Les 35 heures,

que sont-elles devenues ?

 

Mises en place par Martine Aubry sous le gouvernement Jospin à partir de l’année 2000 par deux fois votées en 1998 et 2000 avec une période d’adaptation de deux années, cette loi fixait la durée du travail à 35 heures par semaine au lieu de 39 heures précédemment sur une base de 1600 heures en moyenne annuelle ce qui permettait une souplesse d’adaptation du travail en fonction de la charge de l’entreprise, c’était tout simplement l’annualisation tant souhaitée avec à propos par le patronat il faut avoir conscience des réalités.

La fixation de la durée du temps de travail hebdomadaire s’est toujours inscrite dans le cadre d’une limitation permettant aux salariés d’avoir au moins deux jours de repos par semaine avec le dimanche. Avant 1936 il n’était pas rare que des salariés travaillaient tous les jours de la semaine, c’était une condition d’asservissement de la classe ouvrière, nommée ainsi à l’époque, au profit du patronat les seigneurs, rappelez-vous Germinal. C’était la porte pour les récalcitrants, mais pour vivre avec des salaires misérables les salariés ne pouvaient que s’incliner. En 1848 la durée hebdomadaire du travail était de 48 heures. Ces conditions sociales ont conduit aux grèves de 1936 du Front populaire sous le gouvernement de Léon Blum premier gouvernement socialiste qui a légalisé la semaine de 40 heures, 8 heures journalières, et les premiers congés payés, une avancée considérable pour l’époque.

La réduction du temps de travail à toujours été le cheval de bataille de la gauche pour l’amélioration des conditions de vie de la famille associée à la santé et aux loisirs. Il est évident que si l’on travail moins on peut accorder plus de temps à sa famille et à l’éducation des enfants. Cela ne peut que conduire au niveau national qu’à gains non chiffrables en termes de coûts mais non moins réels.

Les gains de productivité par le progrès technique, robotisation, informatisation, automatisation, incitent à cette réduction, on fait plus avec moins de valeur ajoutée et la production augmente, il est donc logique de réduire la durée du travail et à cela deux politiques, celle du chômage ou, celle du partage pour donner du travail à ceux qui n’en n’ont pas ?

La fixation du temps de travail hebdomadaire à toujours été une source de conflits entre la droite c’est à dire le patronat et la gauche, c’est un raccourci, et c’est à partir de cette durée de 40 heures qu’ont été introduites les heures supplémentaires accordant des majorations de 25 % à 50 % suivant que l’on travaillaient 45 heures ou plus par semaine. Après la seconde guerre mondiale, ou il fallait reconstruire le tissu industriel, nous faisions usuellement 45 heures hebdomadaires et même 47,5 heures par semaine pour 9h30 par jour sur cinq jours et voire plus, puisque j’ai très longtemps travaillé jusqu’à 52 heures. C’était simple et il y avait du travail.

La réduction du temps de travail, RTT, a visé à la création d’emplois en relançant l’économie par une meilleure organisation du travail, c’est une politique volontariste de solidarité consistant à l’embauche de chômeurs qui a été, et est encore combattue par le patronat, toujours d’application mais modifiée à partir de 2002 ou le régime des heures supplémentaires est assoupli avec une augmentation du contingent annuel de 130 à 180 heures sous le gouvernement Raffarin et la défiscalisation par la loi Tepa en 2007 sous le gouvernement actuel. Les 35 heures tant décriées, avec beaucoup d’injustice, masquant leur réalité législative, faisaient croire que les heures supplémentaires n’étaient plus autorisées.

En fait, elles ne sont qu’une durée symbolique de seuil à partir duquel les heures supplémentaires sont comptabilisées. Les réformes sur les heures supplémentaires les ont tuées sans qu’il soit nécessaire d’abroger la loi. La situation actuelle est l’anti thèse des 35 heures, puisque basée sur l’accroissement du chômage au lieu du partage du travail, c’est le choix d’un gouvernement de droite, on ne peut, ne pas, le reconnaitre. 

L’une des difficultés d’application de cette RTT est le fait qu’il n’y pas eu de création de postes de travail permettant cette solidarité, de sorte que le partage n’a pu s’effectuer pour les postes ou la valeur humaine et la compétence ne peuvent être partagées. Dans bien des domaines il est évidemment impossible que ce puisse être le cas. Dans la métallurgie, les métiers de la mécanique industrielle, par exemple, le travail du professionnel demande de l’apprentissage et des années d’expérience sur des machines, ne peut se partager aussi aisément que sur un ordinateur ou il est possible, n’ayant qu’à taper sur un clavier en appliquant les données d’un logiciel. Dans le domaine hospitalier le problème est du même ordre on ne peut du jour au lendemain remplacer le personnel, infirmiers et médecins. Les 35 heures ont ainsi désorganisé le travail puisque les recrutements n’ont pas compensés les réductions d’heures, et, malgré cela, et c’est paradoxal, certains dirigeants d’hôpitaux jugent que l’adoption des 35 heures a été au contraire bénéfique par la réduction de l’absentéisme pour maladies, rien n’est jamais complètement négatif ! C’est également vrai dans les métiers du commerce, de l’hôtellerie, ou le contact est primordial de part la confiance qu’il instaure, on ne peut remplacer, au pied levé, la catégorie de personnel la plus qualifiée.

