Ahlala… Ohlaalaa… Ouhlala… Que j’aime la magie divine ! Que la nature est belle ! Qu’elle sent bon ! Les arbres, c’est comme le cosmos, ils ont la chance d’être entre terre et ciel. Leurs racines, c’est notre passé. Leur tronc, c’est notre présent. Et leurs branches, c’est notre avenir…  

 

 

 

C’est Jung qui disait que la forêt, c’est la conscience de l’enfant encore proche de la nature, celle qui n’est pas corrompu. Rien de telle que de traverser la forêt pour réconcilier ces 2 inconscients. C’est une descente en soi-même pour renouer avec l’innocence. (Ohlala, en écrivant ça, je comprends mieux mon expérience du mardi…)

Je, je, Je veux vivre dans la forêt de Brocéliande !!! Je veux y retourner ! Je m’y suis sentie chez moi au point d’y aller en pleine nuit, sans aucune peur… Je suis montée sur les rochers des faux amants. J’ai vu le dragon terrassé par Merlin. Un dragon de pierre où on voit bien son squelette et sa tête et je me suis assise dans la chaise de Merlin. Une chaise toute chaude, même à presque 23h… J’ai pris une photo surprenante alors que j’ai pris mon courage à 2 mains (ou 2 pieds…) pour escalader la roche et affronter la nuée de fourmis volantes. J’ai fermé un instant les yeux, j’ai tendu le bras et j’ai cliqué sur le gsm pour prendre la photo. Ensuite je me suis sauvée pour me secouer de toutes les fourmies. J’en avais partout sur les cheveux et le corps. Mais alors quand j’ai regardé la photo, ouaaaaaaaaaah, regardez par vous-même ! Voyez cette lumière particulière apparue sur la photo alors qu’elle n’était pas visuelle !

C’était donc lundi… Sur mon chemin, j’ai vu l’arbre du haricot magique… Il faut le vivre, je ne peux pas tout vous expliquer comme ça… Cette forêt est féerique, vraiment. Il paraît que Brocéliande n’existe pas vraiment sur les cartes administratives… Elle serait seulement connue sous le nom de la forêt de Paimpont. Cette forêt dégage tellement de mystères, elle est un véritable refuge. J’irai y vivre un jour…

Quand je suis arrivée à Tréhorenteuc, j’ai fait connaissance avec Brucero, grand peintre breton. Je lui ai dis que je connaissais Merlin…

Il paraît que c’est au Vième siècle que vint au monde le premier Merlin. Il s’appelait Merlinus Aurelius Ambrosices et était de descendance royale. A cette époque, les bretons du Nord étaient toujours attaqués par les Pictes, les Scots et les Saxons. Au moment de la chute de l’Empire, après que les romains retirèrent leurs régions de la Britannia (la Grande-Bretagne actuelle), après défaites et défaites, après la peste, les bretons décidèrent de faire appel à Merlinus. Celui-ci, modéré et courageux, amena la paix pendant 40 ans !

Brucero m’a offert de partager une crèpe (2) au sarrazin et j’ai goûté une bière traditionnelle bretonne (c’est bon pour les cheveux et les ongles grâce à la levure de bière, ou pour les montées de lait pour celles qui pourraient en avoir besoin…), aromatisée aux 7 plantes et au miel. Brucero m’a fait le magnifique dessin d’un fée pour que je le vende sur mon chemin, pour l’association. Mais on l’a laissé dans son calepin… Il m’a sponsorisé une nuit dans un gîte en me disant qu’ainsi à travers moi, il avait l’impression de faire un bout de ce qu’il rêverait de faire… On s’est serré dans les bras et il est repartie. Il a été adorable.

J’ai savouré ensuite un spectacle de contes et poèmes en musique, qui s’appellait « Amour ». En plus, c’était la Saint Amour Lundi… Le conteur contait comment était né le premier conte, que c’était une femme qui l’avait su, qui l’avait su par l’enfant qu’elle portait en elle. C’était le silence de Dieu qui l’avait inspiré pour le protéger de son homme violent. Et pendant 9 mois, tous les soirs, elle racontait à son mari une histoire en lui disant qu’il la batterait après et il repartait le matin travailler, repus de l’avoir écouter… Puis le conteur jouait de la flute harmonique en bois de sureau. J’ai bien aimé cette mélodie…

J’ai filmé une petite minute vidéo. J’ai demandé l’autorisation de la diffuser (peut-être) par la suite dans un genre de diaporama-documentaire sur mon chemin. J’ai eu une petite propsition, non, 2 propositions. Rien de concrêt encore mais si j’ai un support, je pourrais le présenter et parler du projet. Je vous en parlerai plus tard… Alors le « patron » des lieux a pris la parole pour ensuite me la donner et les gens se sont avancés vers mois me donner quelques pièces pour la maternité. Je ne m’y attendais pas alors pensez que j’ai apprécié !

