L’eau deviendra, dans un avenir très proche, la première source de richesses des pays, largement devant l’or et le pétrole qui eux, bien qu’indispensables à notre vie industrielle, ne sont pas vitaux. Un pays peut vivre sans pétrole, sans pierres précieuses, et sans or, mais ne pourra pas survivre quand la dernière goutte d’eau aura été polluée ou gaspillée. En Asie centrale, se déroule un drame écologique, voulu et orchestré par l’homme. dans l’indifférence mondiale, des hommes et des pays jouent aux apprentis sorciers en modifiant les paysages naturels existants pour les adapter à leurs besoins propres.

 La mer d’Aral représentait, en 1960, il y a seulement 50 ans, 66458 km2. Aujourd’hui il n’en reste presque plus rien, à part une mare d’eau extrêmement salée, devenue impropre à la vie. Dans cette région du monde, loin de notre petite vie basée sur le luxe, le confort et le gaspillage, vivait un peuple de pécheurs qui ne comprenaient pas ce qui se passait et déplaçaient leurs maisons au gré de l’évaporation de leur source de vie

Ces pauvres gens qui vont disparaître, à cause de la stupidité et de la convoitise des hommes, n’ont aucun moyen de se faire entendre, pourtant une solution existe pour enrayer cette catastrophe écologique qui prive toute une région d’eau et joue également sur le climat de tout un monde en train de s’assécher comme une « Biscotte » Dans les années 2000, deux fleuves de grande importance ont été détournés de leur court naturel. L’Amou Daria et le Syr Daria sont détournés par un canal artificiel « Canal du Karakoum » pour irriguer les cultures de coton de l’Ouzbékistan. Aujourd’hui il est impératif de réparer les dégâts. Des digues ont été construites pour retenir les eaux qui auraient tendance à remonter mais il est impératif de rétablir la libre coulée des fleuves vers la mer d’Aral en limitant l’irrigation des cultures de coton et en diminuant sensiblement le débit du canal d’irrigation à l’origine de la catastrophe. Les pays bordant cette mer, ne cessent de construire, des canaux, des barrages et autres procédés destinés à tirer la « couverture à eux ». On assèche d’un coté pour augmenter le niveau des eaux de l’autre, en fonction des besoins vitaux de tous ces états, qui vont, irrémédiablement vers leur destruction. Si nous ne prenons pas garde, un jour ce sera le tour d’autres mers, d’autres lacs, avec des conséquences dramatiques pour l’humanité toute entière