L’effet Ricardien : le cauchemard d’Obama

Il y a quelques temps, lors de la présentation du plan Obama, je soutenais que ce plan présentait une grosse lacune qui est "l'effet ricardien" (du nom de l'économiste Ricardo, figure incontournable de l'histoire économique).

Ricardo avait mis en évidence, qu'en situation de crise, les agents économiques normaux (la classe moyenne et les défavorisés) ont tendance à épargner l'argent qu'ils perçoivent en prévision d'une future hausse d'impôt.
On peut noter que les ménages américains, d'après une enquête récente, se sentent très soucieux du déficit américain et de la politique volontairement inflationniste du gouvernement. Ainsi les ménages redoutent de payer plus d'impôt dans les années à venir.
On peut également tout simplement penser que les ménages américains, qui sont pour la quasi-totalité endetté, vont tout simplement épargner pour rembourser leurs dettes.

Aujourd'hui les statistiques qui sont tombées mettent en évidence ce phénomène et Obama le découvre avec une certaine inquiétude. Sur le mois de mai, les salaires ont augmenté de 1.4% (uniquement) grâce au plan Obama d'allègement des impôts. Pour le même mois, la consommation a augmenté de seulement 0.3% en revanche l'épargne a atteint son plus haut niveau depuis 1993 avec un taux de 5.9% (les américains n'épargnent jamais, c'est une première)

Le plan Obama est fondé sur le fait que l'argent donné aux américains servira à la consommation. En épargnant, les américains pourraient bien réduire à néant le plan Obama, qui s'appuie dans l'absolu sur une notion pour le moins absurde: " un américain doit consommer 3 fois plus qu'un habitant des autres pays développés pour permettre à l'économie américaine de fonctionner."

Boongo