter une autre et par conséquent, je ne pouvais plus aller bosser. Avant de me lancer là-dedans, mes parents m’ont assuré qu’ils pouvaient au besoin me prêter 1000€ pour acheter une nouvelle caisse.
    J’ai déjà parlé du prêt étudiant.

  13. Voilà pourquoi je ne dis pas, moi, que je me suis fait tout seul et que tout se joue au mérite. Parce que ce n’est pas vrai.
    [b]Je vois bien le risque de dérive intellectuelle qui aboutirait à le penser[/b] : quand je regarde la belle planche en chêne sur laquelle est posée l’ordinateur sur lequel j’écris, je me souviens bien l’avoir poncée, installée et vernie. C’est à peu près la même chose pour tout ce qui se trouve dans l’appartement. Seulement, je me souviens aussi que cette planche, je l’ai réccupéré dans une benne il y a bien 5 ans, je l’ai à l’époque ramenée avec une 205 que j’ai pu me payer avec mes jobs d’été parce que je n’avais pas besoin du pognon pour bouffer et elle est restée dans un sous-sol pour lequel je n’ai jamais payé de loyer. Je n’ai pas non plus acheté la ponceuse dont je me suis servi pour la polir.
    Sans les parents, pas de 205, pas de lieu de stockage, pas de ponceuse, et donc pas de bureau.
    Si je n’avais pas eu tout ça, j’aurais dû acheter un bureau à 50 ou 60€. Ca + le frigo de la benne + la machine à laver de la benne + le micro-ondes de la benne + la vaisselle de la benne + la table que j’ai fabriqué avec des palettes + la lampe de bureau de la benne… Je ne vais pas vous faire tout l’appart, mais les 3/4 des équipements viennent de la benne.

    Vu de l’extérieur, ce que j’ai fait peut paraître formible : je vais avoir payé et rénové un appart deux ans après la fin de mes études. Et ce succès peut vite monter à la tête à cause des gens qui vous félicitent. Pour être tout à fait honnête, il faut quand même avouer que c’est plus facile quand on n’a ni le mobilier ni l’électroménager ni l’outillage à acheter.

    Ca vallait vraiment le coup parce que finalement, je n’ai pas vraiment tout fait moi-même. Pas vraiment. Si j’étais vraiment parti de zéro, il aurait fallu que j’attende 2 ans que mes prêts étudiants soient terminés, ensuite, j’aurais dû acheter de l’outillage et des matériaux au fur et à mesure, puis j’aurais dû meubler. Soit au moins 10 ans de galère en perspective, avec le risque de perdre mon boulot entre-temps.
    Ceux qui peuvent faire quelque chose pour améliorer leur quotidien le font, ça ou autre chose. Personne ne choisit de vivre avec le SMIC toute sa vie.

  14. Je ne vous connais pas, je ne sais donc pas de quels avantages vous avez bénéficié ou pas. Il ne s’agit pas là de se sentir coupable de quoi que ce soit. Comme je l’ai déjà dit, personne ne choisit de vivre toute sa vie avec le SMIC et de louer un taudis pour l’habiter. Quand on peut faire autrement…
    Il s’agit simplement de se demander ceci : est ce que ce que j’ai fait était faisable par n’importe qui en France (car évidement, en Somalie…) ou est ce que ce que j’ai fait n’a été possible que parce que j’ai eu un certain nombre d’avantages, et si oui lesquels ? Qui avait les mêmes, et qui, par conséquent, partait à égalité avec vous dans la vie ?
    D’autres ont eu encore plus d’avantages que vous et moi : un fils de bourgeois du 16e qui passe tous ses étés en Angleterre et qui prend un cours particulier de mathématiques à la moindre difficulté, qui va dans le meilleur Lycée Parisien n’a aucune difficulté à entrer dans les meilleures écoles d’ingénieurs ou à HEC. Déjà, 18 ou 19 en Anglais, ça aide, il connaît les codes, il a des contacts pour avoir les meilleurs stages, donc le meilleur CV en sortant de l’école, donc le le meilleur boulot, ce qui améliore ainsi son CV, et ainsi de suite.
    Votre situation de départ rend facile ou non l’amorçage d’un cercle vertueux. Bien sûr, il faut saisir sa chance et saisir les opportunités. Mais convenez que c’est plus facile à faire quand on voit défiler des opportunités tous les mois et quand on est remis en selle quand on déraille, que quand on voit passer une ou deux chances dans sa vie.

    En disant de moi que je suis envieux ou jaloux, mélangez tout et vous évitez le problème. Vous revendiquez un certain mérite. Pour statuer sur votre mérite ou non, il faut savoir de quoi vous êtes parti, l’effort que vous avez fourni, et dans quelles proportions vous avez été rémunéré.
    Entre dire que vous êtes payé des fortunes à rien faire et dire que vous avez tout fait tout seul et que la société vous doit tout, il y a un gouffre que je ne franchirais pas.

  15. Poisson rouge , moi je le connait bien ce [b]quidam[/b] !:

    c’est un agent de ZARKOY ,
    un agent du libéralisme avancé
    Il pourrait vous inviter aux funérailles
    de Margaret de fer
    mais ne comptez pas sur lui pour vous payer le voyage;
    le libéralisme ne prévoit pas de solidarité,
    sauf avec les banques !!!
    pas vrai SOPHY ?!!!

  16. LE PREMIER BOUQUIN DE QUIDAM
    POURRAIT S’INTITULER:
    « Le trésor de SARKOY au Quatar – Mystères d’une avanture »
    pourquoi pas publié à Washington DC
    Ah Columbia, quand je te tiens !!!!

  17. Je ne comprends pas trop vos arguments, il semble que vous en vouliez à ceux qui ont plus que vous dés leur naissance ? Ce qui compte, c’est ce que nous sommes, ce que nous faisons, nous, de notre vie ! Je m’étonne toujours que l’on jalouse les autres, particulièrement ceux qui ont réussi un pari, parfois difficile ! Considérez-vous que vous ne soyez pas parvenue à réaliser votre rêve ? Il n’y a là aucune raison d’en vouloir aux autres !

    À propos, félicitation pour votre planche ! Je crois que vous lui vouez une admiration toute particulière ! C’est bien !

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