Ensuite, j’ai discuté avec Michel, homme inspiré. Il m’a parlé de la pesée de l’âme à laquelle nous devions nous ouvrir, que c’était maintenant, pas après. Qu’il fallait sortir de la vision du jugement dernier et faire la différence entre les bienheureux et les damnés. Ces derniers sont les attributs terrestres alors que les bienheureux sont comme les anges, c’est la royauté intérieure. Au dessus, il y a le christ, roi bénissant. Et en dessous, il y a la Jérusalem céleste. Le diable, diabolum, signifie division, c’est le duel égal à l’égo. Le symbôle, lui, signifie le signe qui relie…

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Alors que j’embarquai 2 femmes avec moi pour le Val sans retour, Michel nous rejoint sur la route. Une des femmes voulaient prendre la voiture… Nous lui avons dis que ce n’était pas loin. Pour le retour dans le noir de la nuit, elle avait si peur que nous avons du la prendre par la main pour l’aider. En haut de la colline, sous les étoiles, Michel a fait vibrer sa voix tel un bol thibétain chantant. J’ai médité dessus quelques instants. J’aurai pu passer la nuit là si les femmes n’avaient n’avaient voulu rentrer. Il a fallu les raccompagner. Il fallait quand même que je me repose aussi… Ce fut amusant d’escalader dans la descente les rochers. A la lueur de la constellation d’Orion, j’ai pu voir l’arbre d’Or. Pour rappel, on reconnaît la constallation d’Orion car les étoiles sont disposées en forme de trapèze avec une pyramide à l’intérieure. Il y avait la constellation de Cassiopée aussi (en forme d’un large w) et la Grande Ourse avec la Petite Ourse (Grande Casserole et Petite Casserole).

Ce soir là, je suis rentrée me coucher, il était presque minuit… Ce n’est pas toutes les nuits que je marche et ça en valait le coup…


Mardi : Il pleut. J’entends un homme et une femme se disputer. Ah, dans la magie aussi il y a des humains… Avant de partir, Michel m’a offert le livre « Poèmes mystiques » de Hallâj, pour qui la poésie fait un avec la pensée. Il trouve sa justification dans une expérience de totalité qui sert à exprimer une relation unique à l’Unique. J’ai ouvert le livre au hasard et j’y ai lu ce poème :

« J’ai un Bien-Aimé que je visite dans les solitudes

Présent et absent aux regard

Tu ne me vois pas L’écouter avec l’ouie

Pour comprendre les mots qu’Il dit

Mots sans forme ni prononciation

Et qui ne ressemblent pas à la mélodie des voix

C’est comme si en m’adressant à Lui

Par la pensée, je m’adressais à moi-même

Présent et absent, proche et lointain

Les figures des qualificatifs ne peuvent Le contenir

Il est plus près que la conscience pour l’imagination

Et plus caché que les pensées évidentes »

Aujourd’hui, je me dis que ce poème fut créateur d’une connaissance intérieure et extérieure…

Ce jour fut là pour me montrer que je ne devais pas oublier ma source, de là où je viens. Je me prends pour une extra-terrestre. Je suis sûre que je viens d’ailleurs. Mais je suis aussi une terrienne…

Je marchais sous la pluie, j’embrassais les arbres de temps en temps, quand 2 lutins et une fée apparurent. Celle-ci me dit de ne pas prendre ce chemin. Elle insista et alla jusqu’à me donner 4,50€ pour que je prenne un bus de Plélan-Le-Grand (juste après Paimpont) à Rennes. C’est la 3ième personne qui me disait de ne pas prendre ce chemin. Elle m’explica qu’il fallait écouter les signes, que lorsque ça « coince », on ne cherche pas à comprendre, on change de direction, ou de locomotion, que cela ne changera pas la destination, ni le but… Ok, j’écoute, je ne ferais pas ces 40 kms. J’en avais déjà marché une bonne vingtaine. En tout cas, si ce n’était pas pour m’éviter un désagrément, c’était pour me permettre une rencontre formidable. Un jeune homme qui marchait juste pour un jour. Il était venue à un rassemblement pour un séminaire sur flo quelque chose. Ce sont les personnes qui ne mangent que des fruits et rien d’autres. Nous avons parlé, parlé, parlé et puis il m’a regardé de ses yeux de félins et là j’ai senti un… truc. Ce jeune homme venait d’Amérique du sud où il y avait vécu une initiation chamanique qui lui avait permis de comprendre beaucoup plus son intérieur… Nous sommes arrivés à Rennes ensemble… Nous avons fait un pic-nic près d’une fontaine et manger ensemble ce que nous avions… Puis un sdf est venu nous dire qu’il avait faim et je lui ai donné ce qu’il me restait… Ce sdf m’a fait penser à ceux rencontrés sur Bergerac. Même mal-être, même souffrances, et même réponses… Quand un jeune est en difficultés, la société le met en hôpital psychiatrique, le drogue pour le désintoxiquer des drogues et puis le relâche comme ça. Alors le jeune, pour combler la drogue et la drogue anti-drogue, va remplacer ça par l’alcool. Et voilà comment retomber dans les mêmes schémas… Au bout d’un moment, j’ai proposé à l’Esprit de la forêt de nous en aller, ce que nous fîmes.

