Contrairement à ce que le dit couramment la rumeur, les rapports sexuels non consentis sont un crime, même au sein d’un couple marié, a fortiori au sein d’une relation jusqu’alors "normale".

Même si

vous êtes abonnées aux tarés, trentenaire de notre époque, vous n’êtes pas la seule. Mais il y a moult dégénérés de par le vaste monde, et vous croyiez avoir fait le tour. Faux. Tant que tout Saint Anne n’a pas défilé dans votre vie, vous n’êtes pas au bout, loin de là.

Nouveau en date, le sadique. Le vrai, pas l’adepte des jeux SM qui s’arrêtent en criant " Stop ", non, non, le vrai méchant, qui aime les humiliations physiques comme morales, qui jouit de votre douleur, qui a des accessoires. 

Ce témoignage a été recueilli auprès d’une victime qui, à ce jour, n’a toujours pas osé porter plainte, ni pour viol, ni pour coups et blessures. Espérons qu’il aidera d’autres femmes…

Après des rapports tout à fait normaux, il vous fait miroiter mille délices à le rejoindre dans son délire SM, vous promettant que ce sera soft et bon, inoubliable, que ça restera un jeu etc. Vous, prête à essayer des nouveautés pour pouvoir inscrire " maîtrise " dans la case " sexe " le jour de vos 30 ans, vous acceptez. Erreur. L’homme est un psychopathe, un vrai.

Pas de dialogue : il vous bâillonne. Pas de contact : il vous lie les mains dans le dos, pas gentiment avec des menottes gadgets qui s’ouvrent d’un clic mais avec une vraie corde, multi-nouée et coupant la circulation. Pas de plaisir des yeux : il vous met un bandeau. Avant que vous n’ayez compris que vous êtes piégée, vous êtes devenue sa chose. Pour de vrai. 

Un " bip " vous fait sursauter : vous comprenez qu’il vous prend en photo, voire qu’il vous filme. Vous criez à travers le bâillon, vous vous débattez et là, coup de ceinture. Pas " titillant ", pas joueur, pas coquin : sec et douloureux. " Ta gueule, chienne, ou je te tue de coups ! ". Il vous en assène deux de plus pour vous apprendre qui est le maître…

 

Et là, c’est vraiment lui. Il vous mord, vous insulte, vous fouette. Finalement, vous filme. Il vous traîne dans la chambre par les cheveux et vous y viole " tranquillement ", en ponctuant chaque coup de reins d’un coup de ceinture sur les seins, le dos, les fesses. Moment de curiosité : il regarde sous le bandeau. " Tu ne pleures pas, salope, c’est que tu aimes ça ! Je veux pas que t’aimes ça, tu vas voir… ". Et vous voyez. Enfin, vous sentez, impuissante, votre corps lacéré, vos mains où le sang ne circule plus, votre intimité forcée sans ménagement… Votre corps, votre âme ne sont que douleur. Vient le moment où vous entendez la bête bramer et où un liquide chaud se déverse sur votre visage. Le cauchemar est presque terminé. Il vous détache, vous enlevez bâillon et bandeau et, en état de choc, vous attendez qu’il sorte de la salle de bains où il se douche en chantonnant pour laver au moins la souillure du sperme maudit…

 

" Je me suis un peu laissé emporter, non ? ". Vous bredouillez que vous allez porter plainte. Que vous allez envoyer des potes gitans lui casser bras et jambes. Il rit : " mais ma salope, on est chez toi, je t’ai filmée : tu étais consentante ! Porte plainte qu’on se marre ! ".

 

Il a raison. Ca ne tient pas. Le lendemain, vous constatez l’étendue des dégâts : vous saignez comme si vous aviez vos règles, d’énormes hématomes parcourent vos bras, cuisses, fesses et seins surtout. Votre âme vous fait mal. " Tu étais consentante… " résonne dans votre tête. C’est bien fait pour vous…

NON LES FILLES !!! Stand up and fight !!! Il n’avait pas le droit, vous n’étiez pas consentante, même si c’était votre mec et qu’il était chez vous.

 

Les jeux sexuels qui tournent mal sont aussi graves que les coups dans un ménage, et tout aussi inexcusables. Les plaintes sont acceptées et suivies. Le viol est avéré.

Allez trouver les assoc’, allez voir un médecin, prenez des photos des marques sur votre corps, et vous éviterez peut-être qu’une autre pauvre fille se fasse piéger…