L’école de la république !

Au cours de nombreux échanges (notament sur C4N), j'ai pu m'aperçevoir que la grande majorité des gens voyaient l'école comme un service public destiné à former un main-d'oeuvre, au même titre que la SNCF qui sert à se promener ou la poste à envoyer du courrier.

Ces mêmes gens ne voient donc pas l'intérêt d'apprendre des choses qui ne leur servent pas dans eur vie professionnelle.

Grave erreur !

L'école est aussi et surtout l'institution politique destinées à former les futurs citoyens. Et ça, c'est une chose à ne pas oublier.

Vous me direz : à quoi nous servent les mathématiques dans notre vie citoyenne ?

Eh bien, aux dernières présidentielles, il y a eu un débat sur le nucléaire, plus particulièrement sur la part du nucléaire dans la production électrique française, part qui est de 80% environ. Comment voulez-vous avoir un avis quelquonque sur la question si vous ne savez pas ce qu'est un pourcentage ?

Vous seriez passé complètement à côté de ce débat si vous n'aviez pas eu de cours de math. D'ailleurs, un certain nombre de gens sont passés à côté de ce débat.

Des exemples, comme celui-ci, où les math, la physique, l'histoire, la géographie vous permettent de comprendre la vie politique, je pourrais en trouver des centaines et des milliers.

 

En ce moment, il y a une grand débat, sur l'interdiction ou non, de la burka. J'ai expliqué sur d'autres articles, que ce problème était une conséquence directe d'un problème de fond, à savoir l'endoctrinement des femmes concernées. Elles sont convaincues que les hommes sont des êtres supérieurs qui ont le droit d'imposer leur volonté.

Où étaient-elles censées apprendre l'égalité des sexes ?  On peut toujours mettre en cause leurs familles, leur culture. Mais peut-être que si l'école de la République avait joué son rôle, on en serait pas là aujourd'hui !

Parce que les politiques n'ont pas été capables de prévenir, parce qu'ils n'ont pas été capables de laisser l'école jouer son rôle, ils entrent dans le registre de la répression (registre qui n'a jamais fait ses preuves, mais qui est très populaire).

Le sexisme et le racisme, ce n'est pas le "mauvais côté de l'homme", c'est une manifestation de l'ignorance. L'ignorance de la biologie, entre autres. L'ignorance de sa propre religion, quand on est intégriste.

Je ne refuse pas le racisme et le sexisme parce que "c'est pas bien". Je les refuse parce que c'est stupide.

 

La vie citoyenne, en démocratie ne se résume pas à voter. Encore faut-il savoir pourquoi on vote. Comprendre les enjeux. Se forger des opinions, à partir de ses connaissances, et des informations qu'on reçoit.

Savoir rester critique face aux idées recues.

Nous ne sommes pas des pantins, qui adoptent la pensée véhiculée par les médias. Du moins, nous ne devrions pas l'être.

Un citoyen a le droit et le devoir de s'instruire et de s'informer. Ça devrait d'ailleurs être écrit dans la constitution.

 

 

16 réflexions sur « L’école de la république ! »

  1. [b]Poissonrouge, j’ai comme un petit chatouillement des doigts, qui me laisse croire que l’on ne s’est pas bien compris sous un article concernant l’Ecole Idéale ?

    C’est bien VOUS, qui me disait, qu’un élève en S, n’avait pas besoin d’apprendre certaines matières ?

    Que l’enseignement spécifique devait être privilégié au détriment des matières dont on ne se servira pas plus tard ?

    Si vous parlez, ci dessus de l’éducation Civique, de la morale, de l’instruction civique à l’école, je suis totalement d’accord

    J’avais commencé un article sur le thème « Quand Marianne retourne à l’école », et il n’est pas dit que je ne le finirai pas…

    Quant à connaitre les %, çà c’est du niveau de l’école primaire, et j’espère bien que les élèves de Primaire continueront d’apprendre les fondamentaux, qu’ils se destinent, à un être Medecin, Chimiste, physicien, ou…PLOMBIER..

