Eloise entame la dernière ligne droite avant de vivre la fin de sa première année de maternelle….Que de chemin parcouru…. C’était hier, nous semble – t – il. Avec sa maman, nous nous souvenons de ce premier jour, où Eloise est partie dans sa classe sans montrer son appréhension, et aujourd’hui, elle retourne chaque matin à l’école avec le plus grand des plaisirs. Ces dernières semaines, elle s’est lancée, à l’initiative de sa maitresse, dans la création artistique.  Le couloir de l’école expose les œuvre de tous ces bouts de choux ..J’en entends certains s’extasier devant ces témoignages de l’innocence des enfants. C’est beau, non, cela provient de ma petite fille dit une maman, en montrant un dessin, que j’ai contemplé des heures durant sans en comprendre l’essence. Rien à voir avec l’œuvre d’Eloise. Là, nous sommes dans l’art absolu, et qu’importe si nous ne sommes que deux (sa maman et moi) à le savoir.

J’exagère un peu certes, mais nous avons tous connu cette fierté, et pourtant ces expositions, qui se déroulent dans toutes les écoles maternelles, ont une véritable importance  pédagogique. Dans l’école d’Eloise, cette exposition a lieu courant Mars, et n’est qu’une préparation pour les cadeaux de la fête des Mères et des Pères, pour nous habituer à cette forme contemporaine de l’art enfantin. Vous me trouvez cruel, mais je me prépare. Donc, Eloise a commencé ses créations artistiques, tout en apprenant petit à petit des bases pour sa scolarité, qui s’annonce longue.

 

Mais, ce mois de mars, avant qu’Eloise ne se jette, avec ses petits camarades, dans la chasse aux œufs, a permis aussi de nous faire vivre la fête de l’école, où les enfants semblent  redoubler d’efforts pour montrer à leurs parents tous ce dont ils sont capables. Mais, c’est aussi l’époque maternelle se transforme aussi en hôpital public, puisque nos chères petites blondes sont alors auscultées sous toutes les coutures, pour voir si leur taille est correcte, leur poids cohérent, si ils arrivent à se repérer dans l’espace, …

 

C’est très bien de se préoccuper de la santé de nos enfants, mais cela pose néanmoins un autre problème. L’école maternelle n’est pas obligatoire, comme chacun sait, et les enfants, ne s’y rendant pas, sont, dans certains des cas, isolés en raison de difficultés sociales, financières ou encore familiales. Ces enfants, qui auront alors besoin de ces soins, en seront exclus. Ne ternissons pas néanmoins l’image de cette école maternelle, qui fait tout pour prendre soin du développement harmonieux de nos enfants.

 

Et, une fois de plus, un grand coup de chapeau à tout le personnel de ces écoles. En ces temps de campagne électorale, je souris en me disant, que dans l’école d’Eloise, un fonctionnaire sur deux, partant en retraite, ne sera pas remplacé, en sachant, que le personnel restant sera alors en charge de 35 voire 40 élèves.