L’emploi franc qu’est-ce que c’est ?

C’est du gagnant gagnant, une aide d’un coté, un CDI de l’autre.

 

François Hollande à la rencontre des habitants de Clichy-sous-Bois/AFP/Jacques Brinon/ Le Monde.fr.

 

Support Wikipedia Mercredi 31 juillet, François Hollande est allé faire un tour à Clichy-sous- Bois sans cars de CRS, sans tireurs d’élite sur les toits simplement pour y signer le premier emploi franc. Le choix de cette ville n’est pas un fait du hasard tant il est vrai que Clichy-sous-Bois c’est tout le symbole du mal des banlieues. Qui ne se souvient pas des émeutes d’octobre 2005 qui furent le détonateur des émeutes dans les banlieues. La peur du gendarme causa la mort de deux jeunes Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, un magrébin et un noir, par électrocution à l’intérieur de l’enceinte d’un poste électrique alors qu’ils essayaient d’échapper à un contrôle de police, bien qu’ils n’avaient rien à se reprocher. Le contrôle de police, l’emblème de la politique de Sarkozy, créant la psychose de la peur dès lors que l’on n’est pas blanc et dans la rue.

François Hollande y est allé simplement en voulant donner confiance à cette banlieue déshéritée cumulant un nombre d’handicaps dont ce passé qui vous marque pour la vie. Si vous cherchez un emploi habitant à Clichy-sous-Bois vous n’avez aucune chance quelques soient votre expérience et votre diplôme.

Pour François Hollande, accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, et François Lamy, ministre délégué à la ville, ainsi que plusieurs de ses conseillers parmi lesquels Faouzi Lamdaoui, chargé des questions de diversité à l’Élysée, eut l’occasion de marquer sa volonté d’inverser la courbe du chômage pour la fin de cette année. On sait que personne n’y croit, pas les économistes, pas l’OCDE, pas le FMI, mais il assure que la situation s’améliore, alors il faut le montrer. Répétant plusieurs fois «pour qu’il y ait croissance, le premier principe c’est la confiance». Cette démarche, sans grand bruit, pour signer le premier contrat franc, entre dans sa promesse du 22 janvier 2012 lors de son meeting du Bourget,

«si je reçois le mandat du pays d’être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif, est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ? Je demande à être évalué sur ce seul engagement, sur cette seule vérité, sur cette seule promesse ! Ce n’est pas un engagement à la légère que je prends. C’est pour mobiliser toute la nation par rapport à cet enjeu».

Ce n’est pas une promesse oubliée mais en cours et c’est pour cela qu’ayant pris la mesure de cet engagement il est allé signer, dans cette ville l’une des plus misérable des banlieues, ou le chômage des jeunes dépasse 40 %, le premier contrat franc.

Le contrat franc est un complément à sa boite à outils puisqu’il consiste pour un jeune de moins de 30 ans, au chômage depuis plus d’un an, issu de quartiers sensibles d’obtenir une embauche en CDI moyennant une aide de 5.000 euros sur deux ans.

Arrivé à 10 h 45 il commença tous sourires à faire de sa présence le symbole de la signature du premier contrat franc entre un jeune de 21 ans au chômage depuis 2011 et une petite entreprise d’électricité de Clichy-sous-Bois. Mais ne manqua pas de rappeler les dispositifs qu’il mit en place depuis son arrivée à l’Élysée. Bien sûr ces dispositifs ne résolvent pas tout mais, ils apportent, dans cette de croissance quasi nulle, une possibilité de travail aidé certes mais qui rapportera des cotisations fiscales et favorisera la consommation. Ce n’est donc pas de l’argent perdu comme d’aucuns le prétendent.

Les emplois francs sont peu connus, peu de publicité admit François Hollande, puisqu’ils ne sont entrés en vigueur que depuis un mois, bien qu’il soit prévu d’en créer 2.000 en 2013 et 10.000 d’ici trois ans. Portés durant la campagne électorale par le think tank Terra Nova, repris par François Lamy, ces emplois francs n’avaient guère retenu l’attention. François Hollande dans cette volonté de réduire le chômage agit par complémentarité sur les emplois d’avenir et de génération.

Olivier Klein, le maire de la ville de Clichy-sous-bois, salue la mise en place de ce dispositif expérimental, «tout ce qui va en direction de l’emploi et de la mise en valeur des jeunes ne peut être que positif». Dans une commune où l’emploi est «sclérosé», il faut bien comprendre que la complémentarité des moyens mis en œuvre, avec notamment les contrats d’avenir, et les contrats de génération permettent de «recréer du mouvement sur le marché de travail».