    Sophy[/b]

  2. Poissonrouge je ne comprend pas très bien le sens de votre article ,il est aux départ
    de l’instruction pas du tout question que cela serve pour « travailler » et faire parti
    de la « main d’œuvre « Un très grand nombre de nos citoyens ne font strictement rien
    et on en plus le temps le reste de leurs vie pour parfaire leurs connaissances .
    l’Homme n’ai pas sur terre pour travailler la preuve cela le fatigue !!!Nos grosses
    têtes en save quelque chose !!!!
    Plus on apprend moins on travail,ont continue simplement a s’instruire !!!

  3. L'[b]école de la République[/b], vaste sujet, [i]qui fait et défait de nombreux Ministres de l’Éducation Nationale[/i], a trop été longtemps mal gérée, mal pensée, mal mise en valeur…

    Aussi, sachant
    [i]- que les parents sont chargés de [u]l’éducation[/u] de leurs enfants,
    – que les enseignants sont chargés de [u]l’instruction[/u] de tous les enfants[/i],
    ne faudrait-il pas que notre Ministère porte un autre nom : [b]Ministère de l’Instruction Publique[/b] ?

    Par ailleurs, comment se fait-il que le [b]Cetificat d’Études Primaires[/b] ait été supprimé ? [b]Jack Lang[/b], qui voulait le [b]baccalauréat[/b] pour tous, n’a-t-il pas dévalorisé cet examen de fin d’études secondaires ?
    Qui plus est, pourquoi avoir créé des [b]baccalauréats professionnels[/b], [i][u]nommés[/u] : [b] »bacs pro »[/b][/i], alors que les [b]CAP[/b], les [b]BEP[/b], les [b]BTS[/b], qui sont d’excellents diplômes, existent toujours ?

    Bien sur, qu’il faut l’enseignement des mathématiques, des sciences physiques et chimiques, des sciences et vie de la terre (SVT) ! Mais, il faut également que le français, dans son orthographe, sa conjugaison, sa grammaire…, soit également enseignée aux côtés des autres matières comme l’histoire, la géographie, la philosophie… Mais, il faudrait, lors des examens, prendre en compte les faiblesses de certains élèves dans certaines matières, alors qu’ils sont excellents dans d’autres matières tout aussi importantes !

    [b][u]Venons en maintenant à la morale, à l’instruction civique ! Il fallait maintenir ces deux matières, qui ont été réintroduites bien trop tard ! Une génération, voire deux, ont perdu le bénéfice de cet enseignement, ce qui nous cause énormément de comportements anti républicains très graves[/u] [/b]: [i]en effet, on n’aurait pas vu l’apparition, dans nos écoles, de tchadors, de voiles, de signes religieux ostentatoires ; les professeurs, les proviseurs, les principaux, auraient été soutenus par leur hiérarchie, par le Ministère… si la morale et l’instruction civique avaient maintenus à l’école ![/i]
    [b][u]Pour continuer dans ce sujet, le non respect des valeurs de notre République, de ses Lois, de sa Laïcité est dû également à la « démission » de nos élites politiques[/u] [/b]: [i]on s’en aperçoit dans les cités,[/i] la plus célèbre d’entre elles étant la [b]Cité des 4000[/b] à [b]La Courneuve[/b][i], où on voit des bandes régner en maîtres face à des autorités absentes, face à des enseignants qui ne sont plus soutenus, face à des parents démissionnaires, face aux grands frères qui veulent imposer la Charia dans notre Pays…[/i]

    Donc, à quand un [b]Grand Grenelle de l’Instruction Publique[/b] ?

  4. Sophy,
    Quand vous parlez d’un élève en S, [b]vous parlez déjà d’un élève qui s’est spécialisé[/b]. Je vous parle là d'[b]un enseignement commun à tous[/b].
    À un moment, il faut tout de même bien penser à entrer dans la vie active, se spécialiser, et abandonner certaines matières, d’où, sans doute, mon propos sous votre article.
    Ça m’étonne un peu que j’ai dit « un élève en S n’a pas besoin d’apprendre le Français, ou autre ». Si tel est le cas, je me suis mal exprimé.
    J’ai sans doute parlé de la musique et des arts plastiques, que je considère comme des loisirs, et dont il me semblerait bon de remplacer l’enseignement par des ateliers-découvertes parmi lesquels les élèves pourraient choisir l’enseignement qu’ils veulent (je vous ai certainement parlé de cela).