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Nous avons marché un peu, nous sommes regardés rougissant comme 2 enfants. Il m’a parlé avoir rêvé d’un vaisseau spatial arrivant de la constellation d’Orion la nuit dernière. Ooooh ! Qui es-tu extra-terrestre ? Je t’ai vu arriver hier soir ! Et il m’a répondu que j’étais peut-être moi aussi une extra-terrestre et que je ne le savais pas… Quelque chose nous a attiré l’un vers l’autre et nous nous sommes pris dans les bras. Avec les gros sacs sur le dos, c’était une accolade très… marrante ! Je lui ai proposé d’aller boire un coup. Nous nous sommes pris la main en souriant tout béât. Cela a duré quelques instants jusqu’à ce que nous nous faisions flasher par un groupe d’italien tout content de nous rencontrer. Puis nous avons été boire notre verre sur la terrasse d’un café et il a pris ma main entre les deux siennes. Quelle douceur ! Il la tenait et me regardait droit dans les yeux. Quelle gentillesse et tant de coeur en lui je pouvais ressentir. J’en étais… baba. Jusqu’à ce qu’un vieux monsieur m’interpelle et me demande si j’étais en train de me faire tirer les lignes de la main. Euh, non, pourquoi ? Et bien parce que moi je le fais ! Dit-il. Et il vient près de moi et me pris la main à son tour pour me dire que tout allait bien. Parfait ! Et puis il vient à parler de la génétique, de la race humaine, de ses sources. Tout ce qu’il disait confirmait mes mots d’avant… Trop fort la coïncidence. Oui, j’ai compris. Même si je suis une « extra-terrestre », les sources de cette vie sont humaines et je ne dois pas rejeter mes instincts primitifs d’emblé. C’est vrai que je suis redevenue  « vierge », mais ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier un peu d’affection et d’amour… J’aimerai vous dire toutes les pensées qui m’ont traversé l’esprit, mais je ne peux pas…

Il était prêt à rester, je le sais. Mais j’ai mon chemin à faire, alors je m’en suis séparée… Je l’ai presque… regretté. Mais non, je ne pouvais pas. Je suis réservée…

J’ai vu l’ami de Laura qui devait me loger au soir. Il n’était pas disponible avant plus de 20h. Je n’avais plus qu’à traîner les rues en attendant. J’ai rencontré un homme et son oiseau. Celui-ci est venu se poser sur moi un instant. J’ai continué à me promener un peu. Puis je me mis assise dans un coin, devant un magasin fermé, quand un monsieur vint à moi un sandwich à la main. Il faisait la distribution de nourriture invendue trouvée dans les poubelles…

Il s’est mis assis à côté de moi et m’a parlé de créer des valeurs là où on est, de l’importance d’une famille, et il m’a dit aussi : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ». A méditer…

En même temps, il distribue des tracts bleus où il est écrit dessus :

« Action : Lettre 86

Une signature de votre main pour redonner espoir et liberté à bien des désespérés.

De mars à octobre 2009, je vous ai distribué, de la main à la main, dans les rues de RENNES essentiellement, 12000 lettres dans lesquelles il vous était proposé de signer une pétition afin de remplacer, pour les délits mineurs, la prison par un travail, avec le versement d’une partie des revenus aux victimes. 17 parmis vous l’ont signée. Devant si peu de soutien, on pourrait se décourager : A peine 2 pour 1000 qui signent la pétition, en comparaison des 8 mois nécessaires à sa distribution, difficile de rester motivé. Seulement voilà, la majorité des 62000 détenus compromettent la réussite de leur existence sociale, professionnelle, familiale, dans les prisons françaises. Quand on considère que chaque détenu est en relation avec 5 à 10 personnes, ce sont entre 300 000 et 600 000 personnes qui souffrent de l’enfermement d’un des leurs. Sous le poids de ces douleurs, de ces détresses, devant l’étendue des dégâts qu’elles occasionnent dans la vie de ces personnes, et dans la société, a-t’-on le droit de se décourager ? Sans doute un peu, mais pas celui de renoncer.

Tous les êtres humains, quelles que soient leur race, leur nationalité, leur religion, appartiennent à la même famille de l’Humanité. Les problèmes, les difficultés, les souffrances des autres nous concernent tous.

La prison ne doit s’appliquer qu’aux individus véritablement dangereux pour les membres de la société. Pour tous les autres, des obligations de travailler doivent être prononcées. On ne relève pas un homme en l’enfermant, en le coupant du monde extérieur dont il a besoin pour se construire, en le privant de sa liberté et de tout espoir d’améliorer sa vie. On le relève en le confrontant à ses erreurs, en l’obligeant à les réparer. Que celui qui n’a jamais trompé, ou arnaqué personne, prononce une peine d’emprisonnement à l’un de ses semblables, et qu’il l’accomplisse s’il ment.

