L’école Dring Dring ! La tactique du portique. 

Pour 0.1 % des signalements de violences et de la violence, il n’y en a pas partout- le Ministre Darcos propose l’installation de portiques et la fouille des élèves. Plus la création d’une force mobile d’agents de prévention et de sécurité. Ce ne sont que propositions à débattre. Débattons donc. Avec un sourire venue d’Absurdie. Commençons par le pragmatisme de ces idées lumineuses. Un portique coûte, à l’achat prix de base : 6000 €. Mais on va refiler la facture au département ou à la région. Une entrée un portique ? Ben… Oui. Ah bon. Même si ce n’est pas Roissy ou le Louvre, il faut dans les 30 secondes par tête. Un bahut de 1000  et c’est pas énorme, -Grandmont à Tours 2200 – 30 000 secondes ça fait dans les 8 heures. Pour que tous les élèves soient rentrés à 8 heures, il faudra commencer à minuit. Debout, Messieurs les Proviseurs avec la soldatesque. Car un portique, c’est deux vigiles. Prévoir la relève pour les changement de quarts. On y adjoindra bientôt les rayons X  avec le panier vide poches pour accélérer le passage. N’oublions pas les stages de formation à l’IUFM, qu’on allait, zut ! fermer ! Et de passer des contrats de maintenance, parce que, vous l’avez constaté à vos dépens, ça se dérègle pour un rien. Et je vous file mon billet de retard, que nos facétieux gamins vont arriver avec toute la ferraille qu’ils ont dans leur chambre. Kif kif un sac de femme, le cartable du junior. C’est le lycée dring- dring qu’on nous organise. Il suffit de vérifier 1 milliard d’entrées par an, au lycée Carillon.

Promis juré, on supprime des postes de profs et de surveillants, mais on va engager des vigiles. Peut-être que cette branche du privé est frappée par la crise ! Ce budget sera, selon la formule consacrée et fausse, compensé à l’euro près aux collectivités.  Je suggère dès maintenant que l’on soit vigilant à Nice où M le Maire va en installer partout. Qu’il rêve du poste de MAM est pure médisance. La fouille des élèves, actuellement règlementée, réservée au Proviseur, ses adjoints dont les CPE, pose quelques problèmes. La permanence d’un susdit à portée de profs de l’ouverture à la fermeture de l’établissement. C’est pas gagné ! Car il en est pour penser que ce n’est pas leur prime fonction. Au fond, il faut une administration pénitentiaire après les gardes à vue. Vous avez dit « Floirac « ? Mais nous y sommes à moins que notre Ministre ne disparaisse Allègrement en juin pour de longues vacances. On ne va pas fouiller tout  le monde, poches ou cartables, si bien que les enseignants qui voudraient en faire la demande vont avoir le bonheur de perdre la confiance des enseignés.

La confiance étant une vertu cardinale de la pédagogie. On va tout droit vers les accusations de perversion ou de pédophilie que de bons avocats vont exploiter. Après quelques fouilles, le prof à l’autorité sapée pourra demander son changement.  Enfin le GIGN scolaire (Cambadélis dixit) On va recruter, chic, des agents non policiers qui seront assermentés. Mobiles en sus ! Faudra sûrement des stages de formation avec examen de droit pour éviter les coups tordus. A vue d’œil, on ne voit pas qui ferait l’affaire. Le surréalisme de Breton au royaume du Père UBU, en voilà  de la littérature appliquée pour le Français du Bac.  Pour les illustrateurs, je recommande et pourquoi pas sollicite « la tacataca tactique du gendarme » de Bourvil et « au lycée Carillon …»

NB On est tous  pour l école des fouilles !