avec moins de  908 €/mois on est pauvre.

Aujourd’hui est la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Les enfants sont parmi les principales victimes de la pauvreté en France, où 300.000 mineurs vivent «dans l’errance», soulignent les organisateurs de la journée mondiale du refus de la misère, qui a lieu ce samedi. «La France ne protège pas ses enfants de la misère», déplore dans un communiqué ATD Quart Monde, qui souligne que 30% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des enfants. Mal-logement, malnutrition, échec scolaire, les conséquences de la pauvreté chez les enfants sont multiples et laissent souvent des traces «indélébiles», prévient l’association à l’initiative de cette journée organisée depuis 1987.

Selon l’Insee, quelques 8 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (908 euros) en 2007, dont 2,4 millions de moins de 18 ans, et les conditions sociales ne se sont pas améliorées.

A l’occasion du vingtième anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant, ATD «appelle le gouvernement, les élus et les citoyens à des choix politiques et citoyens pour qu’aucun enfant ne soit condamné à vivre dans la misère» Cette misère conduit à l’obésité, à faire de ces enfants des assistés toute leur vie, ils sont condamnés dès leur plus jeune âge, et l’on ne se sort pas de cet engrenage infernal. Les échecs scolaires ne peuvent se rattraper, leur développement mental est atteint et des malformations natales plus fréquentes dans cette population par ce que les parents souffrent aussi de ces conditions de vie.

Beaucoup de parents ne mangent pas à leur faim, les enfants ne mangent plus dans les cantines scolaires c’est trop cher, et retournent chez eux manger un morceau de pain, et puis en classe s’endorment. Qu’est-ce qu’une situation de misère, c’est bien sûr le logement, mais aussi le manque de soins, et puis le regard des autres qui vous culpabilise à la vue de votre regard. Votre visage ne trompe pas les stigmates des difficultés à vivre sont visibles sur votre peau.

Avec 908 euros par mois, on ne peut vivre en payant un loyer et beaucoup vivent comme ils peuvent dans la rue, dans des voitures, dans des tentes, dans des logements insalubres ou l’humidité suinte de partout. Cette grande pauvreté ruine notre pays, il faut comprendre qu’ils représentent une partie de nos enfants que nous les laissons à la dérive, alors qu’ils sont aussi la future France. Les droits de l’homme et du citoyen que sont-ils devenus quand près de 8 millions de personnes sont dans cette situation !

Force est de constater, qu’aujourd’hui la misère est une violation des droits de l’enfant, celui du placement des enfants par décision administrative, de voir ses parents quand ils sont placés hors de leur famille. La grande majorité d’entres eux sont des enfants issus de la grande pauvreté, ce qui signifie un traumatisme cérébral dont on ne se remet jamais, la trace est indélébile. La précarité conditionne la précarité, pas besoin de grandes théories pour le comprendre, notre époque est terrible, elle ne fait aucun cadeau, le misérable reste misérable, et ce n’est pas les paroles de Sarkozy sur la valeur travail qu’ont gobés les Français, alors que la machine a bouffé le peu qui restait, qui fera que la situation puisse s’améliorer d’autant que nous avons une dette abyssale qu’il nous faudra rembourser. Et dans cette situation nos politiques se bouffent le nez, on pourrait presque se demander ce qu’ils savent faire d’autres alors qu’il y a un besoin urgent de donner à ceux qui ont besoin.

Oui, tout est politique, même le prix d’une baguette de pain alimentation de base aux alentours de 0,85, 0,95 € va encore augmenter pour atteindre 1 € par suite de la flambée du cours du blé ! Une baguette de pain à un euro dans certaines boulangeries, comment vont faire ces malheureux ? Le pain de la grande surface pâle comme eux, mais jamais frais ou presque quand on sait qu’il est si bon avec son odeur fraîchement sortie du four, que ces malheureux ne pourront plus la sentir.

Le sujet des droits des enfants prend aussi une résonnance particulière en France cette année avec la décision du gouvernement de supprimer le poste de Défenseur des enfants, une décision qui a suscité un tollé parmi les associations, les mouvements pédagogiques et des partis politiques. Une pétition demandant le maintien du Défenseur comme «institution indépendante», lancée sur internet, à l’initiative de 23 organisations, a recueilli plus de 40.000 signatures.

On ne peut que s’en indigner car le premier droit fondamental de l’enfant est d’être élevé par ses parents, comme le soulignent les articles 7 et 9 de la Convention internationale des droits de l’enfant. Selon le projet de loi, les demandeurs de regroupement familial, qui concerne les personnes en situation régulière, devront justifier d’un revenu de 1280 à 1536 euros bruts selon la taille de la famille. Il est légitime de s’inquiéter des conditions matérielles dans lesquelles l’enfant vivra à son arrivée, mais cela ne peut être une condition pour pouvoir le faire venir. On ne demande pas à un couple de justifier de ses ressources avant de faire un enfant !

On marche en dehors de nos pompes. Les personnes en situation régulière devront justifier d’un revenu brut de 1208 à 1536 € pour conserver leurs enfants, mais les autres n’ont pas le droit de faire des enfants, et s’ils en font on va leur prendre, mais ou sommes nous arrivés ? Alors que l’on préserve le bouclier fiscal la honte de la France !

La dessus, le budget type d’une famille en 2008 sur l’année est de moyenne annuelle pour une famille deux adultes et deux enfants de 6 et 12 ans, source allocations familiailes ,

Alimentation 690,08; Habillement 229,08; Logement 674,22; Entretien 97,09; Amortissement mobilier 60,74; Transport 256,97, Loisirs, culture et divers 450,06; Total 2458,25 €. et pour un adulte avec deux enfants de 6 et 12 ans de 2000,59 € c’est précis.

C’est dire que même ceux qui sont à 1500 € mensuels salaire d’embauche moyen actuel, n’ont pas normalement les conditions décentes pour vivre avec deux enfants.

Les allocations familiales sont automatiquement versées sans déclaration de ressources dès lors que l’on à deux enfants répondant aux conditions d’âge, sauf pour trois catégories,

* Les allocataires qui sont primo déclarants à l’impôt sur le revenu ;
* Les bénéficiaires du RMI ;
* Les bénéficiaires de l’allocation de parent isolé (API).

Les raisons semblent être que les montants du RMI et de l’API sont calculés en fonction de toutes les ressources mensuelles, toutes les prestations perçues par le foyer sont prises en compte.

* les salaires, pensions et avantages en nature
* les allocations de chômage,
* les prestations familiales (sauf une partie des aides au logement et certaines prestations comme l’allocation de rentrée scolaire),
* l’allocation d’éducation spéciale, l’allocation pour jeune enfant…

Le montant de l’allocation est égal à la différence entre le montant du plafond de ressources et l’ensemble des revenus. En République Française on ne fait pas de cadeaux, il n’y a qu’aux plus riches que l’on en fait.