Sous cet angle les 35 heures représentent un irréalisme impensable de la part de politiques qui aspirent à des hautes fonctions gouvernementales d’autant qu’elles s’appliquaient à tous les salariés et employeurs même agricoles, ce que l’on ne comprend pas. Dans les métiers peu qualifiés ou une formation de quelques semaines, caissières de super marché, personnels d’entreprises de nettoyage, main d’œuvre intérimaire pour des tâches simples mais aussi pour beaucoup d’autres le partage du travail peut être socialement productif en termes de chômage, mais c’est sans tenir compte d’une réalité humaine qui est l’égoïsme. La personne qui voit son travail partagé par la réduction de ses heures sans que pour autant il y ait plus de travail voit ainsi son salaire diminuer de 4 heures s’il ne fait pas les heures supplémentaires de 36 à 39 heures instaurées par la loi !

Comment les responsables politiques sont passés outre cette évidence ?

Les 35 heures ne sont qu’un outil à partir duquel on comptabilise les heures supplémentaires selon les entreprises de plus ou moins de 20 salariés. C’est un vrai casse tête. De la 36ème à la 39ème heure les heures supplémentaires font l’objet de bonifications, mais sauf accord collectif prévoyant d’y substituer une majoration de salaire la bonification est donnée sous forme de repos compensateur par demi-journée. Pour les heures de 36 à 39 le principe du non-paiement en argent des heures supplémentaires devient effectif, le paiement exigeant un accord collectif dans l’entreprise, et les heures travaillées et non payées sont remplacées par des congés que l’on nomme les RTT. Cela constitue une perte de salaire sauf pour les cadres principaux bénéficiaires des 35 heures qui peuvent avec leur salaire profiter de ces jours de congés.

Pour les salariés payés au SMIC le maintien de la rémunération antérieure à la réduction du temps de travail est effective seulement en cas de diminution du temps de travail de 39 à 35 heures. Après 39 heures et jusqu’à la 43ème la majoration est de 25%, de 50% après 43 heures. La même loi prévoit aussi le maintien d’un contingent annuel de 130 heures supplémentaires possibles sans autorisation de l’inspecteur du travail. Lorsque ce contingent est dépassé, il augmente le repos compensateur qui passe de 50% du temps travaillé à 100% de ce temps. Mais pour les salariés payés quelques centaines de francs, euros, au dessus du SMIC, les 35 heures constituent une perte de salaire, et d’aucuns préfèrent faire de heures supplémentaires au lieu des RTT, ce qui ne dépend pas d’eux mais de l’entreprise. Il n’est donc pas étonnant que cette loi sociale ait été rejetée à la fois par les salariés et le patronat. De même, il est tout aussi logique que, compte tenu du coût de ces 35 heures pour les entreprises, le patronat ait freiné au maximum en bloquant les salaires même si elles ont eu des compensations. A cela, et pour faire court, tant ces lois Aubry sont un sommet d’imperfection, que toutes tentatives d’inventaire exhaustif quand au rendement sur la réduction du chômage est hasardeux.

Pour les entreprises, elles ont eu un accroissement de 11,4 % du coût de la main d’œuvre 35 heures payées 39 mais aussi à cause des heures supplémentaires majorées de 36 à 39 heures. A cela s’ajoute une réorganisation dont le coût est amorti en partie par les gains de productivité. La réduction par une entreprise à 35 heures hebdomadaires donnait droit à un montant de 21.500 francs en 1999 soit 3278 € pour un SMIC à 4.000 francs, soit 610 €, actuellement il n’y a plus d’information. Le patronat s’est bien gardé de masquer aux yeux de l’opinion ce qu’il en retirait comme avantage, ne vantant que les inconvénients de cette loi, puisque faite contre sa volonté.

Le détail complet de cette loi et ses diverses applications est extrêmement difficile puisqu’elles sont aussi fonction des accords de branches de sorte que l’on ne peut apprécier ce qu’elles ont apporté que globalement mais sans aucune précision.

A l’origine le parti socialiste espérait la création de 700.000 emplois. Aux emplois créés, il faut aussi considérer les emplois perdus par l’augmentation des charges patronales et du contexte économique qui varie dans le temps. D’après Wikipédia ,

L’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), géré par les syndicats de salariés Français, parlait en 2002 de 500 000 emplois nets créés.

Martine Aubry, l’instigatrice du projet, affirmait en février 2004, qu’«environ 400 000 emplois» nets avaient été créés, «hors hôpitaux et collectivités locales». Le PS a officiellement repris ces chiffres. Dominique Strauss-Kahn estime pour sa part plus crédible des chiffres de 200 000 à 250 000.