    Justement, je ne parle pas seulement de la morale, de l’instruction civique.
    Je crois d’ailleurs que les enseignements doivent être regroupés au sein des cours d’histoire, qui existent déjà.
    Je crois que c’est une bonne idée de regrouper ces choses-là, parce que, non seulement elles sont en rapport étroit, mais cela permettrait aux élèves de mieux comprendre l’intérêt de faire de l’histoire en cours (intérêt qu’ils ne voient pas forcément). C’est bien beau d’apprendre l’histoire, encore faut-il savoir à quoi ça sert…
    Je pense à l’histoire, dont l’intérêt est évident quand il s’agit de comprendre la vie politique, mais aussi aux mathématiques, à la physique : je vous ai pris l’exemple du nucléaire. Si ça vous intéresse, je peux en trouver d’autres…
    Je pense à la biologie, parce qu’un type qui a des connaissances en biologie n’est ni raciste, ni sexiste.
    Je pense aux Français, parce qu’il faut savoir lire et écrire un minimum pour pouvoir accéder à l’information. Je ne parle pas d’avoir une orthographe irréprochable, ni d’être capable d’écrire des oeuvres d’art.

  5. Laury,
    Au départ, d’accord, c’était évident.
    Mais de plus en plus, on va à l’école pour « avoir un bon métier », on envoie ses enfants à l’école « pour qu’ils aient un bon métier plus tard ».
    Et en discutant avec les gens, je me suis rendu compte qu’il ne voyaient pas/plus l’école comme institution politique, mais comme service public. Et c’est ça qui me gêne.

  6. Dominique,
    Vous dîtes : [i] »sachant que les parents sont chargés de l’éducation de leurs enfants »[/i]
    En théorie, je suis d’accord.
    En pratique, on sait que bien des parents ont démissionnés. Les causes sont nombreuses. Sachant cela, l’école/l’état doit se donner les moyens de pallier ce manque. Non pas par générosité, mais parce que c’est l’intérêt de la société. Parce que si on ne le fait pas, on aura de plus en plus de problèmes de criminalité, et autres.

    Pour ce qui est de la morale/instruction civique.
    Je crois, comme je l’ai -un peu- expliqué dans ma réponse à Sophy, qu’il faut, non pas rétablir ces enseignement comme avant, mais créer une matière commune qui regroupe histoire, morale, et éducation civique.
    Cette nouvelle matière permettrait une première application des connaissances acquises en histoire. Cette matière dont je parle, mes meilleurs profs d’histoire l’enseignaient déjà. C’était intéressant, tout le monde écoutait.

  7. Poissonrouge, c’est justement ce dont j’ai parlé dans mon commentaire… Des parents « démissionnaires » sont en partie responsables de cette situation qui fait que leurs enfants bafouent les Lois de la République, se constituent en bandes et font leurs propres lois !

    Donc, il faut restaurer l’autorité démocratique de la [b]République[/b], soutenir les enseignants, les non enseignants, ainsi que tous ceux qui sont en charge de l’instruction des enfants, à chaque fois que cela s’avère nécessaire ! Il faut restaurer les structures de l’État dans les cités laissées trop longtemps à l’abandon…

    Alors, il faudrait vraiment un [b]Grenelle de l’Instruction Publique[/b] !

  8. Dominique,
    Si le grenelle de l’instruction publique est aussi efficace que le grenelle de l’environnement…

  9. Le problème c’est qu’il y a beaucoup de gens instruits, formés, etc etc…. qui sont sexistes, racistes…..(Même si ils ont c’est vrai des moeurs plus policés….)

  10. Bonsoir Poissonrouge,

    J’avoue que je ne vois pas bien où vous voulez en venir avec votre article.
    Je ne comprends pas bien cet « amalgame » école publique et politique, comme cette phrase:
    « L’école est aussi et surtout l’institution politique destinées à former les futurs citoyens »
    Cela veut-il dire que les instits et autres profs doivent être politisés? comme certains qui braquent les élèvent contre le gouvernement avec des propos purement inventés?

  11. [b]Poissonrouge[/b], en ce qui concerne le [b]Grenelle de l’Environnement[/b], je serais bien mal placé pour vous en parler, ne connaissant pas du tout le sujet !

