Elle a 16 ans, et son plus grand désir est d’aller à l’école… au péril de sa vie…


Dur de lire ça alors que nous ici, quotidiennement on se bat pour que nos jeunes restent scolarisés pour les bonnes raisons que l’on sait…

Le contraste est immense, flagrant, à la limite violent…

France – Afganisthan

"Ce matin-là, comme tous les jours, les petites silhouettes bleues ont quitté leur maison pour se rendre à l’école. Comme elles habitent les unes à côté des autres, les adolescentes ont pris l’habitude de se retrouver pour faire le chemin ensemble. Peut-être bavardaient-elles sous leur tchadri, mais discrètement car les jeunes filles font en sorte de ne pas se faire remarquer : leur ville, Kandahar, est restée le fief des talibans même après la libération du pays en 2001. Et puis, tout à coup, dans un nuage de poussière, des motos sont apparues. La scène s’est déroulée rapidement, dans une grande violence. Des hommes, après avoir forcé les lycéennes à se dévoiler, ont aspergé leur visage d’acide avec un pistolet à eau. Trois d’entre elles sont aujourd’hui dans un état grave, les autres sont blessées à des degrés divers. A l’hôpital, quand Atefa, 16 ans, a déclaré qu’elle retournerait le plus vite possible à l’école, sa sœur Shamsia, une des plus touchées, gémissait de douleur. Le visage totalement brûlé, elle a pourtant affirmé à ses professeurs : « Même s’ils recommencent cent fois, même s’ils doivent me tuer, je continuerai mes études. »"

Du courage, une force de vie et d’apprendre incroyable pour ces jeunes filles cachées derrière leurs voiles. Des vies sans droit, qui tentent malgré tous les interdits et dangers d’apprendre, de s’instruire.

Et la chasse des talibans à la scolarité en général (120 enseignants assassinés) , et à celle des filles en particulier est dernièrement sans relâche. A ce jour, 30 000 enfants, dont la plupart des filles sont descolarisés.

A voir le visage défiguré de ces jeunes filles, la souffrance dans leurs yeux, je me dis que la vie est terrible… On ne choisit pas où on nait, où on vit… certes… mais lorsqu’on voit de telles leçons de vie, on ne peut que se rendre compte qu’on est chanceux de vivre dans un pays où dès 3 ans nos enfants prennent le chemin de l’école, inconsciemment…

L’école est une chance… quelque soit le pays où l’on vit… la chance de s’instruire, de se socialiser, de croire en un avenir… et pour ces jeunes filles, une journée d’école doit être une belle journée où elles oublient peut-être pour un moment leur demi-vie…