Il y a quelques jours, j’ai croisé dans la rue un vieux copain que je n’ai pas vu depuis au moins deux ans. A dire vrai, c’est lui qui m’a vu et est venu à ma rencontre.
Au début, je ne l’ai franchement pas reconnu. Et pour cause: il était très mal habillé et avait une barbe de plusieurs jours. Il a fallu qu’il me dise son nom et prénom pour que je le prenne vraiment au sérieux !
C’est que cet ancien collègue de travail accordait la plus grande importance à son aspect extérieur. Toujours rasé de près, il faisait tout pour rester propre et chic du matin au soir.
"Mais qu’est ce qui t’est arrivé ?" Telle fut la première question qui m’est venue à l’esprit en voyant mon vieil ami dans cet état. Mais il ne m’a pas laissé le temps de la lui poser. "Je sais ce que tu vas me dire. J’ai changé, je sais, mais je n’ai rien décidé", me lance-t-il les larmes aux yeux. Naturellement, je le prends dans mes bras et le serre très fort contre moi pour le consoler un tant soit peu. Bouleversé, je suis resté un bon moment sans mot dire.
Avec l’énergie du désespoir, S. m’explique qu’il a perdu son emploi il y a un an et demi.
"Depuis, je n’ai plus travaillé. J’ai envoyé des centaines de candidatures spontanées et répondu à des dizaines et des dizaines d’annonces de recrutement, mais sans résultat. Au mieux, on me convoque à un entretien d’embauche pour me signifier que mon profil ne correspond pas."
Mon ami a toujours travaillé dans la communication. Comme il peinait à trouver un job dans ce secteur, il s’est tourné vers l’administratif. "L’essentiel pour moi était de sortir du chômage", me fait-il remarquer.
Malheureusement pour lui, aucun employeur n’a voulu lui donner une chance. "J’ai fini par sombrer", me balance-t-il d’une voix à peine audible. "On préfère prendre les jeunes car ils ne coûtent pas grand-chose contrairement à des personnes comme moi", conclut-il lucidement.
Un témoignage qui doit se répéter des milliers de fois, malheureusement.
Triste constat, qui laisse sur le « carreau » tous les quadra-quinqua, qui sont à la rue suite à un licenciement.
Cela voudrait il dire qu’à partir de 40 ans, on « ne vaut plus rien » ?
Les suicides, les dégradations de la santé de ces désespérés est en augmentation constante.
Que dire de plus…
Si ce n’est que la conjoncture actuelle manque d’Humanisme. Nous sommes entrés dans l’ère du Chacun pour soi
Bonsoir Kam.
Nous y sommes parvenu a cette faste période ou la médiocrité brille de mille feux !!
Je rencontre le même problème et ces fumistes a qui j’ai écris pour leur demander un job n’ont même pas la correction de répondre alors que leurs réponses types crèvent dans leurs bureaux !!
Nous,nous devons faire des demandes par écrit,curriculum vitae et tout le toutime,bande de salauds !!
Avoir de l’age et de l’expérience,les dirigeants ( négriers ) sans foutent !!!
Me flinguer pas question,mais les alpaguer cela ne me déplairait pas !!
Comme le stipule Sophy a partir de 40 balais les cartes vermeilles a la casse,alors que ces conards d’employeurs ,cet état d’enfoirés,cette France de vieux pourris de capitalos,on qu’a nous foutent a la retraite ,bande de mange merde !!!
Bye et bonne soirée.
Cher Humaniste, auriez vous « perdu » votre travail ?
J’espère de tout mon coeur que ce n’est pas le cas.
Vous avez consacré une moitié de votre vie à vous occuper des autres, avec beaucoup d’empathie et de compétences.
Je ne sais que vous dire, tout en sachant qu’à partir d’un certain âge, comme le montre le témoignage de Kam75 il vous sera difficile de retrouver un emploi.
Avez vous contacté des maisons de retraites, nos vieux vivants de plus en plus longtemps demandent des soins particuliers, et des bras forts pour les transporter du lit au fauteuil.
Je sais ce dont je parle avec ma vieille maman de 99 ans.
Je vous embrasse l’AMI de toujours
Désolant, oui. J’expérimente le problème, moi aussi. Et pense à ma reconversion…. Enfin, j’espère que « reconvertie », je saurai « reconquérir »; Tout cela me donne des frissons… Des mauvais frissons…