Le Medef n’a pas fait ses propres études, mais il affirme que «Les 35 heures n’ont pas créé d’emplois», que «Le coût par emploi créé est totalement déraisonnable. Pour les finances publiques, le coût annuel des 35 heures est évalué à plus de 15 milliards d’euros. Plus de 35 000 euros par an et par emploi créé», cela correspond, implicitement, à une création (brute ?) de plus 450 000 emplois, ou d’une création inférieure à 200 000 emplois.

L’INSEE, en 2004, estime les créations d’emplois à 350 000, soit 200 000 emplois directs et 150 000 emplois dus aux allègements de charges qui accompagnent la réduction du temps de travail, emplois qui ne seraient pas tous permanents.

Selon la DARES (service statistique du ministère du Travail), les 35 heures auraient créé 350 000 emplois supplémentaires sur l’ensemble de la période 1998-2002.

On voit bien que dans ces estimations il n’y a rien de sérieux chacun donne un chiffre sans rien démontrer et dans ce domaine l’exagération comme la désinformation vont de pair.

Martine Aubry,

Je vais peut-être vous décevoir, mais nous les referions.

J’aimerais qu’on ait enfin un vrai débat dans notre pays sur les 35 heures. On a entendu tellement de contre-vérités. La droite en a fait son bouc émissaire. J’aimerais qu’on en appelle aux experts et aux Français et qu’on dise les choses simplement : 500 000 emplois créés, 7 % de gain de productivité pour les entreprises, un coût de 7 milliards d’euros, soit la moitié du coût des baisses d’impôts que M. Sarkozy a accordées aux plus privilégiés, le plus vaste mouvement de négociation qu’il n’y ait jamais eu dans notre pays.

Mais je sais aussi qu’il y a 15 % des Français qui ont vu leurs conditions de travail se détériorer, et j’ai toujours pensé qu’il fallait qu’il y ait des adaptations, prévues d’ailleurs dans la loi, pour les petites entreprises. J’avais d’ailleurs commencé mon discours en 1998 au Parlement par cette difficulté à laquelle nous serions confrontés, car il s’agissait d’une vraie grande réforme politique qui touchait à la fois ce que chacun a de plus précieux dans l’organisation de sa vie, le temps, l’équilibre entre le travail et les machines dans l’entreprise, un autre partage du travail entre les salariés et les chômeurs.

Mais ce n’est pas parce que les réformes sont difficiles qu’il faut y renoncer lorsque les objectifs sont justes. Je remarque que les Français ont récemment considéré que parmi les trois réformes qui ont marqué positivement notre pays ces vingt-cinq dernières années figurent les 35 heures en deuxième place, avec l’euro et Internet. Tout le reste ne relève pas d’un débat sérieux. 17/01/2008.

Comme dans toutes réformes, il y a du pour et du contre une grande réforme de gauche sur le partage du travail mais mal adaptée, et la question, qui n’est pas réglée est la suivante : faut-il partager le travail ou licencier ?

29 réflexions sur « Les 35 heures, »

  1. Bonjour Anido,

    Croire que passer à la semaine de 35 h conduirait à partager le travail, je n’y ai jamais cru.
    Si cela avait été aussi simple, on en aurait les effets aujourd’hui.
    Et comme vous le dites fort justement, les chiffres annoncés sont loin de conforter cette thèse.

    Je sais que dans le commerce et principalement dans les grandes surfaces, que les employés n’en n’ont pas tiré un grand profit.
    Car avec leurs conventions collectives, la modulation des horaires venaient s’ajouter à la semaine des 35 heures.
    Alors pratiquement impossible pour ces employés sous-payés d’améliorer l’ordinaire en faisant des heures sup.

    Je pense que les grands gagnants ont été les fonctionnaires, les employés de bureau ou ce type de métiers.

    Ce qui m’a étonné le plus à l’époque, c’est pourquoi réduire les heures de travail alors qu’on avait besoin que la France entière retrousse les manches.
    Puis autre remarque on baisse les heures de travail hebdomadaire pour augmenter la durée des années de travail pour les retraites. A quoi ça rime tout cela?
    Pourquoi à cette époque, on n’a pas tenu compte des difficultés à verser les pensions de retraite avant de faire la semaine de 35 heures?

    [img]http://ipjblog.com/oliviaaudemar/files/2008/01/olivia.jpg[/img]

    Amitiés
    Ludo

  2. [b]Ludo[/b] bonsoir,

    Une loi serait-elle parfaite ne peut dans le domaine social s’opposer au patronat, et l’on pourrait presque dire que cette loi était perdue d’avance par ce qu’en avance sur son temps car tôt ou tard le partage du travail se fera, c’est inéluctable.

    Retrousser ses manches, mais mon cher Ludo, je ne crois pas un seul instant que les gens soient des fainéants, ils ne demandent qu’à travailler, seulement il n’y a pas assez de travail c’est pour cela qu’il faut le partager.

    Vous reprenez l’argumentation de Sarkozy, travailler plus pour gagner plus qui est une imposture, ou est le travail pour travailler plus ?

