Une maison close danoise lance un concept collaboratif de production de contenu.

La maison close danoise Big Sister lance, semble-t-il, un concept web 2.0. Les clients de la maison ne paient plus mais ils doivent accepter que leurs ébats sexuels soient filmés et diffusés sur le site internet Big Sister. La consultation en ligne de ces vidéos est soumise à un forfait mensuel de 30€.

Il sera intéressant de voir si le concept prend réellement ou pas. Bien entendu, le recours au web 2.0 dans ce type de cas conduit à un certain voyeurisme de clients. La maison close paraît s’ouvrir au public et finalement, avoir des relations sexuelles dans ce lieu reviendra à se prostituer en direct sur un site parfaitement public.

Par conséquent, les clients oseront-ils franchir le cap et diffuser leurs fantasmes et envies ? La relation entre le client et la prostituée ne va-t-elle pas évoluer ? En effet, le fait que la relation puisse devenir publique pourrait conduire à obliger le client de maîtriser la façon dont il se comportera et ce qu’il exprimera. L’ère de la prostituée consolatrice pourrait bien prendre fin prochainement.

Autre problème de cette innovation, le proxénétisme. Le recours au web 2.0 suppose une forme de recrutement de prostitués d’un nouveau genre. Car désormais, le client s’exhibera en ligne comme vous posteriez un article sur un site communautaire. La prostitution s’en trouve encouragée et désormais, le client consommateur d’images pornographiques pourrait devenir acteur.

Le porno et l’érotique ont toujours su prendre une longueur d’avance en matière de technologies et d’usages innovants.