Si une somme d’argent était remise aux 1000 premiers signataires de la pétition, on se bousculerait dans les chaumières pour la signer. Mais comme il faut ouvrir son ordinateur, lire la pétition, réfléchir à son contenu, il est plus commode de penser, comme je l’ai parfois entendu dire, « que tous ceux qui sont en prison n’y sont pas par hasard, ou qu’ils l’ont bien cherché », et d’aller boire une bolée au café du coin.

En cette année 2010, je vous remettrai 5000 lettres de la main à la main, fraternellement. Je vous suis reconnaissant de faire lire la pétition, et si vous l’approuvez, de la signer. Vous signez la pétition pour signifier à la société que la prison n’est pas une solution aux actes de petites et moyennes délinquances, parce qu’elle aggrave les problèmes et accentue l’exclusion de ceux qui y entrent. Pensez-vous réellement qu’on puisse sortir quelque chose de bon d’un lieu clos et reclus dans lequel on entasse tous les malfrats des environs ?

Priver un homme de sa liberté, c’est-à-dire le condamner à sa souffrance, et le maintenir dans une situation d’échec, est un acte aux conséquences si graves, que les citoyens ne devraient pas permettre qu’il puisse s’appliquer aux auteurs de délits mineurs. Le travail motive et remonte les gens, la prison les enfonce. La société doit laisser le choix aux auteurs de délits mineurs : -soit ils choisissent de travailler, -soit ils refusent et deviennent alors entièrement responsables de leur détention, en conservant la possibilité de modifier leur choix.

On constate bien par l’indifférence avec laquelle les dirigeants et le peuple considèrent les détresses inhumaines du monde carcéral, que l’Humanité manque encore d’Humanité. Après être sortis des océans pour rejoindre la terre ferme, puis après être descendus des arbres, nous avons quitté les grottes pour habiter de confortables appartements. Pas sûr que notre bienveillance à l’égard des nôtres ait suivi la même évolution ?

Tant qu’il ne met pas en danger la vie d’autrui, tout homme doit conserver sa place et sa dignité dans la société. Vous à qui je remets cette lettre, et qui êtes un maillon de la société, laissez les lui.

115 suicides de détenus dans les prisons françaises en 2008, 122 suicides en 2009, sans oublier tous ceux qui pensent chaque jour à mettre un terme à leur vie dénuée de tout espoir en l’avenir, ainsi que les suicidés en constante augmentation du personnel pénitentiaire. Combien vous en faudra-t’-il, et pendant combien d’années, pour que vous réagissiez ? »

Affectueusement, Daniel DEFOIN

Rennes, le 31 janvier 2010 »

http://3443.lapetition.be/

 

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, cette lettre m’interpelle. Il a raison. Et c’est idem avec les hôpitaux psychiatriques. Beaucoup sont enfermés et soigner comme des malades mentaux alors que c’est un problème d’assistanat. A réfléchir.

Au soir Cédric m’a fait du quinoa, ça faisait longtemps que je n’en avais pas mangé. Nous avons discuté de la suprotection qui peut être aussi nocive que la non protection. Il m’a aidé à préparer mon itinéraire pour le lendemain. Cette nuit là, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu beaucoup de difficultés à m’endormir et…

 

Mercredi : …j’ai commencé mon chemin fatiguée, les muscles lourds… J’aurai du aller jusqu’à Saint Jean sur Vilaine, mais je n’ai pas pu. Trop Out. Et j’ai bien fait car je n’aurai peut-être rien trouvé là-haut… Je me suis donc retrouvée à Châteaubourg où j’ai été logée dans la « garde-robe » du curé… C’est vrai. 3 bouts de mousse mis côte à côte au sol, les robes blanches au-dessus de ma tête… J’ai failli les enfiler et me fimer avec mais je n’ai pas osé… J’aurai peut-être dû… J’ai eu la chance qu’ils soient 2, qu’il y est un curé et un prêtre sinon je n’aurai pas été reçu, encore une fois à cause du « quand dira-t’-on ». C’est malheureux quand même. Quand j’ai demandé au curé si je pouvais prendre une douche, mon Dieu quel dilemme ! Il a fallu qu’il aille en parler avec le prêtre. Heureusement, celui-ci était congolais. Je lui ai dis que je marchais pour Son continent ! Il a dû avoir pitié car il a accepté de me prêter sa douche. J’en ai parlé un peu avec après. Le problème est qu’ils doivent éviter de donner l’occasion aux gens de raconter n’importe quoi, qu’ils doivent éviter les rumeurs. Il y a tellement de problème avec les histoires de pédophilie au sein des églises qu’ils ne savent plus comment faire pour rétablir la confiance. Le prêtre m’expliquait que cela dans son pays jamais ne s’était vu. Que l’on aurait pu déposer un bébé sur son lit sans que cela ne soit mal interprété alors qu’ici, en France, si on avait le malheur de déposer un bébé sur son lit, on le taguerait immédiatement de pédophile… Il a fini en me disant : « Si toutes les religions pouvaient s’entendre sur ce qu’il y a en commun… ». Et il n’a pas tort…