    Vous semblez tout mélanger, la baisse des heures de travail c’est pour que des chômeurs puissent en avoir, quand à l’allongement de la durée de cotisation des retraites c’est pour leur financement et par ce que nous vivons plus âgé.

    Or, moins il y a de chômeurs plus vous pouvez financer les retraites, c’est donc tout bénéfice cette réduction du temps de travail par son partage.

    Bien à vous,

    Anido

  3. [b]vieilleforge[/b] bonsoir,

    C’est tout le problème vieilleforge, et comme je l’ai signifié à Ludo, cette loi était inapplicable car contre le patronat.

    Bien à vous,

    Anido

  4. Anido,

    Je ne sais pas si je mélange tout, mais pour moi une chose est sûre, travailler moins pour partager le travail est une utopie.

    Lorsque je parle que les 35 heures ont été mis à une période où la France avait besoin de retrousser les manches, cela ne voulait pas dire que les français sont des fainéants et loin de moi cette pensée, mais qu’au contraire il fallait travailler plus pour réactiver l’économie qui en avait fort besoin.
    Ainsi, cette activité nouvelle ne pouvait que produire du travail au autres. Il ne s’agissait plus de partager, mais de produire pour embaucher. La méthode est différente et bien plus combative que de vouloir partager un gâteau voué à être mangé.

    Je ne vois pas en quoi en baissant les heures de travail on peut travailler plus sachant que les patrons n’allaient pas embaucher plus.Il ne faut pas rêver.

    D’autre part ce n’est pas cette phrase de Sarkozy qui m’anime ( je ne crois pas à ce genre de déclaration effet de manche)lorsque je parle des heures supplémentaire. Cela voulait simplement dire qu’en réduisant les heures de travail ajoutées aux conventions collectives sur la modulation, les smicards n’avaient plus aucune chance de faire des heures supplémentaires pour améliorer leur ordinaire et des exemples j’en ai à la pelle. Eux savent avec combien d’argent ils sont obligé de vivre « grâce » aux 35 heures qu’ils maudissent ouvertement.

    Et encore une fois, les cotisation des retraites comment rentrent-elles maintenant, puisqu’il n’y a pas eu d’embauches supplémentaires par rapport à une situation classique?
    Pas de salariés, pas de cotisation et moins de cotisation en valeur qui ne suffisent pas à couvrir les besoins.

    Si les 35 heures avaient été si bénéfique que cela, ça se saurait tout de même. Puis pourquoi d’autres pays comme l’Allemagne a fait l’inverse et s’en sort mieux que nous?

  5. Anido,
    Ayant eu l’occasion de travailler dans plusieurs pays, j’ai pu relativiser le phenomene des 35 h; aux USA, en 82, par exemple, je n’avais que 2 semaines de congés par an mais nous quittions nos bureaux vers 16:30 pour jouer au tennis sur les courts IBM.
    En Hollande , en 85, les grandes entreprises hollandaises donnaient 6 semaines de congés et leurs employés travaillaient 35 heures sans qu’on puisse reprocher un manque de competitivité à des compagnies performantes; de meme, depuis 1984 en Allemagne, où on travaillait 35 h avec 6 semaines de congés et 13 jours de congés publics ( sauf les fonctionnaires qui travaillaient 39 puis 40 heures). On pouvait de plus cumuler les heures supp meme quand on etait chef de projet (ce qui permettait des salaires confortables!). Un de mes collegues baroudeur a meme troqué ses heures supp contre 4 mois de congés où il a parcouru la Cordilliere des Andes en 95. Et tout ceci malgré l’effort de la reunification allemande.
    Tout avait été négocié avec les syndicats dans chaque branche sectorielle. Dans certains secteurs (chimie), on travaillait 37 heures en moyenne ; en fait, ce chiffre de 35 heures était une moyenne sur l’année qui permettait des coups de bourre à certaines periodes . Je me souviens au pire de l’effort de réunification (91/95) combien les gens avaient peur (sans raison) du manque de competitivité des entreprises allemandes à cause de cette durée de travail.
    En 2002, il a été décidé sans problème de part et d’autre, de ramener la semaine à 37 heures pour pouvoir payer le système de retraites.

  6. suite..
    Le vrai problème de la loi Aubry, outre son timing (puisque mise en place à la fin de l’ère de prospérité boursière), c’est la manne qui a été généreusement octroyée aux entreprises pour qu’elles acceptent la pilule. Il est naïf de croire que le patronat français veuille coopérer sans trainer les pieds ; la mentalité du patronat français est plus psychorigide que celle des syndicats ; refus sans discussion de ce qui vient des syndicats ou de l’état ; ces 35 heures leur ont permis de faire plus de bénéfice et surtout de moins rémunérer leurs employés en vérifiant leur productivité.
    Du coté allemand, bien négocié avec les syndicats et le patronat, la reduction des 35 h a permis de redynamiser l’industrie allemande et de reduire le chomage ; de retour en France depuis peu, je n’entends autour de moi que des complaintes et moqueries sur le sujet ; et je trouve les RTT compliquées et une arnaque sans precedent de la part des employeurs , sans pouvoir retrouver les 6 semaines garanties du bon vieux système allemand. Le système français est loin d’etre flexible…

    Bien sur, je ne cherche pas à appauvrir mon employeur, mais de la à travailler gratis parce que d’autres peuvent prendre mon job de Chine ou d’ailleurs.

