L'année 2009 commence mal pour les opérateurs en téléphonie mobile. Après un premier camouflet infligé à Bouygues début février, c'est au tour de SFR de se voir obligé de démonter une antenne. Les particuliers se rebiffent contre ces flèches dressées vers le ciel, auxquelles ils prêtent tous les maux : migraines, leucémies, cancers, troubles du sommeil. Si les français sont accrocs aux téléphones portables, ils souhaiteraient cependant se passer des antennes, une attitude schyzophrène qui risque vite de coûter leur confort aux utilisateurs…
En février, Bouygues a reçu l'ordre de démonter une antenne située dans le Rhône. Hier, le Tribunal de Grande Instance de Carpentras a également intimé l'ordre à SFR, de démonter une antenne situé en plein dans le vignoble du Châteauneuf-du-Pape. Les raisons invoquées sont une nuisance esthétique et un possible risque sanitaire. S'il est vrai que le vignoble doit être "pollué" visuellement par cette antenne, on s'aperçoit que la Justice retient de plus en plus ce risque dont on nous parle à demi-mots. Le principe de précaution serait-il enfin pris en compte ? L'amiante a laissé des traces et nos juges ne souhaitent probablement pas être éclaboussés lors d'un futur scandale dus aux "ondes nocives".
Néanmoins, comme dit dans l'introduction, si la plupart des français ne souhaiteraient pas voir une antenne apparaître près de chez eux, ils sont tous d'accord pour vouloir un accès total et entier au réseau de téléphonie mobile. Les "zones blanches" sont l'exemple même de ce qui pourrait arriver si l'on faisait disparaître ces antennes. Retour à la cabine téléphonique. Quand on sait que certains jeunes n'ont jamais eu une télécarte entre les mains. Les joies des cartes à 50 unités ne sont pas prêtes de faire leur retour…
A noter que, bien évidemment, SFR fera appel de cette décision.