Au soir, après avoir mangé 2 tranches de pain beurrées que j’ai dû réclamer… j’ai eu au téléphone Daniel avec qui j’ai parlé. Je lui ai raconté une expérience où on m’a traité de non-humanitaire parce que j’ai dis STOP à quelqu’un qui s’était imposé dans mes affaires personnelles sans jamais m’en avoir parlé avant. Il m’a répondu qu’il ne fallait pas faire la politique de l’autruche, qu’il fallait arrêter de se voiler la face, que charité bien ordonnée commençait par soi-même. Il m’a expliquer qu’aider, ce n’est pas leur donner tout ce dont ils ont besoin, mais les aider à l’obtenir eux-même, que le tout cuit n’est pas autant apprécié que si on l’obtient soi-même.

Puis il m’a parlé de JANADESH. Janadesch est une campagne anti-violence mise en place en 2005 par Ekta Parishad. Janadesch signifie « Le verdict du peuple » en sanscrit. Cette campagne vise à ce que les paysans aient accès à la terre. Une première marche a été organisée en 2007 avec 25000 personnes, dans le but de faire pression sur le gouvernement. D’octobre 2011 à octobre 2012, une marche de 100000 personnes devrait avoir lieu… Je compte bien m’y rendre, au moins 3 mois…

Ca me fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à marcher pour rendre la dignité à ceux qui ne l’ont pas/plus.

 

Jeudi : Me voilà à rencontrer un ancien vice-champion du monde des courses de moto « Les 24h du Man ». Avec lui, j’ai beaucoup parlé. Lui pas beaucoup. Il propose de m’offrir le repas, une bonne pizza, un régal. Puis me dit vouloir faire une bonne action et m’aider sur ce périple en m’offrant le gîte, c’est-à-dire une chambre d’hôtel. Je ne dis pas non car depuis le matin, je marche avec des courbatures de tous les côtés et puis mon petit orteil me fait mal. Ce n’est pas une ampoule, mais la peau se fragilise car je n’ai pas pris suffisamment de repos, et quand je l’ai fait, je n’ai pas enlevé mes chaussures. Ca fait 3 jours que je ne fais plus attention à mes pieds et ça me retombe dessus direct. Comme quoi…

Je pose quelques questions au monsieur sur les 24h du Man. Il me propose de me montrer le site internet sur mon ordinateur (mon sac avait été déposé dans ma chambre…). Je lui réponds que si je le voulais, dès que je me pose une question, j’irai sur internet faire un copié-collé, mais que ce serait trop facile. Que je veux écouter ce que lui a à en dire… Alors il m’a répondu qu’il fallait être passionné pour courir car cela tournait beaucoup trop autour de l’argent. Il m’a raconté qu’il construisait lui même ses propres motos mais qu’il avait du malheureusement abandonner car cela lui coûtait beaucoup, que les impôts étaient trop exorbitant. Puis comme il devait rentrer sur le Man, il a proposé de me racompagner. Il veut me faire les 2 bises pour me dire au-revoir. Ok. Mais le monsieur tente de tourner la tête là où il ne faut pas. Pas ok. Je me suis vite dégagée, prête à jouer à la Jedi s’il le fallait… Il fallait m’y attendre. Tout le monde ne donne pas de bon coeur sans arrière pensée… Il était dans l’attente… Je me casse. Je vais à ma chambre puis en ressort à la recherche de la femme de ménage qui avait oublié les serviettes et voilà que je le revois ! Monsieur revenait exprès me ramener sa carte de visite ! Heureusement que j’étais dehors ! Sinon, il aurait toqué à la porte de ma chambre qu’il connaissait l’ayant payé ! Brrr. J’ai attendu qu’il parte et puis je suis allée voir le patron de l’hôtel afin de lui expliquer la situation, afin qu’il me change tout simplement de chambre, just in case…, ce qu’il a fait directement.

Le cuisinier arrive et me demande si j’étais une indienne dans la ville avec mon baton à plume… Je lui ai parlé du projet maternité et le voilà qu’il a commencé à courir partout demander la pièce de 1€ à chacun… En 2 minutes, il avait déjà ramené 5€. J’ai dû le calmer car je l’ai entendu « imposer » à un autre la pièce… Il est si gentil. Je lui ai expliqué qu’on ne force pas un don, que ça doit venir de nous-même… Cette demi-heure là, il y a eu 25€ très vite.

 

Vendredi, j’étais chez Patrick à Mayenne. C’est le cousin de Daniel (le patron de l’hôtel hier). Alors, Patrick est charcutier/boucher… Pour la végétarienne/lienne que je suis, ce fut original. Nous avons bu un coup avec 2 amis à lui, bouchers eux aussi… Un d’eux me disait que dans certaines parties d’Afrique comme le Gabon et la Côte d’Ivoire ou la Guinée Equatorial, les boeuds étaient saignés juste le temps de « boire un coup », un peu comme si on se faisait une transfusion de protéine… C’est presque du vampirisme ! Mais peut-être serait-ce plus facile pour le boeuf que de se faire tuer et découper dans la souffrance, comme dans la vidéo sur Charal que Jiminix avait mis en ligne une fois.