    Meme aux USA, je n’ai pas trouvé cette mentalité du debut du XX e siecle(je suis patron et j’ai tous les pouvoirs) qui sevit encore en France dans les grandes entreprises helas (pas les PME); mais n’esperons pas trop de changement de ce coté là
    tout est donc relatif

  7. Si mes souvenirs sont bons, c’est le gouvernement du chancelier Kohl (CDU) qui a fait passer la loi sur les « 35 h » en Allemagne en 84!!!

    Rien de tres revolutionnaire donc…

  8. D’apres un rapport de l’OCDE, en 2007, les Britanniques travaillaient, 1 607 heures annuellement contre 1 559 heures pour les Français, les Allemands travaillaient encore moins, avec 1 432 heures annuelles. Quant aux Hollandais, dont le modèle est souvent cité en exemple, ils n’œuvraient que 1 413 heures.

    Au cours de l’année 2007, le salarié français travaillait en moyenne 35,3 heures contre 35,4 heures en moyenne au niveau de l’ex-Europe des 15. Avec une productivité superieure, parait il.
    Pas de quoi s’agiter et se faire peur avec « travailler plus pour gagner plus »

  9. Ludo,

    je suis d’accord avec vous, ceux qui ont perdu (mais qui auraient perdu autrement) sont les emplois precaires, les mi_temps, etc; cette loi a servi de fabuleux pretexte ; on a probablement assisté à une gigantesque manipulation mediatique sous fond de globalisation.

    Ecoeurant

  10. [b]Ludo[/b] bonjour,

    Je ne cherche pas à vous dissuader de votre jugement sur les 35 heures, elles n’ont pas bien été appliquées et elles sont devenues un cauchemar à la fois pour certains salariés, mais aussi pour le patronat qui n’en voulait pas.

    Il faut avoir conscience de cette réalité, et malgré qu’il a tout fait pour les torpiller il en a tiré un bénéfice substantiel en terme de productivité et d’argent.

    Ce que je n’arrive pas à comprendre dans votre argumentaire, c’est que vous soutenez qu’il fallait travailler plus, mais comment cher Ludo quand le travail part à l’étranger, quand le carnet de commande n’est pas assuré, [u][b]le travail c’est d’abord des commandes[/b][/u], il me semble que ce point qui gouverne le commerce n’est pas pris en compte dans votre argumentaire.

    [b]C’est là qu’est l’imposture de cette phrase travailler plus pour gagner plus.[/b]

    Je n’ai pas écrit que les 35 heures ont été bénéfiques, elles ont eu un effet moindre que ce qui était espéré.

    Dans leur application le patronat est la plaque tournante de leur réussite s’il ne coopère pas, il les tue puisque c’est lui qui est maître du jeu, il n’avait qu’à bloquer les salaires, ce qu’il a fait.

    Concernant les SMICARS, ce sont eux qui en étaient les bénéficiaires, vous n’avez pas bien lu mon article, ils ont travaillé 35 heures payées 39 mais ceux qui étaient un peu au dessus du SMIC ont perdu du salaire ne pouvant faire les heures supplémentaires de 35 à 39, et c’est là que cette loi à capoté, avec bien sûr le blocage des salaires.

    Bien à vous,

    Anido

  11. [b]AgnesB[/b] bonjour,

    Tout d’abord merci pour votre contribution.

    Vous évoquez l’application des 35 heures en Hollande et en Allemagne et vous déclarez qu’il n’y pas eu de problème de compétitivité.

    Je suis de votre avis.

    La mentalité patronale de ces pays n’est pas celle du patronat Français, il œuvre et il comprend les besoins du pays ce qui n’est pas toujours le cas chez nous ou les conflits avec les syndicats sont tendus.

    En Allemagne plus de 50 % de salariés sont syndiqués, en France 7 %, le rapport de force n’est pas le même, et de plus ils sont divisés !

    Pour qu’une réforme comme celle des 35 heures, qui porte en elle un facteur de solidarité, il faut que les salariés la soutienne ce qui n’a pas été le cas, se contentant d’en attendre les bienfaits dans le moindre effort comme s’ils ne savaient pas qu’elle serait combattue par le patronat !

    Là est le problème principal de son échec puisque le patronat avait les mains libres pour agir comme il l’entendait.

    Bien à vous,

    Anido

  12. [b]AgnesB[/b],

    Vous placez le contexte sur la mentalité du patronat et vous écrivez :

    « la mentalité du patronat français est plus psychorigide que celle des syndicats ; refus sans discussion de ce qui vient des syndicats ou de l’état »,

    c’est malheureusement vrai.

    « Du coté allemand, bien négocié avec les syndicats et le patronat, la réduction des 35 h a permis de redynamiser l’industrie allemande et de réduire le chômage »,

    C’est vrai.

