Mon titre est, lui aussi, incontournable. La preuve ? Dimanche dernier, l’agité du bocal faisait, disons le mot, un triomphe devant une assemblée fort nombreuse qui donnait à penser que les papies et mamies du quatrième âge étaient encore vaillants et prêts à l’emploi. Cette grand messe, paraît-il, républicaine, était célébrée au Parc des Expositions de Villepinte, coincé entre Roissy et une maison d’arrêt. Tout un programme, si nous jouions au Monopoly ou à l’oie.
Or, hier, l’électorat, pantelant d’émotion, apprenait, de diverses sources, que M. de Villepin (le plus riche, d’ailleurs, des candidats potentiels) ne serait vraisemblablement pas candidat, faute de parrainages. Nous en fûmes atterrés, bouleversés, notamment les électrices, fascinées par la beauté, si si, de l’ancien premier ministre . A croire que parmi les zélus approchés pour donner leur aval à la candidature du personnage, on comptait aucune femme d’un certain âge, et résolument hétérosexuelle. C’en est à pleurer. Certes, M. de Villepin ne se détachait pas spécialement dans les sondages. Un pour cent ? Deux peut-être, mais sur 40 millions de votants probables, cela représente entre 400 et 800,000 voix, largement de quoi emporter ou perdre une présidentielle..
Haletants, inquiets, motivés pour tout dire, nous avons interrogé notre boule de cristal, posée par précaution sur un étalage de tarots de Marseille recouvert de marc de café pour apprendre, de cette triple source réputée fiable ce que M. de Villepin allait faire de ses voix – dont il n’est certes pas propriétaire, mais cela n’empêche rien. Allait-il les donner à celui qui se proposait de régler son cas avec un croc de boucher ? Ou bien au candidat qui se proposait de rogner une part importante de ses revenus, mais est-ce de la faute de Dominique de V. s’il est millionnaire en euro . Se laisserait-il séduire par une blonde candidate dont le charme a fait et fait encore merveille à Hénin Liétard, ce qui n’est pas rien ? Si Dédé l’Abeillard était resté en lice, il aurait pu, en spécialiste des ruches qu’il est, faire son miel des voix de l’ancien occupant de l’Hôtel Matignon – qu’il n’habitait pas, du reste, parce qu’il le trouvait trop « peuple ».
Sur le point de conclure, j’en arrive à me demander s’il n’existerait pas une étrange et souterraine connexion entre Villepinte et Villepin. Aux lecteurs de C4N de juger…