Et bien sachez quand même que ce gentil boucher qui me logeait m’a fait des légumes, de la salade et des pâtes… Il a été au petit soin et m’a fait confiance en me laissant quelques heures seule dans sa superbe maison. J’étais une inconnue, mais il m’a vu comme une amie. Il a voulu m’aider car en m’aidant il savait qu’il aidait d’autres personnes. Cet homme m’a mis les larmes aux yeux de par tout ce qu’il m’a dit… Nous avons parlé de sa femme décédée il y a peu de la maladie de Charco. Cette maladie neurologique évolue très vite et a emporté sa douce en 3 ans… Il me parlait du jour de son décès qui fut… génial me dit-il… Il tenta de se raviser mais je lui dis : « Non ! Vous avez raison ! C’était génial ! Allez-y ! Vous pouvez-le dire ! C’est génial ! » Pourquoi ? Et bien parce qu’ils ont eu le bonheur d’être ensemble au moment où elle a fermé les yeux de son corps à jamais. Il aurait pu être au travail à cet instant. Elle aurait pu être avec des étrangers, une infirmière, seule… Mais non, c’était avant 8h du matin, avant qu’il ne parte au travail et il la vu partir. Et il a pu lui prendre la main et vivre avec elle son dernier souffle. (C’est pareil pour toi Patrice, avec ton fils. Soit heureux d’avoir pu être avec lui quand il est parti, soit heureux)

Et puis nous avons refait le monde… nous nous sommes serrés dans les bras. Ses chats sont venus se coller à moi et je suis allée faire dodo suivie des chats. Ils ont même dormi avec moi… Ahlala, quel bonheur que de rendre quelqu’un heureux et soi-même par l’occasion…

 

Samedi : Pluie, pluie, pluie. Sur le chemin, j’ai rencontré Patrick, un routier sympa qui bosse dans les transports Yvoir à Pipriac. Il me disait que c’était dur de faire du bénéfice ces derniers temps, que la crise se faisait ressentir de partout.

Quand je suis arrivée à Javron, je suis allée boire un thé et j’ai discuté avec Philippe, patron du café. Il m’a fait sourire car il m’a dit : « La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin ». Et il n’avait pas tort… Cet homme a beaucoup de choses à dire… beaucoup de rancoeurs contre beaucoup de choses… Il m’a parlé des animaux. Du fait qu’ils étaient tous utile mais qu’il fallait les réguler. Que les chasseurs d’avant ne jouaient plus leur rôle maintenant. Que de plus en plus de renards viennent dans les villes, que les rats nous envahissent, que les hérons bouffent les poissons, qu’il y a trop de morts sur les routes à cause des sangliers etc. Il m’expliquait que sous prétexte de vouloir préserver certaines races, on les laissait bouffer les autres qui nous étaient utiles à nous, hommes. Que parce qu’on en laisse trop d’autres proliférer, ils finissent par copuler entre eux, entre frères et soeurs, par se battrent et au bout du compte par se tuer…

Ensuite, j’ai rencontré un homme qui font partie de ceux que je déteste le plus au monde, un homme horrible qui pourtant a du coeur. Comment peut-on avoir du coeur et être aussi horrible ?

Cet homme s’appelle Eric. Il m’a permis d’écrire son prénom et de lui poser des questions. Il sait que j’écris en tant que reporter. Il y a juste les noms que je n’ai pas le droit de citer. J’ai du l’écouter parler et lui « tirer les vers du nez » comme si de rien n’était. J’ai attendu la fin pour lui dire ce que je pensais… On en est arrivé là car j’ai parlé du Vietnam que j’ai connu et il me racontait ces nombreux voyages sur l’Asie. Il m’e raconte qu’il a fait le tour du globe mais sans forcément visiter les pays. Quand je lui ai demandé si c’était pour les vacances qu’il se rendait là-haut, il m’a répondu que c’était pour le X. Eric a connu ce milieu là dans les débuts du magnétoscope. Il travaillait dans un sex-shop où la première salle de projection a été créé, dans les années 1984. Au début, c’était juste les week-end comme vendeurs, et puis il vendait bien, il a fini par prendre du « grade » et par partir en Asie pour recruter des filles pour une société de production. Je lui ai demandé s’il trouvain ça « sain(t) ». Il m’a répondu :  « Sain(t) pour les mecs, pas pour les gonzesses ». Ce qui a le plus marqué ce « mec », c’est les 800 000€ qu’il a perdu a cause d’une « gonzesse », d’une mineur… Quand il faisait les castings, il prenait les mensurations, il vérifiait la « marchandise ». Un jour, il a reçu 2 copines, mais 1 seule a été « sélectionné » alors l’autre copine a été « jalouse » et en plein tournage, les parents et la police ont débarqué… « Heureusement » pour lui, il n’était pas là au moment où…, mais la société de production a fermé et par les gros de cette mafia, sa tête a été mise a prix et son videur est mort à sa place… Le X, c’est la mafia m’a-t’-il dit… mais malgré tout, si c’était à refaire il le referait. J’ai donc demandé à cet homme s’il avait des enfants. Il m’a dit oui. Des jumeaux, un petit gars et une petite. Je lui ai demandé si cela lui plairait de savoir que sa fille fasse « ça ». Il m’a dit non, que ça ne lui plairait pas, mais que si elle insistait pour le faire, alors qu’il préfèrerait qu’elle travaille pour lui… Mais comment un père pourrait-il voir sa fille se faire troncher par multiples gars sans que cela le gène ? Comment ? Comment ? Comment ? Et surtout Pourquoi ? Aarhgh ! Si vous saviez comme j’aurai voulu lui cracher dessus, lui « casser la gueule », le « tuer » pour que ce genre d’individu n’existent pas… Mais il y a pire que lui… Et je ne peux pas juger. Il répond à toutes mes questions avec honnêté…