    Et vous terminez par :

    « Si mes souvenirs sont bons, c’est le gouvernement du chancelier Kohl (CDU) qui a fait passer la loi sur les « 35 h » en Allemagne en 84!!! »

    Que déclarer de plus !

    Vous prêchez un convaincu, et je maintiens que eu égard à l’évolution de notre société, ou le travail se partage dans l’Union Européenne délocalisations ou autres, on ne pourra faire autrement que de le partager sans cela le chômage ne pourra qu’augmenter.

    Il faut savoir que la loi Tepa à conduit à l’accroissement du chômage, favoriser les heures supplémentaires défiscalisées est néfaste pour notre pays sur toute son économie.

    Bien à vous,

    Anido

  13. [b]AgnesB[/b],

    Merci pour ces précisions.

    En France on ne travaille pas moins qu’ailleurs !

    Bien à vous,

    Anido

  14. Bonjour Agnès,

    Les dernières entreprises allemandes avec lesquelles j’ai travaillé, n’étaient pas aux 35 heures, mais au dessus. Prise de poste à 7 heures le matin quand ce n’était pas 6h30 pour le quitter à 16h30 avec une pose de 1/2 heure le midi. Le vendredi la fin du travail était à 12h30.
    Puis il me semble que chez VW il avait été négocié avec les syndicats une augmentation des heures travaillées sans augmentation des salaires.
    En revanche c’est vrai que ce sont les rois des jours fériés.

  15. Bonjour Anido

    [quote]Ce que je n’arrive pas à comprendre dans votre argumentaire, c’est que vous soutenez qu’il fallait travailler plus, mais comment cher Ludo quand le travail part à l’étranger, quand le carnet de commande n’est pas assuré, le travail c’est d’abord des commandes, il me semble que ce point qui gouverne le commerce n’est pas pris en compte dans votre argumentaire. [/quote]

    Ne croyez-vous pas au contraire que c’est à cause de ces 35 Heures que des entreprises ont délocalisé?
    A l’époque j’étais responsable d’une unité commerciale, et mes frais de salaires ont vite grimpé. ce n’était pas pour plaire aux actionnaires de notre société, et je n’ai pas vu sur mon compte de résultats en quoi j’avais pu m’enrichir avec ces 35 heures.
    Les marges de nos unités françaises avait bien baissé tandis que l’essentiel de ces marges étaient réalisées à l’étranger. Ça donne des idées!
    Il y a une amplitude horaire de travail à respecter lorsqu’on a des clients, ces 35 heures ne nous ont pas aidé.
    De plus elles ont favorisé le temps partiel, si bien que les gens ne pouvaient plus travailler que 18 ou 20 heures.
    Je n’appelle pas cela partager le travail mais couper un manteau en deux. Au lieu d’avoir une personne qui a froid on en a deux.
    Si bien qu’on a créé des pauvres et appauvri un peu plus les autres. Moins de pouvoir d’achat c’est une consommation qui baisse qui elle même oblige les entreprises à être plus compétitive et qui pour cela vont produire encore à moindre ailleurs.

    Alors que maintenant ces sociétés se gavent avec les productions à l’étranger, oui bien sûr. Mais s’il y avait eu un dialogue au départ avec tous les partenaires au lieu d’imposer ces 35 heures pour plaire aux français, on n’en serait pas là.
    Je pense qu’il aurait fallu bâtir une réduction du temps de travail ou tout autre aménagement en pensant au long terme et non pour satisfaire des électeurs.

    Amitiés
    Ludo

  16. Cher Ludo,

    Vous avez oublié de deduire les 15 mn de pause obligatoires vers 10:30 (Bild Zeitung Viertel Stunden)!!!;)

    En fait, tout dependait de la branche: la chimie etait aux 37 h et la metallurgie (la plus grosse branche, qui comprend aussi bien l’automobile que l’aeronautique ) etait aux 35 h: debut entre 7h et 8:30 et fin à 15:30 et 17:30 (8 h par jour pendant 4 jours et 4/5 h le vendredi auquel on enleve 5 x 15 mn); sans oublier la pause obligatoire de 15 mn vers 10:30 pour lire Das Bild Zeitung ou prendre un sandwich et la pause repas d’une 1/2 h à 45 mn (suivant la taille des cantines vers 13 h (ceci pour les ouvriers et les cadres!)
    on pointait mais il y avait un vrai flexitime; tous les mois, on avait acces à la fiche d’heures sup à signer.
    A partir de 2003, suite à la crise et la depreciation des actions dans le monde, certaines entreprises ont voulu marqué un point fort et reduire la masse des heures supp; elles ont donc demandé aux employés de donner certaines heures supp (travailler gratis)

    Je me souviens que le ministere du travail critiquait les entreprises qui poussaient les employés à faire trop d’heures supp sans reduire le chomage; depuis 2007, il y a un « scandale » inverse; les entreprises sont condamnees quand elles privilegient trop les heures supp sans contrepartie (en temps libre ou argent).

