La leçon de morale grâce à Luc Chatel revient sur le devant de la scène. Au vu de certaines réactions, je souhaitais partager avec les reporters de ce site mes impressions.


Dès que l’on parle d’une réforme dans l’éducation nationale, il y a un tollé. Nous le savons, nous y sommes habitués mais pour une fois, celle qui concerne les leçons de morale est bien accueillie. Beaucoup disent que c’est une idée ringarde, école d’autrefois, de grand-papa etc…  Il est pourtant nécessaire d’apprendre à nos enfants et petits-enfants la différence entre le bien et le mal c’est-à-dire d’avoir des points de repère. Je suis d’une génération où à l’école primaire, nous commencions notre journée par une leçon de morale. Nous avions donc tous les mêmes bases que nous ayons des parents qui s’occupent bien de nous ou non. Cela permettait de niveler les différences d’éducation entre nous.  Nous avions également des leçons d’instruction civique à ne pas confondre avec les leçons de morale. Instruction civique qui nous permettait de mieux comprendre le fonctionnement et le pourquoi de nos institutions. 

Certains exemples pris dans les articles traitant de la « leçon de morale » me font bondir savoir :

"L’oisiveté est mère de tous les vices" résonne différemment à l’heure du chômage de masse. Certes, j’en conviens. Mais qui a dit que le chômeur était un fainéant, la recherche d’un travail n’est-elle pas un travail à part entière. Si vous le faites bien, cela prend du temps. Lecture des annonces sur plusieurs sites, envoi de c.v., entretien, démarche ANPE et Assedic. Le temps qui vous reste peut-être employé à approfondir vos connaissances en telle ou telle matière.

Cessons donc d’avoir des idées reçues.

 Bien mal acquis de profite jamais" peut en laisser plus d’un perplexe si l’on considère l’ampleur de la fraude fiscale et de la corruption. Là aussi, je suis d’accord mais si les jeunes savaient mieux faire la différence entre le bien et le mal n’y aurait-il pas moins de fraude, de vol ? Celle-ci a toujours existé et existera toujours malheureusement.  Bien sûr, il ne s’agit pas de faire une leçon de morale comme autrefois mais de la moderniser. Nous avons tous vu que des jeunes commettaient certains actes parce que il les croyaient bons et non sanctionnés par la loi. 

Ils ont donc avant tout et indépendamment de leurs études besoins de repères expliqués. Ma question et mon inquiétude est la suivante : saurons-nous le faire ? Les maîtres, les parents, les éducateurs de rue le sauront-ils ? Ce que j’entends et hélas trop souvent c’est ceci : « ce que tu viens de faire est une connerie ». Oui, mais expliques-moi pourquoi c’est une connerie sinon l’adolescent concerné recommencera quelques temps plus tard.

 Nul doute que l’on pourrait encore développer ce sujet, car il y a beaucoup à dire. Je suis heureuse que cela soit remis au goût du jour et ne me sent pas ringarde ou vieux jeu pour autant.

 

Je suis heureuse de partager ces valeurs appris tant en classe qu’en famille avec mes petits-enfants et voire que ceux-ci sont attachés aux mêmes valeurs que moi. Pourtant ils sont modernes, partagent les activités des jeunes de leur âge, font des études en fac et sont loin d’être en marge de la société.