Il me racontait comme tout était ok avec la Thaïlande et comme c’était caché avec le Cambodge. Combien c’était dangereux pour eux car s’ils étaient pris, c’était la peine de mort assurée, l’exécution dans la journée. Et il se déculpabilisa en me disant qu’il ne recrutait que des pauvres pour les aider à s’en sortir. Il avait vraiment l’air de croire qu’il faisait une bonne action !

Et puis je lui posa The question… A-t-il déjà été témoin d’un enlèvement ? D’une nana droguée, enlevée et peut-être même tuée ? Et il me répondit oui… Il y a deux sortes d’enlèvement :

Si la fille est déjà dans le milieu. Exemple, elle vient pour faire une triplette, c’est-à-dire baiser avec 3 gars, mais tout compte fait quand elle arrive, elle en a 10 ou 20 à se taper, c’est-à-dire une partouze. Si elle refuse, ça se passe mal. Il a vu une de ses amies « disparaître » à cause de ça. Il sait qu’elle a été tué…

L’autre sorte, c’est ceux que lui a fait… pour le contraire. Bizarre… Il m’a dit avoir mis du GHB (drogue du viol) à plusieurs reprises dans les verres de certaines filles « trop faciles », pour ne pas justement qu’elles couchent avec n’importe qui…, car il savait qu’elles étaient susceptibles de se faire enlever. Alors c’était pour lui un moyen d’en protéger quelques unes, celles qu’il sentait que ce n’était pas le job fait pour elles « car, disait-il, je ne suis pas pour le fait de forcer les filles. Pour moi, la fille qui veut, c’est ok. Celle qui ne veut pas, ce n’est pas ok. Mais tout le monde n’est pas comme moi… ».

Il me dit que beaucoup d’étudiantes font du X pour couvrir leurs besoins financiers. Je lui ai demandé s’il assimilait le X à de la prostitution. Il a répondu oui. Puis il a raconté avec fierté comment il faisait des castings en pleine rue sur la Suède ou Budapest et les quelques claques ou coup de poing qu’il s’était pris en pleine face… Quand ça se passait bien, il commençait le film en pleine rue et ça se terminanit à l’hôtel, sans coupure. Il prenait quand même ses précautions. Il mettait 3 préservatifs, « pour garder celle du milieu propre » a-t’-il précisé en me disant de bien noter cela… Avec le sourire, il raconta que souvent la fille dit non au début, mais qu’après, avec la drogue, elle dit oui… Et que souvent aussi, l’élément déclencheur est le mec de la nana. Que lorsque le chéri insiste, la fille finit par se soumettre « par amour »…

Je lui ai demandé s’il pensait que le X était essentiel à la race humaine. Il a hésité. Il a dit non, mais a rajouté qu’il fallait du bon et du mal dans la vie…

Il a également insisté sur le fait que les filles poussent souvent les hommes au viol car elles ne mettent plus de mini-jupe. Que dans le temps, toutes les nanas se mettent en mini-jupe et qu’on pouvait apprécier de les regarder. Mais que maintenant, les femmes se mettent en pantalon, qu’elles excitent les mecs et ensuite les laissent comme ça alors qu’il ne fallait pas se plaindre… Il dit que les jeunes de maintenant sont de pires en pire et que c’est à se demander comment sera la prochaine génération. Que bientôt les gosses viendraient au monde et sauront tout avant nous. Et puis il a terminé en disant que pour lui le X était trop popularisé…