    Quant à VW, c’etait une negotiation ponctuelle à durée limitée, pour eviter la fermeture d’un site …mais je suis moins au courant des derniers changements depuis fin 2009

  17. Cher Ludo,

    je ne suis ni pour ni contre ces 35 h; j’ai juste l’impression qu’il y a eu un effet matraquage style CO2; je travaille personnellement plus de 50 h par semaine (parfois 60) en étant payée 37h 30.

    Les delocalisations, il y en a eu partout en Europe et dans les pays occidentaux depuis 2002; elles vont toutes vers les pays en voie de developpement

  18. Histoire d’arriver par hasard, j’aimerais savoir si aujourd’hui nous sommes compétitifs avec nos 35 heures ?

  19. Dominique,

    comment mesurer la competitivité d’une entreprise, d’un employé ou d’un groupe sans utiliser ce « concept » de façon politique?

    Sur sa productivité? sur son commerce et ses exportations? sur la crédibilité de ses commerciaux? sur la qualité de ses produits et de sa marque (son nom?); sa capacité à faie fantasmer les acheteurs potentiels? sur le taux de change dollar/ euro / yen/ yuan? Par rapport à qui et dans quel domaine?

    Malgré ses 35 heures, l’Allemagne etait exportatrice et competitive dans les années 80, 90, 2000…

    Le monde entier fantasmait sur ses BMW, POrsche, robinets GROHE, LOEWE, sa chimie, ses machines outils, sur le Deutsche Mark, la competence et qualité de ses ingenieurs et ouvriers artisans, de ses commerciaux…

    tant de parametres bien trop complexes pour etre traités par des politiques et des journalistes trop habitués aux petites phrases assassines vite faites.

    cordialement

  20. Merci pour ces précisons Agnès.
    Cependant vous faites référence à des société qui produisent des biens à très forte valeur ajoutée…ça laisse de la marge, non? et puis ces sociétés ne se délocalise pas.

  21. [b]Ludo[/b],

    Je reviens, l’économie c’est simple, il n’y qu’à regarder la balance commerciale qui est le marqueur de la richesse d’un pays, nous sommes dans le rouge depuis trop longtemps.

    C’est à dire que nous importons plus que nous exportons.

    Pour exporter dans une économie mondiale il faut vendre des produits et aussi avoir des coûts main d’œuvre compétitifs.

    Pour vendre, il faut créer et pour créer il faut investir et pour investir il faut de l’argent.

    Or, nous avons fait des cadeaux royaux par le bouclier fiscal qui ne sont pas retournés dans l’investissement, pour des raisons que j’ai maintes fois décrites.

    Il est plus rentable de spéculer en bourse que d’investir

    Nous avons perdu depuis longtemps le marché de la grande consommation nous n’étions plus compétitifs par rapport aux Asiatiques ou leur main d’œuvre est imbattable en termes de coûts et comme ils ne sont intelligents ils vendent leurs produits.

    Nous sommes restés bons sur la haute technologie armement, médecine,électronique des gros systèmes, l’alimentaire, la mode et encore il faut voir,ertc… mais sur tout le reste nous achetons Japonnais Chinois et j’en passe.

    La suite après,

  22. [b]Ludo[/b],

    La suite,

    Pour que dans ces conditions nous puissions vendre il faut que notre main d’œuvre soit moins chère ou que les profits soient moins importants.

    Pour conserver de bons profits, il faut faire fabriquer ailleurs ou le coût de la valeur ajoutée est moins élevé.

    Cela se traduit comme les autres ne sont pas moins bons que nous, à délocaliser notre production.

    Les 35 heures n’y sont pour rien Ludo d’autant plus qu’elles accru les gains de productivité, il ne faut pas croire ce que l’on vous raconte à longueur de journée, raisonnez et vous verrez que j’ai raison.

    Bien à vous,

    Anido

  23. Ludo,

    Vous avez raison, je ne parle que de ce que je connais ou ai vécu; en Allemagne, l’entreprise où je travaillais etait fermée 3 semaines autour de Noel et jour de l’An pour nous permettre de resorber nos heures sup et congés; il m’arrivait aussi de poser des jours de congés et de venir travailler, comme d’autres cadres; cela donne une toute autre force à votre engagement pour l’entreprise, un sens des responsabilités.

    J’avoue n’avoir pas la meme approche depuis mon retour (je prends tous mes congés).
    Je n’avais pas à quemander un RTT pour resoudre un pb administratif ou personnel; je signalais juste un retard; je n’avais pas à verifier l’emploi du temps de mes employés, juste leur performance et la qualité de leur travail.

    Je voyage souvent pour mon travail: dans le meme groupe, le temps de voyage etait compté en heures de travail en Allemagne; en France, si je pars à 6:00 et rentre à 22:00, la journée est comptée comme une journée normale de 7:30; je ne me plains pas , j’aime mon job et pourrais travailler jusqu’à 70 ans si c’etait necessaire!