Clichy-sous-Bois a changé de visage depuis dix années, des progrès furent faits en matière de sécurité urbaine de rénovation, la construction d’un pôle emploi Clichy-Montfermeil deux communes se touchent. Elle devrait ouvrir en 2014, avec d’un commissariat, ce qui donnera à cette ville enclavée une autre image devenant une curiosité pour les hommes politique d’autant qu’elle recevra le tramway en 2017 mettant fin à cet enclavement.

Après cette signature François Hollande fit face à quatre créateurs d’entreprise. Il y fut question des associations de détection et d’accompagnement de micro-entrepreneurs, et de l’association pour le droit à l’initiative économique, de l’autre. On y parla beaucoup de micro-crédit, sans qu’il y eu une quelconque annonce, seulement une phrase, «toute création d’entreprise est bonne dès lors qu’elle trouve ensuite sa capacité de financement et sa capacité de se pérenniser».

Vint ensuite la phase de déambulation qu’il aime tant, la promenade dans la ville avec le serrage des mains et les bises, mais aussi les séances photos. Un divertissement pour François Hollande avant ses vacances, ce qui lui permit de dire, «on est bien accueillis ici». Et puis, «vous voyez, il n’y a personne de perché là-haut», fit-il remarquer pour souligner l’absence de tireurs d’élite aux fenêtres et de cordons de CRS autour de lui, histoire de rappeler certains déplacements de Nicolas Sarkozy dans les banlieues.

Après ce bain de foule devant la future antenne de pôle emploi, et avant de revenir sur Paris, il n’a pas échappé à la question, est-ce important d’être ici 10 jours après les incidents de trappes,

«non, je viens sans qu’il y ait de relation à faire par rapport à des incidents qui peuvent se produire dans d’autres villes. Si je viens ici, c’est parce que c’est un exemple».

 

5 réflexions sur « L’emploi franc qu’est-ce que c’est ? »

  1. [quote]… sans cars de CRS, sans tireurs d’élite sur les toits.[/quote]
    Vous n’y étiez pas, ou alors c’est de la désinformation, voire de la propagande.
    Les emplois francs : Hé oui, les socialistes ont trouvé la baguette magique grâce à nos impôts !
    Ça y est la France a retrouvé sa croissance (0.5 % c’est extraordinaire !), la courbe de chômage s’inverse… Gloire à toi Hollande le souriant !

  2. Et finalement, c’est quoi, un emploi franc ?
    C’est de refiler cinq mille euros (répartis sur deux ans ou chaque année pendant deux ans ?) à une entreprise pour engager un jeune ?
    Rien d’autre ?
    Et les plus de trente ans n’ont pas encore manifester pour dénoncer cette discrimination flagrante ?
    ;D

  3. Hé oui, les socialistes usent toujours des mêmes solutions : vider le fond des poches des contribuables, et les dépenser bêtement pour, sois-disant, résoudre un problème. Et croyez-vous que cela intéresse les entreprises d’embaucher une personne totalement dés-sociabilisée et sans diplôme au risque de créer des problèmes là ou il n’y en a pas ? Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! Ils sont totalement incultes du monde de l’entreprise, qui pourtant est le plus gros pourvoyeur de fonds public ! Mais non, l’idéologie prime avant toute chose !

  4. Bonsoir,

    C’est mieux que de donner une prime à la casse pour l’achat d’une voiture neuve qui a surtout profité aux constructeurs étrangers qui ont des voitures moins chères. On sait ce que cela a donné aucun résultat sur le chômage pire même, les constructeurs français dans la semoule, et ne profitant qu’à ceux qui pouvaient s’acheter une voiture, mais pas les pauvres, une catastrophe, les impôts des pauvres ont payés pour que les riches achètent des voitures !

    Regardez en face et analysez la politique qui fut menée, avant d’écrire des sottises.

    Des milliards se sont envolés, sans aucun résultat que des la dette 600 milliards en 5 ans, voila le bilan de la droite, alors pavoisez !

    Anido

  5. Bonsoir,

    C’est mieux que de donner une prime à la casse pour l’achat d’une voiture neuve qui a surtout profité aux constructeurs étrangers qui ont des voitures moins chères. On sait ce que cela a donné aucun résultat sur le chômage pire même, les constructeurs français dans la semoule, et ne profitant qu’à ceux qui pouvaient s’acheter une voiture, mais pas les pauvres, une catastrophe, les impôts des pauvres ont payés pour que les riches achètent des voitures !

    Regardez en face et analysez la politique qui fut menée, avant d’écrire des sottises.

    Des milliards se sont envolés, sans aucun résultat que de la dette 600 milliards en 5 ans, voila le bilan de la droite, alors pavoisez !

    Anido

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