Enfin, pas vraiment terminé puisqu’il m’a demandé si je n’avais pas peur de marcher seule… Je lui ai répondu que si j’avais dû avoir peur, je ne me serais pas lancée dans cette démarche. Que si j’agis ainsi, c’est que je suis sûre de moi et que c’est plutôt à celui qui oserait s’approcher de trop près d’avoir peur… Je lui ai précisé avoir pratiquer les arts martials sur le Vietnam et que je connais les points qui tuent et qu’aussi j’avais un flair de Lynx pour sentir le danger arriver, alors que non, je n’avais pas peur… Je lui ai demandé si je pouvais me permettre de lui dire ce que je pensais de tout ça. Il m’a dit oui. Alors je lui ai dis que pour moi, tant qu’il y a desc connards qui auront besoin de X pour s’exciter, de porno à regarder, il y aura des connards qui enlèveront des gamines ou adultes, qui les drogueront et les enlèveront et que tout ça me donnait envie de vomir. Je lui ai expliqué comment des gens comme lui détruisaient la vie de ces filles, comment qu’ils les foutaient en l’air. Et franchement, j’espère en avoir suffisamment dit pour qu’il culpabilise au point de n’avoir plus envie de continuer dans ce milieu… J’espère…

Il a quand même trouvé le moyen de me dire que je ressemblais à une fille de l’est, que j’étais typée russe et que si je voulais… Je l’ai remercié d’avoir bien voulu répondre à mes questions et lui ai dis que la conversation s’arrêtait là. Il m’a tendu la main. Je lui ai serré en le remerciant à nouveau pour son honnêteté et en lui rappelant que je ne citerai pas les noms qu’il m’avait donné (d’ailleurs je les ai déjà oublié).

Quand je suis repartie, j’étais dégoûtée… Voilà une réforme de plus à demander au gouvernement. Stop au X, Stop au porno, à bas la perversité !

Pour clore ce chapitre dégoût, je vous citerai 2 phrases :

"Tout ce qui est nécessaire pour les forces du mal pour gagner le monde est qu’il y ait suffisamment d’hommes de bien qui ne fassent rien." (Edmond Burke)

"Notre génération n’aura pas seulement à répondre des actes des hommes malfaisants. Il lui faudra aussi répondre du silence consternant des hommes de bien." (Martin Luther King)

 

 

Ce soir-là, j’ai dormi chez Christine et Tim, 2 anglais qui m’ont offert leur canapé. J’ai filmé Christine qui a joué une musique au violon pour la maternité… J’ai dormi d’un sommeil réparateur et me suis réveillée une heure avant le réveil. J’ai rêvé que j’étais dans un logement avec plein de volets fermés. Un monsieur me disait que j’amenai de la lumière en arrivant. Alors j’ai ouvert tous les volets de ma maison, sauf un qui était coincé… Le monsieur m’a dit de ne pas insister, que celui-là, il valait mieux le laisser fermé…

 

Dimanche : Aujourd’hui, c’est l’assomption. C’est quoi déjà l’assomption ? L’ascension, c’est comme l’ascenseur, ça monte. L’assomption. Ca ressemblerait à assumer quelque chose qui monte sûrement aussi. Bon, dico ! Alors religieusement parlant, c’est la fête d’un enlèvement miraculeux, celui de la vierge par les anges. Je suis vierge et j’ai mes anges autour de moi… En latin, c’est l’action de prendre, d’ajouter et d’assumer. C’est bien ce que je disais… Ah ah ! Philosophiquement, c’est l’acceptation de ce que l’on est, de ce que l’on désire (dans l’existentialisme). Exactement moi ! Je ne suis pas ce que je ne suis pas et je suis ce que je suis, ça c’est clair et net ! Et je viens de lire qu’il est écrit qu’il s’agit de la dormition de la vierge, c’est à dire qu’elle n’est pas morte ! Que ce serait le seul être à avoir rejoint Dieu sans avoir besoin de mourir ! Ouah ! Elle en a eu de la chance… !

Direction Alençon chez Serge, le frère de Patrick. Il pleut beaucoup, mais fin et mon sac n’est pas lourd aujourd’hui, alors ça va tout seul… Nous avons parlé d’Annick, la femme décédé de Patrick, qui est partie de la maladie de Charcot. Ils m’ont raconté comment une chaîne de l’amitié s’était créée pour l’aider à s’occuper d’elle quand elle a commencé à ne plus pouvoir le faire seule. C’était une femme qui tissait des patchworks et tous ses amis et la famille se sont mobilisés pour chacun leur tour passer une journée avec elle. Ils m’expliquaient comment elle avait perdu l’usage de son équilibre, de ses jambes, puis de ses bras, jusqu’à sa machoire… Cette femme a combattu sa souffrance sans jamais se plaindre. Avec mes questions, je les ai fait pleurer… Je me suis rattrapée…

Ensuite, nous avons parlé cuisine… Je me suis rajoutée une recette de soupe à ma liste des recettes du Tour de France pour une maternité. Huummm, un régal ! Serge a eu le droit à un massage de tête parce qu’il avait des difficultés à marcher. Il s’est relevé sans soucis et ne boitait plus après…

 

Bon, avant d’aller au dodo, résumé de la semaine en dons : 301€, ce qui fait un total de 4412 €. Si je compare avec l’ouest, la moyenne de la semaine remonte, ouf… La chance revient.