    Plus que les 35 h, c’est le manque de respect pour les travailleurs, cadres ou pas qui me choque en France.
    Quand demander quinze jours de vacances devient pour beaucoup un stress supplementaire, où le chef vous traite de « Congés payés » avec mepris

  24. [b]AgnesB,
    [/b]
    Il y eu trop de déclarations fausses sur ces 35 heures qui, je le répète, ont d’énormes défauts décrits dans mon article, mais elles n’ont pas détruit la productivité bien au contraire, elles l’ont améliorée.

    Le patronat dans cette réforme n’est pas blanc, il a tout fait pour les tuer en en tirant des bénéfices par les subventions qu’il recevait, et ceux qui les ont crées, n’ont rien fait pour faire éclater la réalité, ces socialistes sont nuls et sans courage pour défendre cette avancée sociale qui fonctionne ailleurs.

    Nous n’y couperont pas, ou bien le chômage augmentera beaucoup ou bien il faudra partager le travail c’est inéluctable.

    Je constate à mon grand regret que peu ont lu mon article dans lequel je posais la question, [u][b]faut-il licencier ou partager le travail ?[/b][/u]

    Bien à vous,

    Anido

  25. Anido,

    je n’ai pas vu l’article que vous mentionnez; et toutes ces considerations me semblent trop compliquées pour que j’ai un avis vraiment utile.

    En relisant votre article, je lis que le cout du bouclier fiscal a été 2 fois plus elevé sur le budget (et la dette) que celui de cette loi des 35 heures; mais il me semble que Chirac a aussi effectué des baisses d’impots; je n’habitais pas en France mais je me souviens que mes parents avaient été choqués; le cout était tres elevé pour le budget de la France mais qu’il s’etait traduit par un resultat ridicule sur leur feuille d’impot (moins de 50 € alors qu’ils font partie des « classes moyennes »); les taxes foncieres avaient par contre copieusement augmenté. Et la dette s’etait accentuée sans franchement relancer l’economie française alors que les economies européennes redémarraient en force (et le chomage baissait); c’etait je crois en 2005/2006 (Sarkosy n’est pas coupable de tous les maux, s’il n’ameliore guere la situation!)

  26. [b]AgnesB[/b],

    J’évoque cet article AgnesB, la phrase dont je parle est un fin d’article, la voici :

    Comme dans toutes réformes, il y a du pour et du contre une grande réforme de gauche sur le partage du travail mais mal adaptée, et la question, qui n’est pas réglée est la suivante : [u][b]faut-il partager le travail ou licencier ? [/b][/u]

    Sarkozy n’est pas le seul coupable c’est vrai, mais il a accentué les baisses d’impôts et de plus, il a donné et il donne de l’argent pour le patronat sans contreparties, c’est à dire sans qu’il soit certain qu’il est employé pour relancer l’économie, c’est très grave.

    Il faut savoir que l’argent que l’on donne aux entreprises pour développer des produits sert en premier pour leur trésorerie, seulement une petite part est investie et parfois pas du tout, c’est remis à plus tard en fonction de la conjoncture économique.

    Un gouvernement responsable se doit de contrôler l’utilisation de l’argent qu’il donne, c’est celui des Français, or, on constate avec tous les plans de relance qu’il a fait ajoutés aux cadeaux fiscaux, que le chômage s’accroît et que nous seront conduit à supprimer des usines par ce que nous ne sommes plus compétitifs.

    Notre main d’œuvre est trop chère par rapport à celle de nos concurrents.

    Bien à vous,

    Anido

  27. Bonsoir Anido,

    Faut-il partager le travail ou licencier?

    Cette question serait effectivement celle qui faudrait poser aux grosses entreprise et aux multinationales.

    Mais je ne pense pas que ce soit la bonne pour la plus grosse entreprise de France que sont les artisans, les TPE et PME.
    En effet ces dernières subissent alors que les premières jouissent du lobbyisme avec toutes les retombées que l’on connait … ou pas d’ailleurs!

    Et pourtant ce sont toutes ces petites entreprises qui sont le plus gros pourvoyeurs d’impôts et s’en trouvent étranglés sans aucun recours ne serait-ce la délocalisation.
    Pensez-vous dès lors, qu’il se poseront la question?

    Ce sont bien les petites entreprises sur lesquelles les effets négatifs des 35 heures ont été le plus important puisque c’est elles qui ont le plus grand nombre de salariés alors qu’elles sont les plus taxées.
    C’est un tue l’embauche cette histoire. Non?

    Je crois que vous associez trop les 35 heures avec le patronat et les grosses entreprises.
    En France le problème est surtout dans les plus petites entreprises, là où il y a beaucoup de salariés. Et chez elles pas de bourse, pas d’actionnaires en tant que tels, pas de délocalisation, pas de balance commerciale ou très peu.

    Toujours est-il qu’il est difficile d’y voir clair dans tout ce fourbis.

    Amitiés
    Ludo

  28. [b]Ludo[/b] bonjour,

    Tout à fait de votre avis Ludo, mais c’est à vous et aux autres que je la posais, votre avis m’intéresse.

    Bien à vous,

    Anido

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