Le Tour de France pour une maternité : 3ième semaine (partie 2)

Mardi : Je reprends donc ma marche au petit matin, fatiguée de la veille, déprimée… Je marche direction Macon. J’ai fait une halte à Cluny pour y déposer de l’argent à la poste sur le compte d’Africalor. Et j’ai repris ma marche… A quelques kilomètres de Macon (les plus durs), 2 jeunes se sont arrêtés pour me porter secours… Ils s’appelaient Pierre-Vincent et Christophe. Ils m’avaient vu le matin en se rendant au travail, et m’avait revu l’après-midi, en revenant du travail, courbé sous le poids de mon sac… Ils ont décidé de m’emmener à l’Eglise afin de chercher le gîte et le couvert. Mais toutes les routes étaient bloquées, soit par des barrages policiers, soit par des travaux. Alors ils ont passé des dizaines de coup de fil pour me trouver une solution. Au bout du compte, je suis allée chez la mère de Pierre-Vincent (alias Pierrot). J’ai pu prendre une bonne douche et faire connaissance avec leurs voisins qu’ils avaient convoqués pour l’occasion. En une heure de temps, ils m’avaient récoltés 70€ de dons. Ils m’ont proposé de m’emmener le lendemain à Lyon afin de pouvoir se constituer un dossier pour m’aider en mon absence. Le lendemain, je récoltais encore 17€ dans la famille et nous faisions photocopier mon dossier 3 fois afin qu’ils en aient chacun une. Olivia la chérie de Christophe a été touchée par ma marche, elle a eu un magnifique bébé aux yeux d’un bleu extraordinaire, alors elle comprend que ce n’est pas un luxe que d’accoucher dans un lit. Elle a décidé d’organiser un petit concert pour aider Africalor à construire la maternité. J’ai confiance en ces jeunes, je sens qu’ils ont du potentiel, ils en veulent ! Pierrot est presque prêt à venir au Tchad pour maçonner et apprendre la maçonnerie aux Tchadiens de Moundou. D’après ce que j’ai compris, c’est un expert ! Tu seras le bienvenue Pierrot ! On a besoin de personnes comme Toi ! Mercredi soir j’arrive à Lyon. L’accueil ne fut pas génial… pas un sourire de la part de la jeune femme, j’avais plutôt l’impression qu’elle était contrariée de mon arrivée, qu’elle avait dit oui à Pierrot juste pour lui faire plaisir… A 21h30, j’envoyais un sms à Céline qui m’avait proposé un contact sur Lyon 2 jours plus tôt. Ouf, ce fut bon. Je n’avais plus qu’à retraverser Lyon de l’autre côté (De Perrache à Pardieu) et à 23h30, j’étais accueillie par les bras grands ouverts de Virginie. Jeudi je décidais de rester sur Lyon afin de rencontrer le correspond de M6. Mais ils m’ont oublié… J’avais eu Paris au téléphone, j’avais 2 personnes à contacter qui ne m’ont jamais rappelé. Soit… J’ai passé ma matinée à envoyer des mails. Le midi Virginie m’a invité à manger dans un restaurant de fruits très sympa et j’ai pu lui expliquer en profondeur tout mon projet. Virginie m’a dit : « Là, il va falloir jouer stratégie… et elle m’a aidé à refaire mon sac et à enlever ce dont je pouvais encore me passer… J’ai viré mes bouquins (j’ai mon ordi ça suffit), ma serviette de bain (les gens m’en prêtent une à chaque fois, sinon, j’ai un bout de tissu qui fera l’affaire) et même mon big tube de dentifrice (3 échantillons, c’est bon ; je peux en redemander en pharmacie au fur et à mesure). Comme j’ai perdu ma gourde, je l’ai remplacé par une bouteille de O,75 litre(il y a suffisamment de villages que je traverse pour que je puisse recharger régulièrement). Vendredi, elle me mettait dans un train pour que je puisse rejoindre Céline et voir ses parents à mon arrivée. Je ne vous dis pas comme j’ai culpabilisé de ces 160 km non marchés… Mais mon dos était si douloureux et accumulés à la fatigue, cela commençait à porter sur mes nerfs… A midi, après avoir passé 1h serrée comme une boudine aux autres dans un train bondé à craquer, je suis arrivée à Valence. Nous avons mangé un bout et puis nous sommes allées faire une interview radio chez radio France Bleu qui voulait connaître mon histoire. Un peu plus tard un rendez-vous m’était fixé pour une émission en direct le lendemain matin, d’une durée d’une heure. Puis direction le journal Le Dauphiné qui a pris quelques photos pour un article départemental. Ca a été Céline la manager sur le coup là, ça m’a un peu « déresponsabilisée » de ne pas avoir marché 4 jours… Le soir, j’ai fait connaissance avec sa mère et son beau-père qui connaissait bien une de mes tantes, Jocelyne. Ce fut sympathique et j’ai pu communiquer avec ma tante que je n’avais pas vu depuis bien longtemps. Samedi… journée aussi remplie en émotion que le lundi… Je l’écris là où je fais une 3ième partie ? Bon, je vous envoie déjà ça. Le samedi et dimanche viendra aujourd’hui, ou demain… Bonne journée !

4 réflexions sur « Le Tour de France pour une maternité : 3ième semaine (partie 2) »

  1. tous va bien pour toi et aussi pour ta quête, et je suis contant pour toi, par contre tu ne dois pas être désolée d’avoir prit 4 jours sans marcher car ses 4 jours la t’on permis de rencontrer des gens intéressants qui t’on permis de récolter des fonds pour ton association.

    Bon courage ma petite guerrière je suis de tous coeur avec toi pour la suite de ton aventure, et j’espère que tu passe par la Vendée ou Nantes pour que mon épouse et moi pouvions faire ta connaissance.
    Je t’envoie de gros bisous et beaucoup d’ondes positive

    J’ai laissé deux messages sur ton livre d’or mais je ne sais pas si tu les as reçus

    encore un dernier bisou pour la route

  2. Un coucou rapide avant de me coucher… Presque minuit déjà… Je vais me décrocher la mâchoire à bailler…
    Je passerai vous voir à Nantes, même si ce n’est pas sur ma route, cela fera partie de mon chemin… Entre Cahors (j’ai promis à Mum) et Vannes (j’ai promis à Isabelle et je veux voir Gildas aussi), il me semble qu’il y a Nantes…
    J’ai bien vu le message sur le livre d’or, merci !
    Bisoussssss

  3. Coucou jeune fille ! Alors la subluxation du coude est devenue une tendinite, ça fait 2 fois moins mal, ça devient bon !

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