    Ceci dit, puisqu’il y a un nouveau Ministre de l’Éducation Nationale, attendons de voir s’il pourra mieux faire que [b]Xavier Darcos[/b] !

  12. Euh… Vous y croyez vraiment ?
    Il y a trois types de ministres de l’éducation nationale :
    Ceux qui ne font rien, Ceux qui font n’importe quoi, et ceux qui essaient, mais qui annoncent tellement mal leurs réformes qu’ils se retrouvent avec tous les profs en grève.
    Pour ce qui est du grenelle de l’environnement, il se résume à un blabla de politiciens totalement déconnectés du sujet.
    D’où mon ironie.

    Ludo,
    « Institution politique » ne veut pas dire « organisation politiquement orientée ». La justice est également une institution politique, mais elle n’est pas -supposée- politiquement orientée.

    [u]Différence entre service public et institution politique :[/u]

    Le [b]service public[/b] est là pour effectuer [b]des prestations estimées d’intérêt général[/b] (ex : donner l’accès au courrier à tous, les transports en commun…). Ce sont des activités qui, en général, ne seraient pas rentables pour des entreprises, mais on estime tout de même que ces services doivent exister. Le service public ne se rapporte ni de près ni de loin à la politique (il ne fait que la subir)

    L'[b]institution politique[/b] est [b]garante de l’équilibre d’une république, de son bon fonctionnement[/b]. Le conseil constitutionnel vérifie que l’activité du gouvernement et du parlement est conforme à la constitution. Pas de conseil constitutionnel, pas de telle vérification. Pas de telle vérification, pas de république.

    [b]Je range l’école dans la catégorie « institution politique »[/b] parce qu’à mon sens, le rôle de l’école est d’apporter aux citoyens (ou plutôt à ceux qui vont le devenir) suffisamment de plomb dans la tête pour se positionner sur des sujets d’actualité, avoir des idées politiques qui ressemblent à quelque chose (sans leur imposer des idées toutes faites, cela va de soi). [b]Elle doit leur donner la capacité de réfléchir par eux mêmes[/b].
    Ce travail-là est très important, parce que si vous ne formez pas les citoyens, et que vous vous contentez de leur donner le droit de vote, ils restent et demeurent manipulables.

    Libertinus,
    Ne confondons pas instruction, niveau d’étude, culture et intelligence.
    Un type qui connaît et qui a compris ses cours de biologie de la 6e à la terminale ne peut plus être raciste, parce qu’il sait que la couleur de peau n’est due qu’à une protéïne (la mélanine). La démonstration biologique de l’égalité de tous les « races » et des deux sexes est implacable, toute théorie contraire est une aberration scientifique.
    Les gens dont vous parlez sont sans doute spécialistes d’un domaine. Ils n’en demeurent pas moins des idiots…

  13. Je partage la quasi totalité des idées énoncées dans votre article! Lorsque je vois, depuis 5 ans environ, des parents d’enfants de 3 ans qui ronchonnent parce que leurs enfants n’écrivent pas leur prénom, ne « travaillent  » pas, tellement ils veulent que leur progéniture « réussisse », j’en suis malade! L’Education Nationale n’est pas une fabrique de main d’oeuvre corvéable à merci avec ses élites désignées depuis le CP par le choix des écoles, du moins pour la majorité de mes collègues et moi-même, mais elle est malheureusement en passe de le devenir sans que personne ne réagisse à part le corps enseignant qui est « toujours en grève » de toute façon, « bandes de feignants »

  14. Des fiches de dates, et même des antisèches (non mais quelle horreur!), j’en ai plein mes cartons au grenier: ça vous tente ?

  15. erreur d’aiguillage sur mon dernier commentaire: il complètait celui sur les présidents de la République de Benjamin.
    Toutes mes excuses Poisson Rouge !

    Vous me manquez

    Siempre

  16. [quote]Le sexisme et le racisme, ce n’est pas le « mauvais côté de l’homme », c’est une manifestation de l’ignorance. L’ignorance de la biologie, entre autres. L’ignorance de sa propre religion, quand on est intégriste.

    Je ne refuse pas le racisme et le sexisme parce que « c’est pas bien ». Je les refuse parce que c’est stupide. [/quote]
    j’aime bien, je reconnais l’ingénieur ;D ;D >:(

Les commentaires sont fermés.