Même si cette information diffusée ces derniers jours par le journal "les Echos", demande à être confirmée, on peut supposer que les 60 millions d’épargnants qui détiennent un Livret A, commencent à se poser des questions sur la rentabilité de l’argent qu’ils épargnent.



Même si le gouvernement affirme haut et fort que rien n’est encore décidé dans ce domaine, l’éventualité d’une prochaine baisse du taux de rémunération de ce livret d’épargne est à envisager dans les mois à venir.

 

Il faut savoir que depuis juillet 2004, la fixation du taux d’intérêt de l’épargne, qui est automatiquement actualisé deux fois par an, est calculée de façon mathématique entre la moyenne mensuelle du taux auquel les banques se prêtent entre elles et le taux d’inflation hors tabac.

Or actuellement les taux interbancaires sont au plus bas et le niveau d’inflation relevé ces derniers mois, est en baisse et se situe aux alentours de 1,4 % sur l’année.

 

Si cette tendance se poursuit pour le mois de décembre 2012, le réajustement se fera inévitablement à la baisse et le taux actuel de 2,25 %  pourrait passer à 2 % voir 1,75 % dans le pire des cas au 1er février 2013,sauf si le gouvernement qui en a la possibilité déroge à cette indexation automatique.

 

Contrairement à ce que prétend le 1er ministre Jean Marc Ayrault, si cette baisse du taux d’épargne a lieu, il y aura par voie de conséquence, une dégradation du pouvoir d’achat des Français, car la marge de rentabilité de leur épargne sera minime.

 

C’est vrai que le gouvernement a relevé en octobre dernier de 25 % le plafond des sommes que l’on peut placer sur le livret A, en le passant de 15 300 euros à 19 125 euros, cela a permis à certains épargnants d’augmenter le montant de leur épargne, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde.

 

A montant constant, si le taux baisse, il y aura bien sûr une baisse de rentabilité pour une grande majorité d’épargnants, qui utilisent ces dispositifs comme une épargne de précaution dans un contexte économique difficile, même si ce placement reste plus sûr par rapport à d’autres plus spéculatifs et probablement plus risqués.