Alors que les Palestiniens ont décidé de venir se réfugier en Égypte pour fuir les privations et les bombardements auxquels ils sont soumis quotidiennement dans la bande de Gaza, le gouvernement égyptien ne sait plus quoi faire de ces hordes humaines, qualifiées un jour de pauvres frères musulmans, et le lendemain d'envahisseurs et de pilleurs.

Après avoir joué pendant plusieurs jours au jeu cruel de "la frontière est ouverte ", "la frontière est fermée ", après avoir tenté en vain de faire garder les limites de son pays par le Hamas, le ministre des Affaires étrangères égyptien à décider d'en finir et il a affirmé, lors d'une interview à la télévision égyptienne, que plus aucune violation de la frontière ne sera tolérée et qu'il avait donné l'ordre que l'on brise les jambes de ceux qui passeraient outre l'interdiction.

Pour faire respecter sa nouvelle position, le ministre a annoncé qu'il négociait avec Israël la possibilité d'augmenter le nombre de gardes-frontières, nombre qui est fixé à 750 hommes par un accord signé entre les deux pays en 1979… ce qui est bien entendu insuffisant pour freiner les foules affamées qui viennent se jeter sur la frontière égyptienne en quête de quelques produits de première nécessité.

Plus que jamais la bande de Gaza est devenue un immense camp où les Israéliens maintiennent prisonnier tout le peuple palestinien… et que peut-il naître d'autre de toute cette misère entretenue depuis des décennies, sinon ce terrorisme qu'Israël est obligé de réprimer à chaque fois plus durement ?

Comment pourra-t-on un jour briser ce cercle vicieux et sanglant ?