La parole du poète est un flot intarissable: elle échappe aux complots des morts.

-Toute écriture est délivrance: fixe ton cauchemar sur le papier, il s’envole aussitôt .

-La poésie met en lumière toute chose qui demeure à l’ombre. 

-Ecrire, c’est pénétrer l’espace, improviser un pays, reconstruire des digues.

-C’est la nuit que la pensée est féconde: lève toi et écrit.

-Ecrire,  retour au lieu nu, espace nourricier.

-Le poète est la branche qui rame vers les eaux désertes du regard .

-Ecrire, pour ne pas se clouer à sa peau. 

-L’herbe rouge du poème est la trace mouvante qui reste sur la peau.

-La poésie, c’est la vie qui coule, les fleurs qui chantent sur les cicatrices. 

-C’est dans le désarroi, l’absurde ou la lumière que les mots

se concentrent, se coagulent.

– Poésie,  vie clandestine aux creux des rivières, dans les plis de l’argile.

-Ecrire dans ce désert et hurler en rouge tous les mots en gris. 

 

 

 

-Ecrire pour traverser pieds nus les nervures du silence.

-Ecrire pour découvrir au fond de sa peau, le lieu incendié.

Mozarine