Depuis la perte du désormais célèbre triple A  de la France, les journalistes semblent avoir perdu les bases mêmes des exigences de leur profession.

A La baisse du triple A de la France aurait pu être l’occasion d’une vaste explication de la part des journalistes, quant aux tenants et aboutissants de l’économie française. Et pourtant non, ces mêmes journalistes, qui se font forts de démontrer la nécessité de comprendre l’actualité pour en tirer des enseignements, s’essaient donc à « broder » autour de cette dégradation.

  Ignorons, ceux, qui, par manque d’inspiration, ont cherché à écrire en  proscrivant l’utilisation de la première voyelle de l’alphabet (c’est certains, que le débat n’en est pas explicité de la sorte), ou ceux, soulignant qu’un seul des professeurs a revu à la baisse la notation de notre pays, la ramenant à 19/20 au lieu de 20/20.  On pourrait alors s’en contenter et se rassurer. Personnellement, si ma fille m’annonçait avoir obtenu son bac, ou toute autre diplôme, avec une moyenne de 19/20, je n’irai pas lui reprocher d’avoir abandonné le 20. Plus sérieusement, les raccourcis utilisés sont trop grossiers, et manquent d’explication.  Quid des investissements, censés aider notre économie à se sortir d’une torpeur déjà bien installée. Ils sont peu à nous expliquer, que désormais, notre pays creusera le déficit abyssal de ses finances publiques, dès lors qu’il engagera un projet visant à relancer l’économie. Le paradoxe ne réside –t –il pas ici ?  Car, pour faire aussi simple que les journalistes, notre dégradation provient essentiellement du manque de lisibilité de notre politique économique. Comment va – t – on faire, après la présidentielle (car ne nous leurrons pas, jusque début mai, il est inutile d’espérer quoi que ce soit) , pour investir massivement dans la relance de notre économie, alors même qu’on surveille le creusement de ces déficits ?  En d’autres termes, quel sera le ratio, jugé acceptable, entre investissement et ROI (retour sur investissement), effectivement fait monarque à la place de notre indépendance ? Ces sujets, certes, sont moins accessibles que les interrogations sur la note précise de la France, mais ils assurent notre avenir.  Encore faut – il le faire comprendre, au risque de voir le décrochage entre nos dirigeants et ces classes populaires ou moyennes, dont on ne cesse de ne nous vanter l’importance, se creuser ?  Il m’apparait qu’une telle démarche honorerait les journalistes, et j’entends déjà certains affirmer, que c’est le rôle de citoyen de C4N d’y procéder. A l’inverse des journalistes, dont la carte de presse ouvre bien des portes, les auteurs de C4N restent bien impuissants face à la chape de plomb, recouvrant certains sujets ? Ainsi, à part un journaliste attitré et entêté, je défie quiconque de trouver les chiffres réels de l’investissement réalisé à l’occasion de la prochaine coupe européenne de football en France. Peut – être aurait –on alors pu comprendre les motivations de certaines municipalités de refuser l’accueil de cette compétition ? Mais là, le travail est plus ambitieux.