Après avoir connu leur heure de gloire dans les années 1990, grâce à une méthode marketing bien rodée, les aliments qui vantent leurs bienfaits sur la santé, sont actuellement en perte de vitesse si l’on en croit une enquête d’UFC-Que choisir, qui constate une croissance du volume de ces produits sur le marché de 0,9 % en 2010, contre 8 % en 2006.
Arrêtons nous quelques instants sur le terme « alicament », qui est la contraction du mot « aliment » et « médicament » ; expression tout à fait marketing inventée par les grands groupes alimentaires comme Danone, Nestlé et Unilever entre autres qui prétendent que des substances contenues dans un alicament peuvent prévenir l’apparition de certaines maladies ou réduire certains risques médicaux.
Ainsi vous avez pu entendre parler du St Hubert Oméga 3, censé favoriser un bon fonctionnement vasculaire, du Fruit d’or pro-activ qui a des vertus pour lutter contre le cholestérol ou bien encore de l’actimel qui renforce les défenses immunitaires.
Que ce soit du lait riche en fer ou en calcium, du jus de fruits multivitaminés ou des yaourts au bifidus, tout est bon pour essayer de convaincre les consommateurs que ces produits sont meilleurs pour la santé que les autres.
Même s’il est reconnu que notre alimentation a un impact direct sur notre santé et qu’il est souhaitable de manger équilibré et varié de façon à rester en pleine forme, il est important de rester clairvoyant dans ce domaine et d’éviter de croire à des produits miracles parfois très couteux qui ne font pas leur preuve.
En raison d’une présentation parfois trop compliquée de ces produits sur les différents emballages, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a quelque peu durci la réglementation européenne en ne donnant que peu d’avis positifs pour certains de ces alicaments et en imposant une surveillance drastique des contenus, de façon à éviter d’induire en erreur les consommateurs.
Ceci, complété par un contexte de crise qui amène de plus en plus les familles à éviter le superflu et vous avez un élément d’explication sur l’essoufflement actuel du marché de ces alicaments.